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album Vanités (édition augmentée)

Vanités (édition augmentée)

2022 chez Athome

On se voyait grandir tranquilles

Dans le paradis électrique

Où la lumière éblouit toujours plus qu’elle nous illumine.

Surtout ne me demande pas

Pourquoi notre savoir culmine

Je me souviens, tes yeux qui brillent et soudain le sol qui vacille.

 

On s’imaginait à l’abri

Des barbares et leur sauvagerie

On n’avait que le bénéfice des marchands de feux d’artifice

Nous, on n’y est pour rien

Tous ces gens qui meurent aussi loin

Qu’est-ce que tu veux qu’on y fasse ?

Tu crois qu’ils feraient quoi à ma place ?

 

Avoir du flair dans les affaires, c’est pas vulgaire, c’est de bonne guerre.

Même si c’est dur, même si ça dure, on considère

Que c’est de bon augure et de bonne guerre.

 

Au pays des droits de l’homme

En toute humilité

On sait manier l’ultimatum

Et le convoi humanitaire.

On ne peut pas s’occuper

De toute la misère du monde

Tellement préoccupés par l’avenir de nos têtes blondes

Quand ils nous laisseront crever

Il sera temps de comprendre

Qu’on les a éduqués

À toujours moins donner que prendre.

Bien avant nous il paraît

Que les hommes savaient

Se lever s’il le fallait.

Question de vie, de fierté

Tenir pour une idée

Debout en liberté.

Sais-tu, comme ils étaient forts

De ce besoin de voir

Un avenir moins noir?

Mais tous nos héros sont morts

Ou ont changé de bord

Pour l’or ou pour la gloire.

 

Regarde comme on tremble car ce monde nous ressemble

Nous le savons il me semble, nous ne servirons pas d’exemple

Ou de ceux qu’on évite, c’est sûr on nous oubliera vite.

 

A-t-il vraiment existé

L’âge tant regretté

Des valeurs et du devoir?

Ou l’avons-nous inventé

Pour tenter de rester

Dignes dans les mémoires?

Tout ça n’est plus important

Même l’idiot comprend

Maintenant il est trop tard

 

Nos modèles sont momifiés

Les leaders sont liquéfiés

Les messies démissionné

Les dieux sont tellement ingrats

Nul n’est venu, ne viendra

Nous sortir de là.

Non, ça ne fût pas tellement dur à comprendre

Mais cette fois je n’ai rien trouvé à lui répondre

D’autres viennent pour se plaindre ou finissent par se pendre

Moi j’ai quitté le bureau, sans un mot, sans esclandre

Alors que j’aurais dû lui crever la panse

Il aurait su comme ça, au moins ce que j’en pense

Qu’il le connaisse, ce mauvais sang qui me chauffe

Sa sale gueule encastrée là, dans le coin du coffre

 

À l’heure où s’abreuvent les fauves

Dès lors que l’un de nous succombe

L’homme apprivoisé, lui suppose

Que tout cela doit servir à quelque chose

 

Quand j’ai rendu ma carte, mes tickets de réfectoire

L’autre tocard m’a souhaité un avenir prospère

Là où j’en suis, j’espère pouvoir tenir l’hiver

Et avoir quelques amis dans mon répertoire.

Mais j’ai trop trimé je ne suis plus qu’un travail

Cabossé, laminé à jamais incapable

Seulement d’imaginer affronter ces chacals

Prêts à s’entretuer pour rester rentables

 

Tu connais pas ta chance de ramasser les miettes

Alors tiens la cadence faut jamais qu’ça s’arrête

Le tranchant de la lame au-dessus de ta tête

Dis-moi pourquoi j’ai tant de mal à te prendre au sérieux ?

Quand ceux qui te disent sacrée te respectent aussi peu.

Pourquoi quand on sait ce qui nous tue on continue encore ?

Et les anti avortement sont pour la peine de mort.

 

Tu ne m’en as pas assez ou trop dit

Ne t’enfuis pas, je n’ai pas sommeil

J’en ai pas fini avec toi ma vie

Reste ici, j’attends encore le Soleil

 

Pourquoi quand j’ai trop de mal à te regarder en face

Ça devient plus facile de remettre les autres à leur place ?

Qu’y a-t-il après toi, est-il vrai que lorsque l’on passe

La porte de sortie on te revoit comme dans un flash ?

 

Comme je le suis aujourd’hui, comme toujours je l’ai été

Je resterai ainsi, curieux de ta beauté

Et malgré ta folie, furieuse de cruauté

J’adore tes imprévus, je dois te l’accorder

Aussi je te l’avoue et cela va de soi

Me voilà prêt à tout pour abuser de toi

Sans jamais ressembler à ces faussaires obsédés

Qui te veulent éternelle pour mieux te posséder

 

J’attends encore des jours sans pareil

Une issue irrationnelle

Un mouvement perpétuel

J’attends encore de tes nouvelles

J’en ai pas fini avec toi

C’est quoi cette ambiance qu’est-ce qui vous prend les gens?

Ça s’emballe dans l’ bordel les relous les méchants

Vas-y secoue ta haine, envoie tout dans l’écran

Voici les excités tous remontés d’un cran

C’est pas des crans d’arrêt, moins balaises qu’ils paraissent

Un profil de géant, personne n’a ton adresse

Tu as trouvé comment déguiser tes faiblesses

Réagis violemment à tout ce qui t’agresse

Sérieusement faut qu’on soit bien déprimé

S’il n’y a plus que du venin à exprimer

Irrépressible est le désir de décimer

C’est la nouvelle façon de frimer

La violence, on connaissait déjà comme accessoire de mode

Voilà le temps des assassins le cul posé sur la commode

 

Faut que tu y arrives quand tu salives, crache et ça éclabousse

Mais tu ne maîtrises rien, tu balises, une grenade dans la bouche

Quel est ton nom quelle est ton histoire ?

Derrière les photos, les avatars

Une tête de mort, un doigt d’honneur

Enterre ce qui t’écœure comme on change de trottoir

 

Tellement tu es vide

Tellement tu es seul

Tellement tu es vil

Tellement tu es seul

Sentinelle en péril

L’orgueil est ton linceul

 

Tu vas t’imaginer dans tes rêves les plus cool

Dans le rôle du forcené qui mitraille la foule

Y’a plus autour de toi que des corps qui s’écroulent

Et rien qu’à lire ton nom, on en chope les boules

Tu crois laisser pour morts ceux qui n’ sont pas d’accord

Tu t’es vu en cador implanté dans le décor

Quand tu n’es qu’un caillou planqué dans ma chaussure

Fais gaffe dans le bayou y’a des alligators

Et dans la rue il n’y a pas d’ modérateur

Pour te mettre sur la voie et gommer tes ratures

Aucun recours auprès de l’opérateur

Quand t’appelles au secours tous les réseaux saturent

4999 amis à qui tu crois apprendre la vie

Et quelques millions d’abrutis

À humilier pour te sentir moins petit

On se le fait croire mais on ne veut pas

Regarder ce qui nous arrive

La vérité comme dans un livre

Où toutes les pages se mélangent

Recollées comme ça nous arrange

 

Au fur et à mesure que le temps s’efface

Un autre futur prend sa place

Et alors que la lumière se meurt

Entre le vide et la douleur

On ne perçoit plus les couleurs

 

Arrives-tu encore à te reconnaître

Dans ce que tu es devenu

Quand tu ne trouves plus

De lendemain à te promettre

Répandu sur des kilomètres

 

Au fur et à mesure que le temps s’efface

Un autre futur prend sa place

Et alors on finit par se dire

Qu’on a raison de se mentir

Puisque la vie est une impasse

 

Au fur et à mesure que le temps s’efface

Un autre futur prend sa place

Et moi je cherche encore

A m’envoyer dans le décor

J’ai même tendance à croire que je m’améliore

On connaît ça par cœur

Entre le vice et la noirceur

On s’enlise, on s’épuise avant l’heure.

Reste bien accroché à tes couilles

Lève le menton, donne-toi raison

Ne te laisse pas traiter comme un clown

Qui est le patron à la maison ?

Elles éteignent aussi vite qu’elles allument

S’amusent avec tes pulsions

Il faudrait tout de même qu’elles assument

Quand elles mettent le feu aux tisons.

 

Dans le marasme de tes fantasmes

Qui sont ces femmes qui te réclament

J’entends des baffes, dur comme un âne

Qu’est-ce qui se passe dans ton crâne?

 

Ta secrétaire c’est pas ta sœur

Ta professeure c’est pas ta mère

Mais toutes savent à leur grand dam

Une femme doit savoir se taire

Mais qu’est-ce qu’elles veulent qu’est-ce qu’elles ont toutes?

On ne leur demande que de plaire

Qu’elles nous adulent et qu’elles redoutent

De finir sèches et solitaires.

 

C’est épuisant de faire semblant de ne pas voir

Qu’elles font semblant de ne pas voir cette tempête comme un battoir

Tu voudrais tant qu’elles s’abandonnent

Tu voudrais leur montrer comment

À coup de sang, puissants coups de butoir

Si elle résiste, tu insistes

Et alors tes mains se raidissent

Même le décor devient sinistre, un abattoir

Oh maman non vraiment j’imaginais ça autrement

Dans la glace endormis, les corps de mes ennemis

Reviennent encore souvent attiser mon tourment

Et si ils font semblant, à la fonte des glaces

Je coulerai du ciment que d’autres les remplacent

Quand viendra le moment, en lieu et en place

Ils verront comment mon souffle les terrasse.

 

Cet océan vide et blanc

Me ravit, m’enlève

Un sentiment si troublant

Comme la vie est brève

Je sais lire le présent qui file entre vos lèvres

Et devient plus pesant quand monte la fièvre.

 

Moi qui trouve bizarre que l’on tende la main

Qui ne laisse au hasard jamais l’ombre de rien

Par une nuit de blizzard j’ai perdu mon chemin

Fait glisser mon rasoir sur le bord du ravin.

Chaque soir j’y reviens enivré par ce vent

Qui attise ma faim et vous givre le sang

Je viens sonner le départ pour la nuit des temps

C’est vrai je m’y prépare déjà depuis longtemps

Vous êtes si détestable à ne rien vouloir comprendre

Jusqu’au grand désastre il n’y a plus rien à attendre

 

Juger dénigrer, vous savez

Jurer ricaner, vous savez

Exiger condamner, vous savez

Continuez à avaler, vous savez

Ça vous savez !

Jouer fort et vite

Avec des guitares électriques

Pour des crevards qui prennent des cuites

Tracer la route

Pour fuir l’ennui et le doute

En faisant croire qu’on n’en a rien à foutre

 

Ça m’excite Ouais ça m’excite!

Quand ça claque, quand c’est explicite

Ça m’excite Ouais ça m’excite

Un peu comme un truc illicite

 

On met la gomme

Et les potards au maximum

Sicut Fecit Parabellum

Peut-être qu’on déconne

Mais ça fait de nous des hommes

Et merde à ceux que ça empoisonne.

 

J’en fais des caisses

Dès qu’y a un truc que je déteste

Je deviens mauvais comme la peste.

Faut que ça dérape

Quand je démange là où ça gratte

Sinon la vie serait trop plate

 

Je m’adonne à des rites initiatiques

Sur la musique de satan

J’adore entendre gueuler les gens

Sur des airs intelligents

C’est mon kiff, mon élément.

À nous empereurs de la terre

À nous grands seigneurs de la guerre

Il faut nous enfuir pour un autre ciel.

Nous avons vaincu comme on crève

Dans la vengeance et par le glaive

Mais notre victoire est le miroir où l’on se désagrège.

 

On a tout connu, on a tout perdu

Rien retenu et tout pris à revers

On a tout vendu, on a tout tordu

et tout compris de travers

 

Ne nous retournons pas mes frères

Puisqu’il nous faut laisser derrière

Nos croyances puériles, inutiles et guerrières.

Asphyxiés par tant d’arrogance

C’est sûr nous n’avions aucune chance

Nous sommes la menace, la misère, le virus, le problème.

 

Ici je me rappelle coulait une rivière

Nous pouvions y plonger l’eau y était si claire

Les poissons argentés reflétaient la lumière.

Mais tout ça aujourd’hui n’est plus qu’un grand cimetière

Et comme c’est demain que l’on meurt

Plus besoin d’avoir peur.

On ne peut pas éternellement se voiler la face

À trop viser le firmament, se coller des races

On se grille les filaments, ça laisse de vilaines traces

Ça devient toujours moins évident de refaire surface

 

Allez c’est parti aujourd’hui j’efface tout je recommence

Je fais le bilan, le line check, la vidange.

Ça s’est présenté comme une évidence, il est temps que je change

D’arrêter de tenter le diable, de vouloir tutoyer les anges

D’investir intelligemment ma vie avec philosophie

Avant que ce soit catastrophique

Je dois retrouver la confiance

M’allonger sur un divan pour retourner en enfance.

 

Cette fois c’est certain je me prends en main,

Demain j’arrête tout et de toujours tout remettre au lendemain.

J’écoute ma maman, j’arrête de faire le gamin

Fini l’angoisse j’embrasse mon destin à pleine mains

Bon ok, d’accord, encore un petit dernier les copains

Je dois filer chez mon psy, je vais pas lui poser un lapin

J’ai surtout pas envie de passer pour un clampin

Qui oublie ses promesses et s’assoie sur le calepin

 

J’avais rendez-vous avec moi mais nan j’irai pas

Et même si j’étais venu, je suis sûr que j’aurais pas été là

Je veux peut-être pas vraiment connaître au pire on se croisera

Le jour où mon p’tit cœur passera de vie à trépas

Mais qu’est-ce que c’est qu’ce bordel ?

Comment t’en es arrivé là ?

Une puce 5G plantée dans la cervelle

Un bébé mort dans ta pizza

Il y a un sataniste derrière chaque président

Depuis des dynasties c’est cousu de fil blanc

 

Elles hurlent comme des hyènes

À nous coller la poisse

Les sirènes du port de l’angoisse

Au nom de quelle envie

Elles font comme si nos vies

N’étaient pas assez dégueulasses

Vivement la marée basse

 

Tu vois bien de quel côté ça penche

Heureusement que la Terre est plate

Il faudrait pas qu’on dise, faut pas qu’on pense

Mais les reptiles sont à nos pattes

Et si les gens l’ignorent c’est normal puisqu’ils dorment

Des avions nous arrosent la nuit de chloroforme

 

Elles hurlent comme des hyènes

À nous coller la poisse

Les sirènes du port de l’angoisse

Au nom de quelle envie

Elles font comme si nos vies

N’étaient pas assez dégueulasses

Vivement la fonte des glaces

 

Je l’ai vu dans le ciel, Elvis n’est pas mort

Il coule des jours tranquilles quelque part au San Salvador

Les Illuminatis ramassent des trésors

Dans le show biz, la finance, la politique et le sport

 

Elles hurlent comme des hyènes

À nous coller la poisse

Les sirènes du port de l’angoisse

Au nom de quelle envie

Elles font comme si nos vies

N’étaient pas assez dégueulasses

Vivement la marée basse

 

Elles hurlent comme des hyènes

À nous coller la poisse

Les sirènes du port de l’angoisse

Vivement la fonte des glaces

 

Qu’elles la ferment et qu’elles se cassent

 

Comme c’est sa nature, le vacarme réclame

Quelques martyrs, de beaux salauds et son lot de drame

C’est dans ses habitudes de pousser dans les flammes

Ceux qu’il attire en embuscade, sans état d’âme

 

Et si j’ai tord je serai mis à mort

Mais si j’ai raison, on brulera ta maison

Quoi pas d’accord? Le poison ou la corde?

Pour une bonne raison, alors il me tueront

 

Comme elle est jalouse la morale s’en mêle

De tous les bords elle nous déballe ses convictions

Elle juge et accuse irréprochable et belle

Même le bon dieu n’est pas responsable des cons

Et sur un mot, on sait ce que tu vaux

Regarde bien, voilà tu n’es plus rien

Sans un effort, ils piétineront mon corps

Et pour ton bien la liberté s’éteint

 

Moi qui pensais en voir le bout parfois j’avoue j’ai mal un jour muet je partirai

Je sais je n’pourrais pas toujours passer entre les balles

Je suis armé dites leur qu’ils peuvent tirer

 

Moi j’aime la luxure et le blasphème

Mon espoir blême et un drap noir comme seul emblème

 

Prêt à tout pour satisfaire mon public

Divertissement et conscience politique

J’te fabrique ça en 2 rimes et 3 clics

J’suis comme ça dans la peau j’ai dans la peau l’algorithme

 

Non on ne risque pas d’oublier

Plus rien à faire, c’est plié

Encore quelques degrés ça sent déjà le grillé,

A ce qu’on voit, qu’est ce que t’en dis? Traversera t-on  l’incendie?

A l’abri dans la carrosserie d’un SUV climatisé

 

Et tu crois qu’on tiendra longtemps face à la montée des océans?

les naufragés du mauvais temps, nous rappellent au présent

Ça fait flipper tout ce courage quand ils arrivent à la nage

Pourvu qu’ils partent avant l’été, qu’on puisse profiter de la plage

 

Nan j’déconne ça n’intéresse personne

C’est pas drôle Y’a même pas un people

C’est pas comme ça qu’j’vais être une idole

Faudrait que j’ponde un truc où les gens peuvent chanter la la la la

 

Comment expliquer aux gosses qu’on a été efficaces.

Dans un ordinaire si féroce entre Ritaline et Prozac

On sait leur parler du respect en les envoyant à la casse

Les autres peuvent agoniser sur un terrain vague en Irak

 

Sécurité, pib, puisque notre vie en dépend

Magnez vous le cul d’imaginer un avenir moins déprimant

D’un côté les braves gens, de l’autre les délinquants

Maintenant choisi ton camp, les gentils contre les méchants

 

Un bon refrain fédérateur

Une chanson pour les gens d’accord

Des frissons, la main sur le coeur

A moi le disque d’or

 

Ecoute moi Regarde moi

On se comprends toi et moi

Je sais ce que tu veux de moi

Donne moi tes yeux et ta voix

Je saurai penser pour toi

 

Lala Lala ça n’intéresse personne

Lala Lala  j’suis même pas un people

Lala Lala  j’m’en cogne d’être une idole

Et tant pis pour les gens qu’étaient venu pour  chanter la la lala

 

 

 

 

 

 

 

 

Des heures longues comme des jours qui durent des années

Un trou noir au fond du couloir j’veux plus avancer

Retour jusqu’à la case départ quand tout commençait

De quoi j’ai l’air, j’suis pas fier

Les dégâts démarrent dès l’école , la cour de récré

Quand arrivent les premiers dégouts, les premiers regrets

Apprendre à prendre des coups , pleurer en secret

Ça va passer ça va aller

 

Tu comprendras quand tu seras grand,

tous les malheurs et chagrins d’enfance

Paraitront loin, sans importance

Tout le monde le sait mais tout le monde se ment

On fait semblant alors ça rend méfiant,

Elle s’étiole en silence ton insouciance

Ça va aller!

 

Bienvenue mon pote nous voilà au monde des adultes

Sensibilité bouge de là, c’est même une insulte

Aux aveugles, aux borgnes et au roi, vas donc vouer un culte

Parmi les vampires, les vipères

Enfile ton costard fais le costaud prends la posture

Dans les survêts, les Perfecto, on gueule No futur

Quand ça sonne creux dans le scénario où est l’imposture

J’y vois plus clair, on s’y perd

 

Les caractères que l’on s’invente

pour mieux sauver les apparences

Ça coince en dedans même quand tu danses

Tout le monde le sait mais tout le monde se ment

On fait semblant alors ça rend méfiant,

Elle s’étiole en silence ton insouciance

Ça va aller!

 

Tant à apprendre rien à attendre

Plus je vieilli moins je comprend

Faut jamais mentir aux enfants

Ça leur pourrit la confiance

 

Tout le monde le sait mais tout le monde se ment

On fait semblant alors ça rend méfiant,

Elle s’étiole en silence ton insouciance

Je suis le cri , le feu originel

le spasme électrique, le frisson essentiel

L’impulsion primaire tournée vers la lumière

 

Je suis la peau nue, la passion dévorante

Le pas vers l’inconnu, l’infini qui nous hante

La douce incertitude, l’ impatience

La chair

 

Avant moi je crois, il n’y avait rien

Ni début ni fin

Je reviens de loin

 

Je suis l’éternelle et cruelle innocence

L’invisible et subtile évidence

L’ombre et la proie, la substance

La sève

 

Je suis le flaire, le chemin qui se perd

La morsure, l’ouragan qui s’ignore

L’arrogance, la saveur

La fièvre

 

Dans ce rêve insensé

Avant moi il n’y avait rien

Je n’ai fait que changer

Je reviens de loin

 

Mon sang est poussière

Dans vos moindres soupirs

Mon coeur est la pierre

Je serai ton dernier souvenir, le dernier repère

 

Je suis la soif  l’élan irréversible

L’ivresse, la sueur, l’imprévisible

Impur et limpide

Le mystère

 

Dans ce rêve insensé

Avant moi il n’y avait rien

Je n’ai fait que changer

Je reviens de loin

 

Laisse moi faire et danser

Avant moi il n’y avait rien

Au mépris ni danger

Je reviens de loin

 

Nous ne faisns plus qu’un, tout l’univers et moi

Le poison en toutes choses

Retenu dans mes larmes

 

et l’envie d’être libre

l’énergie du désespoir

le gibier la potence

 

L’impression d’aller vite sans avancer d’un pas

Mon ombre me dépasse mais 6 pieds sous terre

Tombé du ciel, je suis le danger

 

A troublé ma vision

Il n’y plus d’horizon

La folie en overdose

sera ma dernière arme

 

l’illusion d’un mensonge qui cache l’ignorance

Enfouir la honte

Mon oeil froid viendra percer le mystère

album Vanités

Vanités

Novembre 2019 chez Athome

On se voyait grandir tranquilles

Dans le paradis électrique

Où la lumière éblouit toujours plus qu’elle nous illumine.

Surtout ne me demande pas

Pourquoi notre savoir culmine

Je me souviens, tes yeux qui brillent et soudain le sol qui vacille.

 

On s’imaginait à l’abri

Des barbares et leur sauvagerie

On n’avait que le bénéfice des marchands de feux d’artifice

Nous, on n’y est pour rien

Tous ces gens qui meurent aussi loin

Qu’est-ce que tu veux qu’on y fasse ?

Tu crois qu’ils feraient quoi à ma place ?

 

Avoir du flair dans les affaires, c’est pas vulgaire, c’est de bonne guerre.

Même si c’est dur, même si ça dure, on considère

Que c’est de bon augure et de bonne guerre.

 

Au pays des droits de l’homme

En toute humilité

On sait manier l’ultimatum

Et le convoi humanitaire.

On ne peut pas s’occuper

De toute la misère du monde

Tellement préoccupés par l’avenir de nos têtes blondes

Quand ils nous laisseront crever

Il sera temps de comprendre

Qu’on les a éduqués

À toujours moins donner que prendre.

Bien avant nous il paraît

Que les hommes savaient

Se lever s’il le fallait.

Question de vie, de fierté

Tenir pour une idée

Debout en liberté.

Sais-tu, comme ils étaient forts

De ce besoin de voir

Un avenir moins noir?

Mais tous nos héros sont morts

Ou ont changé de bord

Pour l’or ou pour la gloire.

 

Regarde comme on tremble car ce monde nous ressemble

Nous le savons il me semble, nous ne servirons pas d’exemple

Ou de ceux qu’on évite, c’est sûr on nous oubliera vite.

 

A-t-il vraiment existé

L’âge tant regretté

Des valeurs et du devoir?

Ou l’avons-nous inventé

Pour tenter de rester

Dignes dans les mémoires?

Tout ça n’est plus important

Même l’idiot comprend

Maintenant il est trop tard

 

Nos modèles sont momifiés

Les leaders sont liquéfiés

Les messies démissionné

Les dieux sont tellement ingrats

Nul n’est venu, ne viendra

Nous sortir de là.

Non, ça ne fût pas tellement dur à comprendre

Mais cette fois je n’ai rien trouvé à lui répondre

D’autres viennent pour se plaindre ou finissent par se pendre

Moi j’ai quitté le bureau, sans un mot, sans esclandre

Alors que j’aurais dû lui crever la panse

Il aurait su comme ça, au moins ce que j’en pense

Qu’il le connaisse, ce mauvais sang qui me chauffe

Sa sale gueule encastrée là, dans le coin du coffre

 

À l’heure où s’abreuvent les fauves

Dès lors que l’un de nous succombe

L’homme apprivoisé, lui suppose

Que tout cela doit servir à quelque chose

 

Quand j’ai rendu ma carte, mes tickets de réfectoire

L’autre tocard m’a souhaité un avenir prospère

Là où j’en suis, j’espère pouvoir tenir l’hiver

Et avoir quelques amis dans mon répertoire.

Mais j’ai trop trimé je ne suis plus qu’un travail

Cabossé, laminé à jamais incapable

Seulement d’imaginer affronter ces chacals

Prêts à s’entretuer pour rester rentables

 

Tu connais pas ta chance de ramasser les miettes

Alors tiens la cadence faut jamais qu’ça s’arrête

Le tranchant de la lame au-dessus de ta tête

Dis-moi pourquoi j’ai tant de mal à te prendre au sérieux ?

Quand ceux qui te disent sacrée te respectent aussi peu.

Pourquoi quand on sait ce qui nous tue on continue encore ?

Et les anti avortement sont pour la peine de mort.

 

Tu ne m’en as pas assez ou trop dit

Ne t’enfuis pas, je n’ai pas sommeil

J’en ai pas fini avec toi ma vie

Reste ici, j’attends encore le Soleil

 

Pourquoi quand j’ai trop de mal à te regarder en face

Ça devient plus facile de remettre les autres à leur place ?

Qu’y a-t-il après toi, est-il vrai que lorsque l’on passe

La porte de sortie on te revoit comme dans un flash ?

 

Comme je le suis aujourd’hui, comme toujours je l’ai été

Je resterai ainsi, curieux de ta beauté

Et malgré ta folie, furieuse de cruauté

J’adore tes imprévus, je dois te l’accorder

Aussi je te l’avoue et cela va de soi

Me voilà prêt à tout pour abuser de toi

Sans jamais ressembler à ces faussaires obsédés

Qui te veulent éternelle pour mieux te posséder

 

J’attends encore des jours sans pareil

Une issue irrationnelle

Un mouvement perpétuel

J’attends encore de tes nouvelles

J’en ai pas fini avec toi

C’est quoi cette ambiance qu’est-ce qui vous prend les gens?

Ça s’emballe dans l’ bordel les relous les méchants

Vas-y secoue ta haine, envoie tout dans l’écran

Voici les excités tous remontés d’un cran

C’est pas des crans d’arrêt, moins balaises qu’ils paraissent

Un profil de géant, personne n’a ton adresse

Tu as trouvé comment déguiser tes faiblesses

Réagis violemment à tout ce qui t’agresse

Sérieusement faut qu’on soit bien déprimé

S’il n’y a plus que du venin à exprimer

Irrépressible est le désir de décimer

C’est la nouvelle façon de frimer

La violence, on connaissait déjà comme accessoire de mode

Voilà le temps des assassins le cul posé sur la commode

 

Faut que tu y arrives quand tu salives, crache et ça éclabousse

Mais tu ne maîtrises rien, tu balises, une grenade dans la bouche

Quel est ton nom quelle est ton histoire ?

Derrière les photos, les avatars

Une tête de mort, un doigt d’honneur

Enterre ce qui t’écœure comme on change de trottoir

 

Tellement tu es vide

Tellement tu es seul

Tellement tu es vil

Tellement tu es seul

Sentinelle en péril

L’orgueil est ton linceul

 

Tu vas t’imaginer dans tes rêves les plus cool

Dans le rôle du forcené qui mitraille la foule

Y’a plus autour de toi que des corps qui s’écroulent

Et rien qu’à lire ton nom, on en chope les boules

Tu crois laisser pour morts ceux qui n’ sont pas d’accord

Tu t’es vu en cador implanté dans le décor

Quand tu n’es qu’un caillou planqué dans ma chaussure

Fais gaffe dans le bayou y’a des alligators

Et dans la rue il n’y a pas d’ modérateur

Pour te mettre sur la voie et gommer tes ratures

Aucun recours auprès de l’opérateur

Quand t’appelles au secours tous les réseaux saturent

4999 amis à qui tu crois apprendre la vie

Et quelques millions d’abrutis

À humilier pour te sentir moins petit

On se le fait croire mais on ne veut pas

Regarder ce qui nous arrive

La vérité comme dans un livre

Où toutes les pages se mélangent

Recollées comme ça nous arrange

 

Au fur et à mesure que le temps s’efface

Un autre futur prend sa place

Et alors que la lumière se meurt

Entre le vide et la douleur

On ne perçoit plus les couleurs

 

Arrives-tu encore à te reconnaître

Dans ce que tu es devenu

Quand tu ne trouves plus

De lendemain à te promettre

Répandu sur des kilomètres

 

Au fur et à mesure que le temps s’efface

Un autre futur prend sa place

Et alors on finit par se dire

Qu’on a raison de se mentir

Puisque la vie est une impasse

 

Au fur et à mesure que le temps s’efface

Un autre futur prend sa place

Et moi je cherche encore

A m’envoyer dans le décor

J’ai même tendance à croire que je m’améliore

On connaît ça par cœur

Entre le vice et la noirceur

On s’enlise, on s’épuise avant l’heure.

Reste bien accroché à tes couilles

Lève le menton, donne-toi raison

Ne te laisse pas traiter comme un clown

Qui est le patron à la maison ?

Elles éteignent aussi vite qu’elles allument

S’amusent avec tes pulsions

Il faudrait tout de même qu’elles assument

Quand elles mettent le feu aux tisons.

 

Dans le marasme de tes fantasmes

Qui sont ces femmes qui te réclament

J’entends des baffes, dur comme un âne

Qu’est-ce qui se passe dans ton crâne?

 

Ta secrétaire c’est pas ta sœur

Ta professeure c’est pas ta mère

Mais toutes savent à leur grand dam

Une femme doit savoir se taire

Mais qu’est-ce qu’elles veulent qu’est-ce qu’elles ont toutes?

On ne leur demande que de plaire

Qu’elles nous adulent et qu’elles redoutent

De finir sèches et solitaires.

 

C’est épuisant de faire semblant de ne pas voir

Qu’elles font semblant de ne pas voir cette tempête comme un battoir

Tu voudrais tant qu’elles s’abandonnent

Tu voudrais leur montrer comment

À coup de sang, puissants coups de butoir

Si elle résiste, tu insistes

Et alors tes mains se raidissent

Même le décor devient sinistre, un abattoir

Oh maman non vraiment j’imaginais ça autrement

Dans la glace endormis, les corps de mes ennemis

Reviennent encore souvent attiser mon tourment

Et si ils font semblant, à la fonte des glaces

Je coulerai du ciment que d’autres les remplacent

Quand viendra le moment, en lieu et en place

Ils verront comment mon souffle les terrasse.

 

Cet océan vide et blanc

Me ravit, m’enlève

Un sentiment si troublant

Comme la vie est brève

Je sais lire le présent qui file entre vos lèvres

Et devient plus pesant quand monte la fièvre.

 

Moi qui trouve bizarre que l’on tende la main

Qui ne laisse au hasard jamais l’ombre de rien

Par une nuit de blizzard j’ai perdu mon chemin

Fait glisser mon rasoir sur le bord du ravin.

Chaque soir j’y reviens enivré par ce vent

Qui attise ma faim et vous givre le sang

Je viens sonner le départ pour la nuit des temps

C’est vrai je m’y prépare déjà depuis longtemps

Vous êtes si détestable à ne rien vouloir comprendre

Jusqu’au grand désastre il n’y a plus rien à attendre

 

Juger dénigrer, vous savez

Jurer ricaner, vous savez

Exiger condamner, vous savez

Continuez à avaler, vous savez

Ça vous savez !

Jouer fort et vite

Avec des guitares électriques

Pour des crevards qui prennent des cuites

Tracer la route

Pour fuir l’ennui et le doute

En faisant croire qu’on n’en a rien à foutre

 

Ça m’excite Ouais ça m’excite!

Quand ça claque, quand c’est explicite

Ça m’excite Ouais ça m’excite

Un peu comme un truc illicite

 

On met la gomme

Et les potards au maximum

Sicut Fecit Parabellum

Peut-être qu’on déconne

Mais ça fait de nous des hommes

Et merde à ceux que ça empoisonne.

 

J’en fais des caisses

Dès qu’y a un truc que je déteste

Je deviens mauvais comme la peste.

Faut que ça dérape

Quand je démange là où ça gratte

Sinon la vie serait trop plate

 

Je m’adonne à des rites initiatiques

Sur la musique de satan

J’adore entendre gueuler les gens

Sur des airs intelligents

C’est mon kiff, mon élément.

À nous empereurs de la terre

À nous grands seigneurs de la guerre

Il faut nous enfuir pour un autre ciel.

Nous avons vaincu comme on crève

Dans la vengeance et par le glaive

Mais notre victoire est le miroir où l’on se désagrège.

 

On a tout connu, on a tout perdu

Rien retenu et tout pris à revers

On a tout vendu, on a tout tordu

et tout compris de travers

 

Ne nous retournons pas mes frères

Puisqu’il nous faut laisser derrière

Nos croyances puériles, inutiles et guerrières.

Asphyxiés par tant d’arrogance

C’est sûr nous n’avions aucune chance

Nous sommes la menace, la misère, le virus, le problème.

 

Ici je me rappelle coulait une rivière

Nous pouvions y plonger l’eau y était si claire

Les poissons argentés reflétaient la lumière.

Mais tout ça aujourd’hui n’est plus qu’un grand cimetière

Et comme c’est demain que l’on meurt

Plus besoin d’avoir peur.

On ne peut pas éternellement se voiler la face

À trop viser le firmament, se coller des races

On se grille les filaments, ça laisse de vilaines traces

Ça devient toujours moins évident de refaire surface

 

Allez c’est parti aujourd’hui j’efface tout je recommence

Je fais le bilan, le line check, la vidange.

Ça s’est présenté comme une évidence, il est temps que je change

D’arrêter de tenter le diable, de vouloir tutoyer les anges

D’investir intelligemment ma vie avec philosophie

Avant que ce soit catastrophique

Je dois retrouver la confiance

M’allonger sur un divan pour retourner en enfance.

 

Cette fois c’est certain je me prends en main,

Demain j’arrête tout et de toujours tout remettre au lendemain.

J’écoute ma maman, j’arrête de faire le gamin

Fini l’angoisse j’embrasse mon destin à pleine mains

Bon ok, d’accord, encore un petit dernier les copains

Je dois filer chez mon psy, je vais pas lui poser un lapin

J’ai surtout pas envie de passer pour un clampin

Qui oublie ses promesses et s’assoie sur le calepin

 

J’avais rendez-vous avec moi mais nan j’irai pas

Et même si j’étais venu, je suis sûr que j’aurais pas été là

Je veux peut-être pas vraiment connaître au pire on se croisera

Le jour où mon p’tit cœur passera de vie à trépas

album Simple appareil

Simple appareil

2018 chez Athome

Cette fois, nous voilà plus près de la fin que du début
J’essaie encore d’avancer parfois même j’évolue
Déjà je ne vois plus la vie comme un rébus
On ne peut pas tout avoir comme on l’aurait voulu
Il y a des fois où la limite est floue
Entre l’essentiel et le superflu
Y’aurait de quoi devenir fou
Quand la frustration reste à l’affut
C’est comme un couloir sans fin
Où se confondent l’appétit et la faim
Ca ressemble à un puits sans fond
On ne voit plus ni le plancher ni le plafond
Ainsi vont vont les petites gens honnêtes
Abreuvées de sornettes le soir le matin
Afin qu’un prophète s’empare des manettes
Avec un super slogan qui ratisse loin
Plusieurs têtes pour un seul refrain
On est tous sœurs et frères si ça va encore bien
On retournera nos vestes peut être demain
T’inquiète si ça empeste on s’en lavera les mains

Faut mettre des boites dans les boites jusqu’à temps que ça éclate
Faut mettre des cases dans les cases même si ça nous écrase
Alors on fait des phrases dans les phrases allons enfants de la crise
Retirez vos doigts de la prise j’ai encore oublié de fermer le gaz

Dans l’infini désert aride
Seul le vertige dirige et l’ennemi c’est le vide
Au péril de nos vies sordides
Les techniques ancestrales n’ont pas pris une ride
Vous m’en voyez navré mais le roi c’est l’avide
Ca fait des tas de bordels en terrils qui s’oxydent
Des tonnes de fûts toxiques transpirent de l’acide
Comme investissement sur futur génocide
On empile On remplit
Tant que ça rentre à coup de lattes
prédateurs accomplis
Comme toujours on s’en jette derrière la cravate
Fini les temps modernes voici les temps révolus
L’avenir paraît terne déjà qu’on en peut plus
Le morale est en berne et en quête d’absolu
Pour nous les gars d’ la gamberge il n’y a guère de salut

Avant de mourir de rire ne m’en voulez pas
Mais parfois, tu vois J’aimerais ça, tout voir voler en éclats

On avait dit qu’on ferait au moins ce qu’on avait dit
Et tout ce qui nous plaît si on en a envie
Dévaler dévorer, le monde tout petit
On avait pas prévu qu’on manquerait d’appétit

Je me souviens encore
A s’en tordre le corps
On riait à la peur, d’arrogance et d’ivresse
Nous partions faire le tour de la terre jusqu’au bout
Y bâtir des empires, érigés de richesses
Sans même imaginer en oublier le goût

Pour qui veut bien y voir
il me reste un peu d’espoir
Planté sur le bout de ma langue
Et si j’ai les dents longues
Quand reviendra le grand soir
Everybody will sing my song

A trop se répéter qu’on n’avait rien à perdre
On était persuadés qu’on allait tout gagner
Nous v’la bien avancés ça valait bien la peine
Tu vois comme les années ne m’ont pas épargné

Je vois bien comme les temps changent plus vite que les regrets me rongent
Parfois le silence me dérange à mesure que les heures s’allongent
C’est tout de même étrange quand j’y pense je replonge

Dans la sueur et le sang
Dont on fait les grands
héros et les romans
Au nom d’un tout puissant
Nourri de tourments
Qui attend au tournant
Malheur à l’insolent
L’indolore l’indolent
Qui rêve et se répand
Qu’il reste dans le rang
Jusque dorénavant
A l’ombre des géants

Sans culpabilité et sans génuflexion
Venez vous délecter de nos imperfections
Si l’on vous fait sourire vous nous ferez le bonheur
D’apprécier la splendeur de nos erreurs
La splendeur de nos erreurs

Aucune blessure n’est vaine
On n’a rien sans peine
Le jeu vaut la chandelle
Aux dernières nouvelles
La liberté elle
Nous brulerait les ailes
Aboyez chiens de paille
Bateaux en bouteilles
Livrez-vous des batailles
Le moindre écart se paye
Toutes les joies ne valent
dans le cuir une entaille

Voyez comme elle brille elle flambe comme un soleil
Quand elle nous déshabille et allume le ciel
Si la raison vacille alors elle nous rappelle
A notre vraie famille à nos simples appareils

Afin que la misère jamais n’entre chez nous
Sur le mur il y a un homme, deux planches et trois clous
Sur le sol est posé un tapis, je m’y prosterne à genoux
Ne me pensez pas soumis cat c’est bien moi qui ai choisi
D’y mettre tout mon cœur, mon esprit
Le créateur m’a tout appris et il se moque de votre avis
Pour commencer à vivre dès que la mort viendra
Je m’étrangle le bras, pose sur ma tête un drap
Et surtout, et quoi qu’il en soit je baisse le front et la voix

Dis-moi pourquoi donc devrais-je croire en moi-même
Me poser des questions comme autant de problèmes
Egarer ma raison dans les chants, les poèmes
Quand la solution est dans le théorème
Venez donc me prouver le contraire

Pour attirer la chance dès lors que je me sens sale
Je prie, je fais pénitence, parfois j’égorge un animal
J’implore la providence de m’épargner du mal
Mais si la faute est trop grave alors je me flagelle
J’excommunie, je condamne en invoquant le ciel
Et banni soit celui qui voudrait me salir de son fiel
Le ciel c’est bien là que m’attend une vie éternelle
Sans torts, sans mauvais temps, sans trous dans les semelles
Enfin délivré du mal et du plaisir charnel

On ne me fera pas croire que tout cela n’est qu’un hasard
qu’ici bas rien n’aurait de sens
aucun mystère aucune issue
dans l’univers dans l’existence

Je descends de mon arbre et m’en viens vous saluer
Moi l’avaleur de sabres à la nuit étoilée
Je dévoile ma flamme à qui veut m’écouter
J’y mets toute mon âme
comment seulement osez-vous en douter?

Si l’ombre et la lumière ça va de paire
J’essayerai de ne pas l’oublier
Quand la terre se mettra à trembler

Que l’ennui me rattrape j’accélère le pas
Et si l’un d’entre eux dérape, je ne m’arrêterai pas
Le sentier qui s’échappe en dessous de mes pieds
M’a vu naître et m’écarte au delà des chemins tout tracés

Moi qui suis troubadour
Je ne manque pas d’air
Celui que l’on respire
Comme celui qu’on espère
Je donne sans compter
Oui mais sans trop chercher à vous plaire

Vous êtes venus ce soir vous le savez
Ecouter mes histoires autant l’avouer
me voir broyer du noir et consacrer
tant d’efforts à livrer mes secrets

Je dévoile ma flamme à qui veut m’écouter
Comment osez-vous en douter?

On n’a même pas pris le temps
d’aller dire au revoir aux éléphants
Tellement occupés à décevoir
La mémoire des vieux et l’espoir des enfants

C’est pas l’envie qui nous manque
Mais le courage et la confiance
On reste, plantés comme des manches
Liés au pacte de l’inconséquence
comme la plus exacte des sciences

Les folies, l’adolescence
Sont-elles maintenant refroidies
Ce qu’on avait de pur est rance
Les anges se meurent au paradis

C’est pas l’envie qui nous manque
Mais la morale et la décence
Nous font scier nos propres branches
Liés au pacte de l’inconséquence
comme la plus exacte des sciences

Si les regrets sont stériles
Les remords sont indélébiles
tantôt glacés tantôt fébriles
orgueilleux et immobiles
Et pourtant moi je voulais bien mais
Ouais moi je voulais bien
Si les regrets sont stériles
Les remords sont indélébiles
Tout est devenu si fragile
Quand le cirque a quitté la ville

Tout bien considéré je ne vais pas faire le fier
Je n’irai même pas jusqu’à jeter la pierre
Au culte de l’apparence et de l’éphémère
No future devant et le néant derrière
Même si je m’y retrouve bien moins que je m’y perds
De la bile bien aigre, il y’a de quoi s’en faire
Pour les petites frangines et les petits frères
Qui se demandent encore parfois à quoi ça sert
De ne pas lâcher l’affaire, d’avoir un idéal
aussi d’être un temps soit peu sincère
quand il semble normal pour être respectable
de pratiquer la pulsion primaire

Oh s’il vous plaît
Auriez-vous une place pour poser mes idées
ça devient dégueulasse, ça commence à peser
Arrivé dans l’impasse moi j’aimerais vider
Mon cerveau qui dépasse et de loin la dose autorisée

Maintenant que j’y pense, je n’ai pas non plus à donner
De leçon ni de bonne raison d’abandonner
Nos réflexes de primates sur conditionnés
Je souhaite que les suivants sauront nous pardonner
Tout bien considéré je n’ai pas à recevoir
De conseil de la part des pollueurs d’espoir
Qui voudraient nous faire croire que la vie c’est la guerre
qu’à vrai dire tout serait blanc ou noir
ce qu’on aime va mourir le pire reste à venir
et « bien penser » quoi de plus ringard

Comme je le craignais, ça commence à se voir
J’ai croisé l’ennemi caché dans mon miroir
Je sais qu’il est venu pour réclamer sa part
De ma vie dissolue avant qu’il soit trop tard
C’est pourquoi je m’en tiens à ne penser à rien,
à parler oui mais pour ne rien dire
Dis-moi que ça va bien même si ce n’est pas vrai,
Dis-toi que ça pourrait être pire

Le cœur bien lourd on est venus
Des 4 coins de la tribu
On a pleuré, on a bu
Les sœurs de sang, les frères de scène
Les indécents et les sirènes
Tous d’incandescents phénomènes
Irradiés d’un beau triple 7
Le temps d’une vie, d’une allumette
Est-ce le hasard ou de la veine?
Cette énergie que rien n’arrête
Prise dans une pluie de paillettes
Notre vie a croisé la tienne

Qui sait ce que les amitiés deviennent et la forme qu’elles prennent
J’attends encore que tu reviennes mon Sven pour envoler ma peine

Dans les ruisseaux et les volcans
Aussi léger aussi troublant
Que ta guitare à mes oreilles
Volutes d’un nuage blanc
Aujourd’hui portées par le vent
Tout cela te va à merveille
Comme héritage, qu’on se souvienne
Ecrit en rose fluorescent
Le temps présent est un présent
Et l’amour est un océan
Où les enfants viennent et se baignent
Pour ne jamais devenir grands

Voilà ton rire qui résonne
Tes notes qui tourbillonnent
Alors le soleil brille encore
Et ce regard qui rayonne
On sait bien que tu n’es pas mort
Puisque le soleil brille encore

S’il n’y avait que les souvenirs
Pour venir y pendre ma langue
Garderais-tu le même sourire
En me regardant tenir ta jambe
Lorsque les torts et les travers
Verrons se faner le mystère
Là tu connaîtras dans le détail
Ma part de l’ombre, l’envers de la médaille

J’ai cru voir, dans tes gestes une absence
Voilà que notre histoire se dérobe, s’égare dans le silence

Est-ce que tu voudras encore de moi dans une semaine?
Est-ce que l’on aura une vie pour 2 ou chacun la sienne?
Et dormiras-tu entre mes bras la nuit prochaine?
Ai-je encore ma place dans ton présent ou dans l’histoire ancienne?

Si l’on arrêtait tout à coup
de s’imaginer sur la même route
de conjuguer le sujet « nous »
de conjurer nos propres doutes
pourrions-nous refaire à l’envers
L’espoir que l’on s’était offert
Ou serait-ce un mirage, parti sans préavis
Ce fameux sortilège que la mort nous envie

J’ai cru voir, dans tes gestes une absence
Voilà que notre histoire se dérobe, s’égare dans le silence

Peut-on croire qu’on saurait reconnaitre
aux cendres qu’il en reste, le feu qu’on a vu naître

Il m’est venu dans l’air, un curieux parfum ce matin
Le cœur à ne rien faire à laisser filer le destin
Qu’elle vogue la galère, moi je m’en fous rien ne m’atteint
Demain sera mieux c’est certain

Et jusque tard dans la nuit
dans ses silences, dans ses bruits
Je déteste cet aujourd’hui
pour les mots que je n’ai pas dit
Oh oui mais demain c’est promis je reviendrai à la vie
comme la terre après la pluie

Sans plaider la paresse elle sait pourtant je lui dois tant
Ni tordre mes faiblesses en regrettant le bon vieux temps
Que sifflent les serpents et que se répande le plomb
Je regarde l’eau sous les ponts

Et jusque tard dans la nuit
Dans ses silences, dans ses bruits
Je déteste cet aujourd’hui
Pour ces mots que je n’entends pas
Oh oui mais demain c’est promis je reviendrai à la vie
Pour y cracher mon désarroi
Et jusque tard dans la nuit
Même si je ne marche plus droit
C’est encore vers l’inassouvi
Jusqu’à ce que le ciel me foudroie

Demain mes rêves aurons trouvé la couleur des étoiles
Celles qui brillent encore quand elles sont mortes
Des lueurs venues d’un autre monde entreront par ma porte
et donneront à mes chansons la fraîcheur de l’ombre
Si au détour d’une idée sombre
La déprime me retrouve je saurai enfin quoi lui répondre
Demain j’oublierai que j’ai peur que tout finisse par sauter
et que le monde se meure de trop s’impatienter

Sais-tu qu’il est revenu
Je crois bien… c’était un vendredi
Aucun ne l’a reconnu
C’est son frère lui-même qui me l’a dit
Et même s’il avait des remords
Rien ne sera plus comme avant
Autour de lui plane la mort
Comme le condor poussé par le vent

Mais où sont passés les enfants?
Personne ne les a vu sortir?
C’est tellement terrifiant
Lorsqu’ ils souffrent le martyr

Souviens-toi de la lumière
Dans ses yeux, les éclats de rire
Ni ses amis ni sa mère
N’auraient pensé qu’elle pourrait se tarir
Mais dans la peur et la poussière
S’est enlisée son insouciance
et son cœur changé en pierre
au milieu des vapeurs d’essence

album L’épreuve du contraire

L’épreuve du contraire

Septembre 2014 chez Athome

Est-ce que quelqu’un sait où sont partis mon calme, a raison et mes esprits ? J’ai enterré mes états d’âmes sans jamais faire le tri. Planté comme un arbre, sorti d’une mauvaise graine, le sang vient taper dans mon crâne à m’en claquer les veines. Le tic-tac des pendules, les battements de mon cœur s’emmêlent dans les klaxons et les marteaux-piqueurs et en ressortent fâchés dans un style haut en couleurs dans des guitares hachées en accords mineurs. C’est vrai je m’emballe, m’enflamme pour des feux de paille. Je tire des balles à blanc, j’en oublie les virgules. Le vitriol coule à flot et j’ai tant de failles. J’aime la vérité à chaud même quand les yeux me brûlent. Et arrêtez de répéter que je dois pas m’inquiéter ! Quand reviendront l’innocence et le silence dans ma tête? Quand reviendra l’innocence? Comme la sagesse a décidé de ne pas devenir mon alliée, mon instinct de survie reste là pour y palier. Pas facile à tenir toujours prêt à dérailler, j’essaie de crier aussi fort que j’écris dans mes cahiers, un déluge, un tonnerre d’encre et de papier. Le choix est vite fait, le chaos à défaut d’autre chose. Et toi qu’est-ce que tu proposes? Rester planqué ou se sacrifier pour la bonne cause ? Se tuer pour un idéal promis à la nécrose? Se mettre tous à poil, chanter la vie en rose? Dans ce bain de squales sujets à la psychose, si tu le sais dis-le-moi avant que tout implose. Et arrêtez de répéter que je ne dois pas m’inquiéter ! Quand reviendront l’innocence et le silence dans ma tête ? La vie comme un rêve intense pas l’ignorance qu’on achète. Quand reviendront l’innocence et le silence dans ma tête ? Après tous ces d’efforts j’ai encore tant de failles. Avant qu’arrivent les renforts j’avance vaille que vaille. L’idée n’est pas de retourner à mon point de départ mais de retrouver une raison de garder l’espoir.De n’importe quelle façon détourner la cruauté. Non, je ne porterai pas le poids de vos culpa-bilités, moi le crétin qui croyait en une forme de loyauté. J’étais certain que la liberté était une priorité mais c’était sans compter que la soumission est encore citée en modèle et que la prostitution est le fonctionnement de ce grand bordel. Pendant ce temps les hiron¬delles se ramassent à la pelle. Et arrêtez de répéter que je ne dois pas m’inquiéter! Quand reviendront l’innocence et le silence dans ma tête ? Les problèmes sans importance je ne sais même plus ou les mettre. Quand revien¬dront l’innocence et le silence dans ma tête?

voyez comme on déballe, le carnage excen¬trique. on se donne du mal à rendre la misère esthétique. confiez-nous votre peine, faites monter la haine. ce n’est pas compliqué de trouver un ennemi à matraquer. des bourreaux, des brigands, des buveurs de sang, c’est ça que veulent les gens. vive le tyran et la mort et l’argent depuis que l’envie a digéré la honte, le nombril de la bête est le centre du monde. mangez-lui la tête! jusqu’au retour de flamme on ne sentait rien venir. maintenant on acclame le plus doué à tenir la vérité derrière un écran de fumée et comme seule valeur la rancœur assumée. nous avons les moyens de voir ce que l’on croit. on se prend pour le roi, mais on en est la proie. brûlez-lui les yeux, ceux-là même qui nous toisent. coupez-lui les bras, ceux-là qui nous écrasent. on n’a jamais tord quand le profit colle aux pronostics. venez donc prendre part au cynisme extatique. nous sommes arrivés, c’est magique, à l’ère du pornolitique.

derrière la porte la ville est morte sans le savoir, dans les barres des cités, les tours d’ivoire. ce bruit qui court à rendre sourd, les gorges déployées dans les poulaillers les basses cours. tous les non-dits, les tragé¬dies à l’abandon, l’interdit ne connaît pas le pardon. naufragé sans navire, chevalier sans armure, oublie ton avenir, la tête contre les murs. rien n’est léger, rien n’est facile digérer, la misère clouée au nombril. croiser le fer et la poussière, déterminé, emmener le soleil en enfer. de fascination en répulsion, contaminé ton cerveau s’est enrayé. rêve encore on frère, l’horizon étranglé dans un trou den serrure. rêve encore plus fort mon frère, un rêve à ta mesure de por et de l’air pur.

qu’est-ce qu’on y peut si l’on préfère encore le désordre au silence ? ça fait longtemps que l’on a vu notre futur dans les flaques d’essence. on aime le feu sur nos faces qui transpirent et la lune quand elle danse à la décadence sans regrets ni remords, c’est trop tard, on vit comme on s’enfuit dans la lumière des phares pour mieux tromper la mort. tant que l’on peut, de toute notre âme on refuse ce qui nous attend au tournant. quand il faudrait qu’on s’abandonne au rituel du gaz et du ciment, sans pourquoi ni comment. sans jamais crier gare, c’est trop tard, on vit comme on s’enfuit dans la lumière des phares pour mieux tromper la mort. qu’on nous voit comme des malades, des fous sans valeur parce que nous sommes incapables de nous fondre dans un monde formaté sans saveur. rien à foutre, jamais on ne pourra renier notre cœur.

pourrais-tu me dire mon ami à quel dernier miracle as-tu rêvé avant de revenir les deux pieds sur terre, résigné à l’obstacle? tu l’as déjà compris le bonheur est précaire et l’avenir instable mais je te le garantis, le déclin et la fin, eux sont inéluctables. donne-moi les cris donne-moi les pleurs. montrez-moi la vie des gens qui meurent. sacrifiez-vous un à un pour mon bonheur. à l’occasion je vous ferai porter des fleurs. réjouissons-nous à chaque mauvaise nouvelle comme d’une balle perdue à laquelle on réchappe. elle nous rappelle à l’ordre et nous ramène à l’essentiel: la mort nous console quand ce n’est pas nous qu’elle frappe. ne soyez pas honteux on peut se régaler de la moindre bassesse quand c’est le destin des malchan¬ceux qui vient s’étaler comme une caresse. et ce n’est pas nouveau, on ne rit jamais que de celui qui tombe tant qu’on ne se reconnait pas dans sa voix, dans ses pas, dans son ombre. donne-moi les cris, donne-moi les pleurs. montrez-moi la vie des gens qui meurent. sacrifiez-vous un à un pour mon bonheur. à l’occasion je vous ferai porter des fleurs. à qui la faute? j’ai besoin du malheur des autres, de ce frisson que ça m’apporte. c’est mon poison et on antidote. chaque jour dans le journal je découpe les drames ça me rassure. je les garde, dans une boîte à chaussures, des fléaux et des ruines, des accidents voiture, les catastrophes aériennes, les mésaventures, des noyés par centaines passés par-dessus bord, les grands brûlés comme les morsures d’alli¬gators. si ça peut m’éviter de me lamenter sur mon sort. je ne fais que regarder, je ne leur fais pas de tort.

dis-moi que tu m’aimes, que ton cœur saigne et que j’y règne en souverain. tu me dévores de tes regards. je me sens fort quand je me cogne entre tes reins. exhibe-moi tes senti¬ments, je te présenterai mes pulsions je m’en fous même si tu fais semblant mais fais preuve d’imagination. dis-moi que tu m’aimes dans mes extrêmes, même tes larmes sont les miennes. moi et moi seul mes bras te veulent dans mon orgueil et dans mon lit en porte¬feuille. je me sens tellement seul au monde, si t’en venais à me quitter, je serais désespéré come la tombe d’un orphelin déshérité. dis-moi que tu m’aimes comme ma mère. dis-moi que tu m’aimes comme une chienne. je voudrais être sûr que tu m’appartiennes à moi seul et plus qu’à toi même. dis-moi que tu m’aimes plus que toi-même. dis-moi que tu m’aimes.

comme ta main est froide, comme ta voix est sourde et tes épaules semblent si lourdes. j’ai croisé con regard caché dans l’ombre, je déteste y voir cette lueur sombre. quand tu renvoies ton cœur, un pied dans la tombe et l’oreille sur la mauvaise longueur d’onde. une pluie glacée, immense et invisible, un fantôme invincible t’immobilise hélas. nul ne peut à. ta place définir l’impossible, les problèmes insolubles et ceux que l’on surpasse. garde toi une chance, un trésor véritable comme une arme, un fusible, un besoin vital. arrête un peu de te cacher dans le mépris du temps passé et les débris de verre cassé. c’est pas demain la veille qu’on touchera l’autre rive. démons et merveilles à la dérive, les étoiles nous suivent. comme tu ne veux rien voir, comment te faire savoir en braille eu bien en mette ? combien de fois c’est toi qui m’a donné la force de relever le front de remonter du fond? tu m’as montré le ciel comme seul plafond mais pour l’heure rien ne passe sous ton casque de plomb. on n’aura jamais fini de jeter des bouteilles à la mer vers des îles inventées, des mondes à refaire, à remuer ciel et terre, même si l’on exagère. on traversera encore des océans, contre vents et courants, sans même en avoir l’air si on trouve ça marrant. nous ne sommes pas si petits, le monde n’est pas si grand.

La bave aux lèvres, le regard trouble, l’érection devant ce qui brille, des sueurs froides viennent se répandre sur nos fronts inquiets et fébriles. On ne sait pas ce qui peut nous attendre, dans le doute restons immobiles. Rêver le bonheur comme une carte postale et la vie qui défile. Plus que 5o ans de travail pour la liberté accessible. Si tu croyais te faire la malle en attendant c’est pas possible. Ceux qui décident sont des pilleurs qui n’ai¬ment pas ceux qui resquillent, ils collectionnent les bombes en espérant dormir tranquille. Ça empire, ça s’emporte les rats se bousculent à ma porte. Le doigt sur la détente ne rend pas ma vie plus excitante. Ça déconne, ça déborde nous voilà coincés dans les cordes. Cette fois je crois comprendre qu’on ne se relèvera pas de nos cendres. Alors je me demande, je me pose des questions sur la frustration du gosse de riches, comment il exprime sa détresse quand il aimerait goûter au risque, à la saveur du temps qui presse alors qu’un autre gamin qui bosse voudrait juste rentrer chez lui. Le soir il danse pour espérer en écoutant chanter la pluie. Sa vie se passe à la chaine à produire le dernier modèle du truc qu’il faut qu’on possède pour échap¬per à nos problèmes et s’en créer plein de nouveaux avant de tout foutre à la poubelle. Se dire finalement c’est mauvais, sur la santé y’a des séquelles. Puisqu’on veut tout et son contraire, dans les cours et dans les cratères. Puisqu’on veut tout et son contraire. Ne rien apprendre du passé, le recopier trait pour trait. Ne voir en l’avenir que la peur et partir en guerre pour la paix. Se plaire à vivre dans le mensonge et dire aimer la vérité. Pour vendre la loi du plus fort, on l’a baptisé liber¬té. Entends-tu ces voix qui hurlent comme pour appeler au calme ? J’ai vu des pompiers pyromanes qui se jetaient dans les flammes, des coupables admirables et des victimes infâmes. Tous ces gens que je e connais pas et qui font partie de ma vie, ils me gênent tout autant qu’ils m’aident à tenter de voir qui je suis. Avec les névroses, les angoisses, les splendeurs et les envies et les vérités qui me glacent comme tuer pour rester en vie.

Ne me demande pas comment croire au destin, au hasard, celui qui manipule la malchance et la gloire. Comment croire à toutes ces histoires, les gourous ridicules et leur pognon superstar ? Par millions des fidèles en manque d’idéal attendent qu’un bonimenteur vienne leur pomper la moelle. Les idoles aiment qu’on tremble et qu’on les craigne qu’importe qu’on les comprenne. Quand ceux qui doutent de tout s’accrochent à leurs problèmes, ceux qui ne croient en rien, eux sont trop sûrs d’eux-mêmes. Alors moi je me voue à tes seins, à ton ventre, à ton cul mon amour, sans haine et sans crainte, de plein gré à genoux, la vie je savoure. Je n’sais pas non plus comment faire pour appro¬cher la lumière, s’élever au-dessus, percer le grand mystère. Comment faire pour ne plus toucher terre, se détacher de tout dans une ultime prière? Je veux mordre ton cou et dans mon règne animal, le désir et le dégoût remplacent le bien et le mal. Comment dieu et les siens pourraient me donner de ta peau le grain, velours qui est le tien. En y regar¬dant bien ce ils ne tiendront jamais aucune de tes promesses, comme ils puisent leur gran¬deur de la moindre faiblesse. De ta corolle éclose j’ai rejoins la chaleur, une voie vers le cosmos cachée dans la moiteur, je m’y méta¬morphose en grand navigateur.

Y’en a qui disent qu’elle est moins pire mais c’est le contraire. Elle a un sourire de vampire c’est tout le portrait de son père. Elle est la tsarine de l’empire lui c’était le führer. Ils font le commerce de la peur et de la rumeur. Derrière l’ambition on peut voir dans ses yeux une flamme. On a quand même du mal à croire que c’est vraiment une femme. Une ancienne gentille petite fille comme ta mère et ta sœur avec ses manières de gorille et sa mauvaise humeur. Peut-être qu’elle a manqué de tendresse mais je vais pas lui donner. Peut-être que le dieu des connasses pourra lui pardonner mais elle ne lâchera jamais l’af¬faire, pour notre grand malheur car tous les mots qu’elle vocifère sont comme des tumeurs.

Comment vous prendre au sérieux ? Mesdames et messieurs, comment m’ima¬giner vous ressembler ? Rentrer dans une case pour y faire table rase et mon enfance effacer. Déjà trop de vieux cons blasés à qui rien ne plaît, lassés, harassés, alors j’ai décidé de rester un adolescent attardé. Il vit plan¬qué dans mon crâne un gamin qui ricane en regardant parler les adultes. Je les vois comme des clowns débarqués de la lune, gavés de certitudes. Je ne veux pas grandir pas mûrir, pour mourir et pourrir de trop me faire chier. Merci madame. Je ne peux pas me mentir, obéir, m’aplatir, parce que ça vous plais. Prenez donc ma place. Je ne vais pas contenir mes délires sans rien dire plut& me flinguer, vendre mon âme au diable à bon marché. Alors recevez mes salutations distinguées. Jusque dans l’au-delà à six pieds enterré, parce que je l’ai décidé, à tout jamais de rester un adolescent attardé.

Entre les travaux d’en bas et le voisin qui aboie, bien qu’hier j’ai rien bu j’ai déjà la gueule de bois. La cafetière clignote au flash de 11h40. C’est la crise et les chiffres suivent leur mauvaise pente et comme des parasites qui se glissent dans la fente, encore un qui récite sa théorie flippante. Toujours les mêmes saloperies les mêmes slogans menaçants, reste couchée ma chérie j’vais chercher des croissants. C’est pas encore aujourd’hui que je vais t’écrire une chanson d’amour comme le chant des oiseaux avec des violons autour, qui fait cligner des paupières les gamines et les rombières, pour claquer des mains et piquer dans les chaumières. Un refrain sans prétention plein de bonnes intentions une chanson d’amour. Avant d’arriver à la boulangerie, j’entends monter comme un bruit c’est le son d’une manif’. Bien que n’étant pas parti pour rejoindre la ménagerie, je me dis.. C’est bien pour une fois que les gens soient réactifs, tant qu’ils sont mobilisés…» puis quand j’ai réalisé que c’était des skins et des curés qui gueulaient: « mort aux juifs ! ». Des enfants bien dressées, voulaient casser du pédé. J’ai vérifié dans ma poche ouf, j’avais un canif. J’aurais voulu être un crooner habillé comme un torero. Un mec qui chante avec son cœur sans trop se faire chauffer le cerveau mais, comme une question d’honneur, je garde la haine et les crocs. Tin jour j’arriverai c’est sûr t’écrire une chanson d’amour avec des caméras, des alarmes et des barbelés autour. Une qui passerait à la télé qui suinte et qui fait chialer, qui fait grincer les sommiers dans la nuit étoilée. Avec des paroles à la con qui rappor¬tent des millions, une vraie chanson d’amour.

Alors te voilà lancé dans le grand tout parmi ceux qui marchent debout. Petit bout de moi tu dois savoir, ici, de quoi ils sont capables. Se voyant si peu responsables, ils en sont même à s’étonner de tomber dans les trous qu’ils creusent et trouvent leur connerie valeureuse. Il te faudra apprendre à cultiver le doute pour mieux ?évincer ensuite, le chasser de ta route. Par-delà les déserts les plus arides et jusqu’au fond des impasses les plus sordides. N’oublie pas de ne pas être sage, la vanité n’est qu’un mirage. Oh méfie-toi, ne te fis pas aux apparences, tout finit comme cela commence. Au bout du tunnel la lumière comme le ventre de ta mère qui te rappelle et puis ça recommence. Comme il est compliqué de se montrer tel qu’on est, fragile et qu’il est facile de jouer les malheureux et de juger les imbéciles, de se croire au-dessus du lot pour mieux ensuite se rabaisser et se trouver mauvais et con, comme nous l’apprend la religion. Et quand tu comprendras enfin que ce grand tout ne tient à rien, tu pourras prendre la vie comme elle vient et l’adorer dans un amour solide et sans fin. Il te faudra bien d’avantage que de la fougue et du courage. Personne ne mérite une bride à son cou, tu n’es pas un agneau ni le petit du loup.

Hurlez jusqu’à la lune, dansez pour le soleil. Qu’il brille, qu’il brûle. Qu’elle perde le sommeil. Brûlez flambeaux, résonnez tambours jusqu’aux lumières du nouveau jour. Comme la peau du serpent, notre terre est la chair. Sommes-nous ses occupants? Sommes-nous son cancer ? Encore grandir à nos dépends quand l’étau se resserre dans nos propres guet-apens, complices et adversaires. Elle est le ventre qui nous porte, aussi le vent qui nous pousse. Les vagues dégueulent et les nuages toussent. La pierre qui roule nous écrase tous. Entre le grand frisson qui obnubile et l’obsession des choses futiles, noyer les pleurs, remplir le vide dans une mer de cristaux liquides. Prétentieux comme des cyclones, milliards de clones égocentriques que rien ne freine, rien ne résonne, avec nos arcs électriques. On a voulu toucher la foudre, marier le feu avec la poudre. Tantôt craintive ou intrépide, la convoitise est si limpide. Hurlez jusqu’à la lune, dansez pour le soleil, qu’à nouveau nos yeux s’émerveillent.

album Monstre Ordinaire

Monstre Ordinaire

Octobre 2011 chez Athome

Je crache les mots plus vite que je les mâche, lâche le morceau, évite qu’il m’écrase. Je brasse de l’air chaud. Acide dans mes phrases, sincère dans mes frasques, j’essaie de trouver ma place. Je me perds, je me bats. Si je pouvais déjà, limiter les dégâts, garder l’espoir tant qu’il y en a, ne pas perdre la foi. Utopiste toujours, si mon coeur est violent voit le monde qui l’entoure. On court après le temps sans savoir s’il existe, en retour, on attend un dernier tour de piste. On s’y perd, on se noie. Si l’on pouvait déjà élever le débat, garder l’espoir tant qu’il y en a, on a encore le choix. Aucun miracle dans vos chemins de croix. Arrêtez le spectacle, je ne me reconnais pas. Par mes peurs, mes reproches, déphasé, de toutes mes forces, je m’accroche. Je sais que je ne pourrai plus jamais avancer, la tête baissée, les poings serrés dans mes poches. Alors même si j’ai tort, laissez- moi le droit de croire encore que tout n’est pas fini même si ça pue la mort. Même si j’ai tort. Dans le trouble qui nous inonde de ses idées nauséabondes, je vois trop de gens se morfondre, en attendant la fin du monde. Je n’ai pas dit mon dernier mot. Il n’est de bonheur résigné. Vous pouvez me maudire, me coucher ventre à terre, me tuer ou même pire mais jamais me faire taire. Jamais !

Regarde un peu comment tout le monde planque sa peur à la simple idée de crever seul. Mais y’a rien à faire, ça reste chacun pour sa gueule. Ici les moindres signes de faiblesse sont punis comme des crimes. Quand le délice nous délaisse, on se porte bien en victime. Définissons des critères, ne surtout pas déranger, bâtissons des frontières que nous restions des étrangers. Toi et moi hors la loi, vois comment le vent nous invite, qu’on se répande ensemble au-delà des limites. Comme des évadés qui n’auraient plus qu’une heure à vivre. Envie de partager dans notre petite mort, la candeur primitive. Tu vois bien qu’à nos trousses, courent tous les flics de la ville. Si l’un d’eux nous retrouve alors jetons nous dans le vide. Tu verras comme on change les démons en merveilles, quand le reste du monde tombera dans le grand sommeil. Je sais qu’on ne risque rien, accrochés aux étoiles, de là, nous pourrons rire de leurs épouvantails. Comme des évadés, égarés dans l’instant, réunis dans l’instinct. Comme des évadés, je vais ramper sous ta peau pour m’enfermer en toi, te délivrer de tout, ne douter de rien, s’envoler en éclats et tomber ivre d’envie de vivre. Comme des évadés, à corps perdu, sans route à suivre. Envie de partager dans notre petite mort la candeur primitive, comme des évadés. J’entends déjà ton corps qui vibre. Bientôt on s’en foutra de ceux qui ne croient plus en rien. Je t’invente un endroit, je t’y transporte à coups de reins. N’arrête pas de glisser, ça y est, je nous sens invincibles. Vois comme je me balance à ta corde sensible. Partons sans tarder comme des évadés.

Bienvenue dans le twenty-first century, on y vend de la mort comme on y donne la vie. Ici on arrête ni le progrès ni la connerie, personne ne demandera jamais ton avis alors on fait comme on a dit. C’est parti! C’est la merde, la guerre, la misère, rien à faire, on encaisse et à sec. Toutes ces larmes, ce sang, on ne sait pas où ça nous emmène mais il faudrait quand même qu’on apprenne à faire avec. Retrouvez le sourire, oubliez la souffrance, laissez-vous séduire, l’élixir d’indifférence. J’ai la haine, les problèmes s’enchaînent la migraine me monte à la tête. Insidieusement, elle m’accable, je me sens impotent, incapable et tellement coupable, pour moi, pour mes semblables, pour mes parents, pour la planète. Voyez tout s’éclaircir Comme une délivrance, l’occasion à saisir, l’élixir d’indifférence. J’appuie sur le bouton pour m’injecter la dose et je me sens bien. Je chasse le bourdon, je vois la vie en mauve ainsi tout va bien. Je ne suis là pour personne et moi-même je ne suis plus rien mais je me sens bien, jusqu’à demain. Ça m’assomme, je déconne, j’en consomme à la tonne, je me cogne comme un insecte. Seulement, ça me donne l’illusion de vivre la vie que je rêve quand le jour se lève sur un nouvel échec. Vous saurez à l’avenir où va ma préférence. Un nom à retenir, l’élixir d’indifférence. Retrouvez le plaisir, ou du moins l’apparence, jusqu’au dernier soupir, l’élixir d’indifférence. Appréciez la puissance, le paradis pour tous. Cette semaine pour toute lobotomie, la deuxième est gratuite.

Tout commence par un point au loin sur l’océan. Déjà certains anciens l’avaient prédit pourtant, sans qu’on y croie vraiment. Dans leurs bateaux géants, on les a vus de loin quand ils sont arrivés, on ne se doutait de rien. Dans leurs habits de fer, ils avaient fière allure pourtant leurs mots barbares et leurs bonnes manières sonnaient un peu comme une injure. Soudain dans un vacarme, un éclair assourdissant, ils ont sorti leurs lames de feu, face à notre courage, ils étaient tout puissants. Nos guerriers humiliés ont du jeter les armes et ils nous ont pris nos femmes, célébré la victoire dans l’alcool et le sang. Avec leur dieu unique et leur péché de chair, ils ont détruit le temple, pour nous donner l’exemple, imposé leurs prières. Esprits de la forêt, du soleil et des pierres, gardez votre pardon car ils savent ce qu’ils font. Dans leurs vies solitaires, prisonniers du béton nos enfants oublieront ce qu’était la liberté, car ils sont civilisés. Ils ont coupé les arbres, pris nos terres pour en faire un décor suicidaire avec leurs savoir faire, le bonheur clé en main, le sens des affaires, l’agroalimentaire et les grands magasins. Et la peine capitale, l’économie globale, et puis leur démocratie qu’est tellement respectable. De gré ou de force, tout cela est pour ton bien, même si pour eux un homme vaut toujours beaucoup moins que son poids en uranium. Aujourd’hui qu’il me semble doux le venin des serpents, tendre la morsure du loup, disparu depuis longtemps de la terre des fous. Maintenant que les ordinateurs ont remplacé les abeilles, la vie ne tient qu’à un réseau et même les oiseaux en sont tombés du ciel. Esprits de la forêt de la pluie du soleil, avec perte et fracas, ne leur pardonnez pas car ils sont civilisés. Dans leurs vies solitaires, prisonniers du béton, nos enfants ont oublié ce qu’est la liberté, car ils sont civilisés.

Incroyable tout ce qui tient dans nos crânes, effroyable il faut dire qu’on nous soigne. Tous ces trucs à nous vendre, c’est pas de la littérature. Le pire c’est quand ça rentre, ça peut plus en sortir. Lessivés, passés au crible v’là nos cerveaux disponibles. Pour la connerie en barre, y’a toujours de l’espace. Plus c’est gros et mieux ça passe. Pas de problème on assume, même pour la merde en tube, plus c’est gros et mieux ça passe. Dans nos regards avides, c’est facile, tout ce qui brille nous fascine. Des vessies pour des lanternes, des couleuvres à la pelle. Nos vies seraient tellement ternes sans vos tours de Babel. Pour l’argent rien d’impossible, nous sommes au coeur de la cible. Et sans faire la grimace, y’a encore de la place, plus c’est gros et mieux ça passe. Pas de problème on assume, même pour mon truc en plume, plus c’est gros et mieux ça passe. Abrutis de tous pays donnons-nous la main, unis dans le grand rien, le néant est pour demain. Sans complexe, sans honte, sans équivoque, il nous reste plus qu’à baisser nos frocs. Assommez les consciences quand il y a du fric à faire, désormais ils avancent à visages découverts.

Quel est ce bruit ? Qui frappe à ma porte ? Qui se permet de m’importuner de la sorte ? On n’a rien demandé, il fait froid, il est tard et aucun visiteur n’est attendu ce soir. On à rien à voler nous sommes des gens modestes et chez nous c’est le chien qui vient manger les restes. Rien à me reprocher, j’en lève la main droite, on a déjà donné pour dieu, pour la peste et tous les traîne-savates. Gardez vos malheurs ! Ferme à double tour, c’est sans doute une erreur, vaut mieux pas s’en mêler. Sans faire un bruit, sors le fusil, il finira par s’en aller. Mais il frappe encore, pourquoi il insiste, ne bouge pas, attends plutôt qu’il déguerpisse. Si c’était ce fugitif, on dit qu’il est terroriste, derrière la forêt, ils ont perdu sa piste. Ou bien est-ce le père, les bras pleins de cadeaux, de promesses, qui s’éclipse aussitôt sans nous laisser d’adresse. Quant à cette traînée qui m’a tant fait souffrir, tu ne crois quand même pas qu’elle aurait l’audace, qu’elle oserait revenir. Gardez vos malheurs ! Ferme à double tour, c’est sans doute une erreur, vaut mieux pas s’en mêler. Sans faire un faire un bruit, sors le fusil, il finira par s’en aller. Et si c’était la mort qui ce soir, venait frapper au hasard. Un ennemi égaré dans ma mémoire, un cadavre planqué au fond d’un placard. Un souvenir enfoui quelque part, derrière mon cafard sous un tas d’idées noires. Un esprit frappeur, sorti du brouillard, avec tout ce qu’on entend tu trouverais ça bizarre? Gardez vos malheurs! Ferme à double tour, c’est sans doute une erreur, vaut mieux pas s’en mêler. Sans faire un bruit, sors le fusil, il finira par s’en aller. S’il veut voler nos poules, s’il vient violer nos filles, qu’il nous laisse tranquilles. Mais j’entends ses pas qui s’éloignent et vacillent. On ne saura jamais, on ne saura pas, ce qu’il nous voulait. Il a fini par s’en aller.

Depuis toujours, tu ne m’auras jamais laissé le choix, C’est ainsi et crois-moi, je ne t’en veux pas. Sans prononcer un mot, tu restes plantée là, à me pousser vers le haut, me tirer vers le bas. Ô toi ma folie, tu me conduis, je te suis aussi longtemps que tu donneras un non-sens à ma vie. Dans tes ombres noires et blanches, dans ces moments de silence et ton goût des métamorphoses, quand tu m’aspires sans que j’y pense à nouveau, dans la même danse, là où par-dessus tout, ta volonté s’impose. Ô toi ma folie, tu m’envahis, j’obéis. Aussi longtemps que tu donneras un non-sens à ma vie. Est-ce une peine ou une chance? Je ne connaîtrais pas autrement, autre chose. Contrôle mes égarements, abuse ma conscience, mais emmène-moi encore plus loin si tu l’oses. Ô toi ma folie, tu m’enfuis, je t’en prie. Aussi longtemps que tu donneras un non-sens à ma vie. Tu es la sève, je suis le fruit, tu es l’essence, je suis le cri. Tu es l’absence et l’interdit, je crève d’envie, je crève d’ennui. Je veux des parfums sur ma route, enlève-moi une fois pour toutes, la vérité n’existe pas. Ce monde est trop triste et trop plat, je ne crois plus ce que je vois. Je te veux toute, je suis à toi. Ma folie.

Réveil courbatures, un café soluble, la brume matinale, c’est toujours la crise. Ascenseur en panne, bonjour à la dame, du givre sur le pare-brise. Pointeuse à la bourre, une clope dans la cour, un trou dans sa chemise. Discussion débile, pendule immobile.Toujours et encore le chef qui les brise. Sans le connaître on peut dire qu’il avait l’air, d’un bon père, d’un mari exemplaire. Jamais un geste déplacé ni un mot de travers, toujours bonjour bonsoir, un mec sans histoire. La sirène qui hurle, les nuages qui brûlent, une journée de plus à se faire castrer. Une grève de métro, un tour au bistrot, pas envie de rentrer. Des regards blasés, quelques verres de trop, des poubelles éventrées. Le froid et la crasse, un tramway qui passe. Pendant un instant son reflet dans la glace. Un souvenir d’enfance, une boucle de ceinturon, un soldat en plastique, un pantalon marron, un train électrique, un baiser sur le front, des pas qui font craquer le parquet. Une ombre au plafond, un secret bien gardé. Sans le connaître on peut dire qu’il avait l’air, d’un type normal, d’un voisin ordinaire, jamais un geste déplacé ni un mot de travers. Toujours bonjour bonsoir, un mec sans histoire. Encore la douleur, toujours ce cauchemar plus vrai que nature. Un dernier hiver, montée de chaleur, une tache sur le mur, un titre accrocheur rubrique faits-divers. Sans le connaître on peut dire qu’il avait l’air, du type pas fier, il avait tout pour plaire, jamais un geste déplacé ni un mot de travers. On ne pouvait pas savoir, un mec sans histoire.

Elles nous arrivent, de tous les côtés, ces envies qui nous prennent que la coupe soit pleine et qu’elle déborde même si ça entraîne plus de liens, de chaînes pour les chiens de nos chiennes. Sans nul autre pareil, pour se dévorer à plein temps, nous les cannibales, laissons pousser nos dents et pour l’agonie, nous avons du talent. Mais le sort en est jeté, déjà l’on voit tourner les vautours par-dessus nos têtes, on ne fera pas demi-tour, rien ne nous arrête. Jusqu’à la nausée jusqu’à l’overdose, plus c’est indécent et plus c’est grandiose, un plaisir malsain dicté par la névrose, plus fragile que l’on pense, plus fort que l’on suppose. Faisons des perdants, que les gagnants se gavent, des minables, des mendiants qui en bavent. Il ne restera plus assis sur une épave qu’une soif inassouvie et des milliards d’esclaves. Sans commune mesure, pour détruire ce qu’on touche. Nous, les prédateurs, en avons plein la bouche, nous sommes serviteurs du royaume des mouches. Mais le sort en est jeté, déjà l’on voit tourner les vautours par-dessus nos têtes, on ne fera pas demi-tour, rien ne nous arrête. A la gloire des nécrophages! Faites place à la vermine! On ne pense pas, on s’incline pour les prophètes du carnage, promoteurs de la ruine. On a perdu nos âmes tant ils nous poussent au crime. Sans nul autre pareil, pour se dévorer à plein temps. Nous les cannibales, laissons pousser nos dents et pour l’agonie nous avons du talent. Mais le sort en est jeté, déjà l’on voit tourner les vautours par-dessus nos têtes, on ne fera pas demi-tour, rien ne nous arrête.

L’horizon décline et moi qui ne suis qu’un numéro sur une liste, inconnu perdu parmi les anonymes, c’est à peine si j’existe. Mes pensées angoissées m’oppressent et mon corps me pèse. De sentiments en ressentiments, je sombre dans le malaise. Pourtant j’ai fait des efforts pour hors de l’horreur maintenir la tête. Résister au vent glacé quand la sueur fait surgir la bête. Mais, personne ne sait qui je suis ni ce que je vaux, personne ne voit le monstre en moi, qui fera de moi un héros. J’ai assez ramassé les sarcasmes, mangé la vie comme une beigne et puisque personne ne m’aime, alors que tous me craignent. Je veux lire la terreur dans leurs regards égarés qui demandent pardon. Pour la honte et le mépris, voir leurs yeux effarés. Entendre pleurer mon nom. Non, personne ne sait qui je suis ni ce que je vaux. Personne ne voit le monstre en moi, qui fera de moi un héros. Un jour, je serai celui dont on connaît l’histoire, qui fait grincer des mâchoires, qui fait trembler dans les cités dortoirs, dans les phobies, dans les cauchemars des enfants. Pour les salopards, pour les braves gens, le métal froid et lourd est là, posé dans ma main. Ce n’était pas mon jour, mais tu verras demain. Je serai un héros.

Tous capables du meilleur, responsables du pire, nous sommes les rois par erreur d’un misérable empire. Nous savons briller de mille feux et nous avons brûlé la terre. Nos remords, comme nos jours heureux, peu à peu s’envolent en poussière. Le bien reste l’ennemi du mieux, de la nuit jaillit la lumière. Je suis celui qui donne sans compter, celui qui juge à la hâte. Celui qui affronte la peur pour sentir plus fort son coeur battre. Celui qui oublie que lorsqu’il est né, il marchait à quatre pattes. Moitié poètes, moitié ratés, nous sommes la bête et la beauté. Il ne faut pas que ça vous inquiète, nous sommes la beauté et la bête. Je l’ai vu dans tes yeux où l’amour se reflète, nous sommes la beauté. Dans l’orgueil, dans le feu qui brûle à nos cotés, nous sommes la bête.

album Mémoire de singe

Mémoire de singe

Octobre 2007 chez Athome

De mémoire de singes, on avait jamais vu ça, une pareille agitation parmi ceux qui marchent debout. Trois millions d’années à déconner et voilà le résultat : la terre brûlée, la mer ruinée et dans le ciel un trou. Et bien riez maintenant, pauvres fous ! N’ayez pas de regret, on en aura bien profité. C’était le prix à payer, nous reste à finir en beauté. Non, personne ne saura jamais ce qu’on aurait pu faire, cequ’il restait à essayer. Plus d’air à respirer, bientôt les réserves sont vides. Le sable a déjà com­mencé à recouvrir la ville. Plutôt qu’on agonise jusqu’à prétendre au maléfice, je préconise qu’on en finisse dans un grand et beau feu d’artifice. Approchez messieurs dames pour un spectacle inou­bliable, garanti sans trucage car ici tout est véritable. Applaudissez le grand cirque de la honte et de la disgrâce. Tous les numéros se surpassent jusqu’à extinction de la race. Au­delà de l’imagination et occasion ne soyez pas en reste, faites la queue comme tout le monde, prenez vos tickets à la caisse! Toujours plus fort, encore plus loin, on ne recule devant rien.

Nous avons grandi dans les caves, mais on connaît le bruit du vent.Chez nous on jouit et on en bave,lavie se conjugue au présent. On ne se bat pas pour le salut de notre âme ni de notre cul mais pourgarder la tête haute sans devoir se rejeter la faute. De drapeaux et d’emblème, nous n’avons nulbesoin pour sentir dans nos veines le feu qui nous rejoint. Nous sommes nés fauteurs de trouble,non solubles dans les conventions. Plutôt crever touchés par la foudre que de s’en faire une reli­gion. Nous autres du vacarme, irrécupérables . Nous autres du vacarme, de quoi sommes­nous capa­bles ? Le monde est à nous parce que nous savons bien que le pouvoir rend fou et que rien ne nousappartient. À vous compagnons de la route, au loin l’horizon nous attend. Quoi qu’il en soit et quoiqu’il en coûte, seul le chemin est important. J’en suis sûr, on se retrouvera même si l’aventure noussépare. Après tout qui vivra verra, je te souhaite d’apprécier ta part.

Il n’aime pas nous voir jouir de nos sexes brûlants d’insouciance, ne tolère pas de plaisir qui n’aurait pas son revers de souffrance. Sur le front des martyrs, au ventre des enfants, dans nos derniers soupirs aux couleurs de châtiments, pour se prouver qu’il existe à défaut d’être vivant, Dieu aime le sang. Tous les carnages qu’il inspire sont comme autant d’hommages à sa puissance. On lui doit l’air qu’on respire, la vie, l’amour et la potence. Il sait punir les impurs tout comme les innocents, de victoires en blessures, on lui reste obéissants. Pour se prouver qu’il existe à défaut d’être vivant, Dieu aime le sang. Goutte après goutte, le doute s’installe, mais Dieu s’en moque, il s’en lave les mains sales. Malheur à toi fils de chien, si tu crois qu’il ne voit, qu’il n’entend rien, sur l’axe du mal et du bien, il reconnaîtra les siens. S’il a fait l’homme à son image, pourquoi vouloir à tout prix l’imaginer plus solide et moins sauvage que le monstre pathétique qu’il a dessiné ?..

On aura tout entendu, on aura tout vu et pourtant rien compris. On aura tout avalé tout cru, tout recraché et toujours rien appris. Alors ça dérouille, ça déraille, ça matraque, ça mitraille et ça fait toujours mal. Ça tiraille vers le bas, ça rentre dans le tas, ça fait pas dans le détail. Dieu merci nous sommes civilisés, où l’on passe rien ne repousse après. Évitons la pitié, c’est cruel et concret la jungle organisée. Sans tarder, choisir vite, devenir le venin ou se laisser manger. Tous en avant pour la fuite! depuis le temps qu’on répète qu’on ne peut rien y changer. Mais moi je n’y peux rien, je ne suis qu’un être humain, victime de mon destin, un être humain qui dérouille, qui déraille, qui matraque, qui mitraille, qui fait si bien le mal, qui tiraille vers le bas, qui rentre dans le tas, qui fait pas dans le détail. À quoi peuvent rêver les hommes quand ils ne croient plus en rien. Sous la pensée uniforme, la lumière passe de moins en moins. À quoi peuvent rêver les hommes quand plus rien ne les retient, s’ils prennent plus qu’on leur donne, aussitôt, coupez leur la main. Facile à dire, pour ne rien faire, on est tous les mêmes. De pires en pires, pas de mystère, on est tous les mêmes. On aura tout entendu, on aura tout vu, mais on n’a rien compris. On aura tout avalé tout cru, tout recraché pour n’avoir rien appris. Au point où l’on arrive, quelle autre alternative, à part tout faire péter ? Souviens-toi liberté, tu vivais dans les livres, raté, on est passés à côté.

Et nous voilà encore à l’heure du grand folklore, éternels relents de nausée tricolore. Grand rabais sur l’ordre et la morale souveraine.Moi j’en ai les idées du fond qui baignent. Compatriotes ! Concitoyens ! Je viens déposer une gerbe aux amoureux de la patrie des collabos, des colonies. Quand je dis gerbe, c’est du vomi. Douloureux souvenirs, de bonne foi oublions, qu’un sang impur abreuve nos sillons. Quand ils reprennent en choeur le même refrain qui schlingue, j’aimerais mieux être sourd, mais voilà, ça me rend dingue. « Je méprise ceux qui marchent au pas ». C’est même pas moi qui ai dit ça, pas non plus la moitié d’un con, il s’appelait Einstein, Albert de son prénom. Attention ! L’étendard sanglant est levé, chantez la gloire de la nation. Ça dérape et si ça sent mauvais, retiens donc ta respiration..

Comme des bêtes, domestiquées, menées à la baguette, on avance comme des bêtes.Dans la troupe, on ne veut voir qu’une seule tête. Comme des bêtes. Allons mordre à l’hameçon et manger dans la main, celle qui nous tient en laisse. Je connais la leçon, ramasse des coups de griffes et attends les caresses. Dessine-moi un monde idéal, et je serais ton animal apprivoisé À brosser dans le sens du poil. Que je puisse à ma guise, de mes crocs qui s’aiguisent, ronger mon os jusqu’à la moelle. Comme une bête, puisqu’on vit comme des bêtes, dressées au doigt à l’oeil, à la voix de son maître. Comme des bêtes, on court vers ce qui brille, la lumière et l’argent, la chair et la chaleur. Le nez contre la grille, j’attends aussi mon heure pour un air de bonheur. Dessine-moi un monde idéal, et je serais ton animal apprivoisé, à marquer comme du bétail. Et si tu le désires, pour mon plus grand plaisir, ronger mon os jusqu’à la moelle. N’y voyez là aucune fable, il n’aura pas de morale. Les requins dévorés d’ambition cannibale comme les brebis galeuses et les moutons de Panurge, dans les cages dorées ou visqueuses attendront le déluge. On m’a bien éduqué, je lèche comme je mords. Mais à la nuit tombée, je hurle à la mort.

Derrière les verres fumés des longues limousines, Elle imagine des nababs que la lignée destine au champagne, et parfois des stars en blue-jeans. Devant les baies vitrées des immeubles de standing, elle s’invente du velours et des perles fines, des manières raffinées, des parfums élégants, mariée à des millions avec un chèque en blanc. Elle voulait tenter sa chance, approcher la belle vie, elle le voyait pas comme ça mon pays. Sur le boulevard à l’écart des vitrines, elle y traîne ses talons, ses faux airs de gamine et pour quelques euros sur une place de parking, elle sait faire des heureux et puis se remaquille. Finalement sa vie n’est pas comme dans un de ces films ou les gens réussissent, avec l’amour en prime parce que tout est possible. À part deux trois lascars personne ne la regarde monter comme une actrice, abandonner l’espoir dans le car de police. Derrière le hublot d’un charter de grande ligne, de ses lumières, la ville lui fait encore un signe.

Crois pas qu’on soit arrivé là par hasard. On atterrit comme un mollard sur un costard à rayures.Dans mon walkman y’a de la guitare ça fait craquer les écouteurs. Sur les connards je fais des ratures, des brûlures sur les imposteurs. Tu peux être sûr, tôt ou tard on te fera la surprise du rencard, comme un scorpion glissé au fond de ta chaussure. On fera des putains de carnages jusqu’à la Saint glin-glin. Les abrutis n’ont rien compris, ils sont fidèles comme des chiens. Donne la patte, baisse les oreilles et va chercher la baballe. Ils se rendent même pas compte de comment on leur parle. J’veux voir leurs sales gueules dans la glace quand ils se rasent avant de bosser, avec leurs sourires dégueulasses qui me donne envie de les maltraiter. J’en fais du délit de faciès quand je vois des chemises bleu ciel, en faisant la queue à la caisse pour y claquer ma paye. J’ai pas une saloperie de code barre tatoué sur le derrière. Lofo et moi dur comme la pierre, un coup de calcaire dans tes artères. Ici la France qui se couche tard. Le travail c’est la torture. Représente pour les flemmards. Tous au bord de la rupture. Horreur, horaires, salaud, salaire, week-end, prison, malversation. Factures, galères, fracture, misère, pognon, baston, humiliation. Ça fait des taches, ça claque, arrache à chaque fois que j’accouche. Ce qui sort de nos bouches frappe, te touche, c’est pas pour siffler sous la douche. Toujours présents quand il s’agit d’en remettre une couche, du genre à triturer le problème en remontant à la souche. On n’est pas des putains de rebelles juste des hommes glucides, cru comme un steak et toxique comme un pesticide. On préférera se faire immoler comme des bonzes à New Delhi plutôt que de mettre un seul pied dans leurs Garden parties. Pour écrire mes diatribes, j’ai un grand besoin de drogue, mais pour pourrir un science-po, là bizarrement, j’ai besoin de rien. On connaît le nom du mec qui voudrait qu’on nous confisque nos amplis, nos grandes gueules et nos consoles de mix. Tu comprends pas tout ce qu’on dit parce qu’on est des artistes avec le même I.S.T.E qu’il y a dans terroriste. Comme des équlibristes écrasés sur la piste, fallait pas être en dessous, y a pas de prime de risque. Viens pas nous chialer sur les pompes, le futur sera libéral, à base d’actionnaires, de pompe à fric et de gardénal. Alors viens pas nous fait pas croire que tu va partager le gâteau. Tu laisseras la croûte, les miettes, les queues de cerises et leurs noyaux.

Ici on sait, qu’on ne doit pas appeler nègre le petit enfant maigre qui tous les soirs meurt dans ton assiette, des mouches autour des yeux,comme sortis de la tête. Ici on sait, alors avec la larme à l’oeil on reprendra bien un petit bout de fromage allégé, pour surmonter le deuil,ça nous donnera du courage.Je mets deux sucres dans mon café arabica moulu sous vide, labellisé esclavagisme équilibré. Bonne conscience. Bon marché. Restons corrects. Nobody’s perfect.Ici on a la preuve en image, la vérité incontestée. On a le droit de savoir ou en tout cas d’y croire sans faire de vagues dans les idées bien arrêtées Ici on dit c’est grave quand quelques gars paumés font cramer des bagnoles et puis on trouve normal de saccager un pays entier pour lui piquer son pétrole. Ici on est du bon coté de la barrière, on a la liberté d’expression en demandant la permission, gentiment manifestation entre république et nation. Restons corrects. Nobody’s perfect. Singes savants, morts-vivants. Restons corrects. Chacun sa caste, tous dans la secte. Nobody’s perfect. Puisqu’on s’on s’y fait, soyons heureux vivons cachés.Si l’on n’a rien de mieux, soyons heureux vivons cachés. Et si ça nous plait, soyons heureux vivons cachés. Même un jour sur deux, soyons heureux vivons cachés.

Tu ne seras pas l’employé du mois. Raccrochez, on ne vous écrira pas. Tu n’as pas le profil de l’emploi. Dans la boîte, on ne veut pas de mecs comme toi. Assisté ! Va bosser ! Pensez bien que ça me mets dans l’embarras. Nous avons bien étudié votre cas, si seulement ça ne dépendait que de moi, En ces temps difficiles, comprenez c’est délicat. Assisté ! Va bosser ! Fainéant !.

La nuit sera longue et blanche, déjà, on y voit tellement mieux qu’en plein jour. J’ai rendez-vous avec toi ma princesse de cristal aux yeux fous, pour encore te suivre à la trace, ton portrait serré à mon coup. Je te veux, pour moi seul, couchée sur la glace là où mon reflet devient flou. De connivence, je flanche toujours du côté où ça penche. Par chance, j’ai survécu aux avalanches. Tant bien que mal. Ce soir demain n’existe plus, pour le démon et ses merveilles, je pourrais, si jamais je suis perdu, gravir les neiges éternelles. Comme une traînée de poudre, jusqu’à la dernière miette, j’ai dessiné ma route dans le tonnerre et la tempête.En vagues de chaleur chavirée, elle s’approche et s’efface, je m’abandonne attiré. Personne ne prendra sa place. Je ne veux rien savoir de ces choses qu’elle me cache. À mesure qu’elle m’accroche le reste du monde se détache.

Quand tout a volé en éclats, crois-moi, à cet instant-là, j’ai compris tout de suite que cette fois je ne m’en sortirai pas. Cinq heures quarante-trois, le six mai 2008. Ne donne pas cher de ma peau, moi j’aimerais me souvenir de la tienne. Ici jamais rien de nouveau du dehors ne vient que le bruit des sirènes. Ça ils savent y faire, tout pour que tu craches le morceau qu’ils espèrent sinon ça les fâche.Quelle valeur avait ma parole face à leur version de l’histoire ? Je n’ai pas eu autant de courage comme tu voulais le croire. Pourvu que la vie t’émerveille, moi j’ai eu ce que je mérite.Trois barreaux, un morceau de ciel, Forcément le temps passe beaucoup moins vite. Même si tu encaisses, en dedans, ils te cassent à grands coups de trique et traîné dans la crasse. Systématiquement tout se complique, jusqu’au moment tragique où ton être s’efface au rythme des portes qui claquent. Je suis de ceux qu’on extermine, l’intolérable inadapté. C’est ici que pour moi tout se termine. Parfois il m’arrive même de m’impatienter. Quand tu liras cette lettre, ils seront peut-être venus me chercher. Je n’ai plus rien à te promettre et toi tu n’as plus qu’à m’oublier.

J’ai trop répandu de ma sueur sur des millions de kilomètres, l’asphalte est devenue ma soeur. J’ai trop explosé dans la joie mêlée de fièvre et de violence, rentré chez moi tard le dimanche. J’ai trop bouffé de décibels à m’endormir chez les abeilles qui rejouent le concert de la veille. J’ai trop croisé ceux qui se lèvent à l’heure où je vais me coucher, trouvé la journée un peu brève. Et même quand trop c’est trop c’est encore pas assez. C’est trop tard, j’ai bien trop de défauts et encore trop de bornes à dépasser. J’ai trop un orgueil à la con qui veut garder ses rêves de gosses propres même s’ils ont pris des bosses. J’ai trop de cafards qui surgissent s’il y pas de son qui fracasse, un riff incendiaire qui décrasse. J’ai trop de mépris pour le business, pour ceux qui leur vendent leurs fesses pour qu’on voit mon cul dans la presse. J’ai trop pas la vie d’une vraie star. Viens faire un tour chez moi pour voir s’il y a des nouilles dans mon caviar. J’ai trop peur de me faire chier dans la routine d’un paradis à payer trente ans à crédit et j’ai bien trop envie de continuer à gueuler, bouger comme un barge, Je suis plus libre dans la marge.

album Les choses qui nous dérangent

Les choses qui nous dérangent

Avril 2005 chez Athome

Si enfin les langues venaient à se délier, si on osait se parler un peu plus qu’a moitié, je saurais qui tu suis, tu saurais qui je hais, ce qui nous attire, nous repousse et nous plait. Fascinés par le sexe, le business et la mort, ça nous brûle en dedans mais on en demande encore. Images de porno star et d’accident de voiture, c’est plus chauds que les enfants qui mangent dans les ordures. Y a pas de raison qu’on change les choses qui nous dérangent, on s’habituera en causant de ce qui nous touche pas. On préfère s’étourdir pour pas perdre le sourire, tant que personne viendra mettre les deux pieds dans le plat. On va pas s’interdire le droit de s’attendrir de ce qui nous fait vibrer mais pas trop réfléchir. C’est mignon quand c’est petit, faudrait pas que ça grandisse. Mais on oublie les vieux qui pourrissent dans la pisse. Aborde pas les sujets qui fâchent ! Dis pas les mots qui blessent, on préfère pas savoir ce qui nourrit nos faiblesses. À regarder le monde à travers nos nombrils, la vision est étroite, la critique est facile. Je ne vois rien, j’n’entends rien, je dis rien, j’entends rien, je ne dis rien, Je ne vois rien je ne dis rien, Je n’y vois rien, j’n’entends rien Arriverons-nous à nous comprendre ? Il y a tant de différences entre ce que j’entend, ce que tu dis et ce que tu penses. De nos dialogues de sourds, saurons nous un jour en sortir ? La vérité se meurt de nous savoir mentir. Reniez vos utopies et jouer les langues de putes, on peut même remplacer chaque mot par une insulte. C’est moins compliqué de dire du mal que de penser du bien, des raisons de détester l’humanité, y’en a plein. Pour faire du bruit avec la bouche, c’est vrai qu’on est fort. C’est peut-être même le seul point su lequel on est d’accord. Pour la communication, rappelez dans trois générations, peut être alors qu’ils s’engueuleront au moins pour les bonnes raisons

Ravale tes sourires, ramasse tes promesses, on achète pas les chiens comme moi avec des caresses. N’insiste pas maintenant il faut partir. Qu’il ne reste que de toi et moi qu’un mauvais souvenir.Pour rien au monde, je n’entrerai dans le tiens. Pour rien au monde je te voudrais dans le mien.Nous n’avons jamais rien eu à faire ensemble, regarde-toi, regarde-moi, rien ne nous rassemble. Je reconnais la force des différences, mais en ce qui nousconcerne maintenons la distance.Ma vie n’est pas à prendre, mon âme n’est pas à vendre. Arriviste, hypocrite, anguille et rapace, je me passerai de toi pour penser à ma place. Pour metorcher le cul et m’apprendre à vivre. Déjà d’autres sont prêts à te suivre. Reste loin de moi !

Nos destins s’entrelacent en traces irréversibles. J’ai comme tatoué sur la face quelques lignes indivisibles. J’ai poursuivi des ombres, désavoué la lumière, dispersé dans le nombre, le doute les larmes et la colère. On se passerait bien du passé, si l’on peut rien oublier. Qu’on s’y trouve, qu’on désespère, plus rien n’est à refaire. Tant de portes qui s’ouvrent, de regards qui se ferment, de silhouettes à contre jour et de cailloux que l’on sème. Quand le silence nous rend sourds la vérité nous saigne. Y’ a pas de touche rewind, pas de retour au départ. Le train pour hier est reparti, c’est trop tard. Dans la salle d’attente, on se croirait dans un dortoir. Devine qui nous attend à la prochaine gare. Les histoires qui nous croisent nous construisent une à une, certaines statues de glace, certaines en soldats de fortune. Mes valises sont pleines de poussière et de vent. Les idées qui m’assénent vous contiennent bien autrement. Pas de frein à la machine pas de marche arrière. Dis-moi où je vais si je regarde derrière. Je fais un pas en avant et deux pas de travers. Pour rattraper le temps dans les tunnels j’accélère..

Encore un cul de sac, encore un vent mauvais, quelques coups de matraque et toujours nulle part où se sauver. Chacun reste à sa place sur le ventre couché en attendant que passe la grâce pour les toucher. Dans quel éclat verra-t-on vibrer la fibre, pieds et poings libres entre le feu et l’eau. Souviens-toi, enfant du chaos. Dans quel éclat, dans quel sursaut, comme un écho, souviens-toi enfant du chaos. Dans les paradis à la chaîne, on produit des miracles, des solutions sans problèmes. Emballez et l’affaire est dans le sac. Les marchands de sable connaissent leur travail. Ils sonnent aussi l’alarme, nous vendent ce qu’on avale, la jeunesse éternelle à ceux qui le méritent, une injection mortelle ou bien du feuilleton la suite. A chaque battement, roule dans mon sang, dans un flot bouillant, des cailloux, des torrents, des volcans , des cataclysmes, des aurores boréales, des ras de marée, des orgasmes de lave en fusion et de glace.Sous des pluies de comètes et de météorites, des millions d’explosions une à une m’invitent comme autant de spasmes, d’impulsions qui m’agitent.

Notre futur a commencé, il y a bien longtemps, dans un cri de vengeance, la chair, le sang nous éblouit quand il se repend. Il laisse un goût de mort posé sur la langue.Voilà le mensonge, la folie qui nous sangle à la peur du vide. Au bord des falaises, aligné par le vertige est venu germer le malaise, nous envahit se fige. Nos jugements nous disent coupables, nous affligent. On sait au fond qu’on a raté quelque chose, perdu la beauté, la vie dont on dispose dans la peur du vide.Restez bien accrochés à tout ce qui nous tient, pour que toujours aujourd’hui ressemble à demain. Demeurez immobiles et donnez-vous la main. Jamais un pas de trop vers l’inconnu, limitons-nous a ce qu’on â vécu dans la phobie qui nous freine, nous retient, nous obsède. La peur du vide contient et devient tout ce qu’on lui cède. Est-il possible que l’on aille tomber plus bas encore, si la foi ancrée au fond des failles n’est plus d’aucun ressort ? Au ne passerelle, aucun passage, aucun guide ne traversera jusqu’à l’autre rive devant la peur du vide.

En tout état de fait, il dégueule de ma tête des intentions inadéquates, des pulsions qui inquiètent. De mon stylo maudit ne s’écoule que du fiel, un flot de mots pourris gras et pestilentiel. Je hais la terre entière. C’est pas que j’en sois fier, mais j’en fait mon affaire.Entre moi-même et moi, s’il ne reste que le pire je serai celui-là. Je ne ressens que de la haine cracher de tous mes pores une aversion malsaine pour les hommes et leur sort. Qu’ils étouffent à jamais sous leur trop plein d’orgueil. Ce jour là je danserai debout sur vos cercueils. Les petits êtres humains qui se la petent, leur principes, leurs valeurs de merde, les abrutis qui se prennent la tête, le saint-esprit, le fils, le père, les ignorants qui la ramènent, les fastidieux qui se la racontent, ces connards pour qui il s se prennent ? Ça m’énerve, vous schlinguer la honte. Non vous ne faites aucun effort pour me plaire. Rien ne se passe comme je l’espère au contraire. Personne ne semble décidé à me satisfaire. C’est peu dire que tout m’exaspère, je hais la terre entière.

Dignes représentants d’une époque morne et glauque, maintenant tu dis que tu fais du rock. Pinocchio tu débloques en version vanille fraise zéro pour cent de provoc. Je voudrais que tu m’aimes pas pour que ce soit réciproque. Dans le style contrefaçon t’as pas l’air authentique, un genre d’imitation de ce qui rapporte du fric. Colle toi une plume au cul pour écouler du stock, on t’appellera l’autruche avec un bec en toc. On fait du son pour secouer pas pour rentrer dans le moule. Je prends comme un air énervé mais on s’en bat les couilles. La terre retourne à la terre, la poussière à la poussière. La merde reste la merde, rock n’roll class affair. Avec mes potes, on traîne pas dans la jet-set, on fricote pas dans la variète et on sert pas la même recette. Pendant qu’on tranche dans la viande fraîche servie sauce épicée, tu nous réchauffe une barquette avariée made in USA. Tu fais la star, le rebelle, le marchand de bordel à deux balles, en vrai tout le monde s’en branle des conneries que tu déballes. Y’a ton Play-back qui ce décale. Tout le monde reprend en choeur :  » I’m the King of the trous de balles  ». Mais qu’est-ce qui se passe dans ton crâne pendant ton show de fête foraine, la mineure bourrée que t’as serré, yesterday ou déjà la prochaine ? Tous les soirs tu dégaine ton blah-blah, ta rengaine. Dans le tour bus, tes bouffons t’appèlent le bouffeur de seufs. Quoi j\’ai fait une gaffe ? Il fallait pas le dire à ta meuf ?

J’ai menti, j’ai trahi, J’ai tué l’innocence. Par dépit j’ai choisi vivre contresens. J’ai détruit, j’ai sali, singé l’ignorance, dans les cris et le bruit nié l’évidence. Mon piédestal est factice et bancal, j’en fait trop pour qu’on me traite d’égal à égal. Ma langue est tranchante et mes mains sont sales. Tenez-moi pour mort quand sonnera le dernier accord. J’ai soumis, j’ai banni par pure intolérance. J’en ai dit des conneries et des incohérences. J’en oublie de dire merci pour toute votre indulgence. Je ne suis ni béni ni gibier de potence. J’ai appris à quel prix se paie mon éloquence. J’ai promis sur ma vie, abusé la confiance. J’ai suivi mes envies au loin de la décence. La folie m’a séduit depuis ma naissance. Je suis le pantin à la voix méga-watt qui fait des pirouettes que l’on vend dans des boîtes. Je ne comprend pas ce qui en moi vous épate. Tenez-moi pour mort quand sonnera le dernier accord. Mea culpa. Qui m’aime ne me suive pas. Je ne suis pas qui tu crois et c’est bien mieux comme ça.

Ne t’en va pas déjà, reste encore une fois, je te réclame de mon corps de ma voix. Reviens entre les bras et embrasons les draps de nos sexes silex, velours et angora. Viens danser sur ma bouche, que nos lèvres se touchent, j’aime te voir onduler comme un poisson farouche. Ma sirène électrique, passons par dessus bord, dans l’océan magique allons nous noyer encore. Sois ma reine et ma chienne, petite pute immaculée, sois ma vierge malsaine. Viens marquer sur ma peau, ton arôme et ta trace, viens y graver ton nom. De tes griffes menace ma chair que mes entrailles se souviennent de toi. Livre-moi bataille, je suis le chasseur et la proie. Déjà autour de nous, l’air se raréfie, je m’accroche à ton souffle, tes gestes me défient. Ils trahissent l’envie de déchirer le ciel dans un feu d’artifice humide et sensuel. Si tu l’ose viens me prendre comme on enlève un otage, prisonnier de tes jambes ou de ta bouche phallophage. Je m’en remet sans prière à tes seins gonflés d’arrogance, à ton ventre fendu et fière. Il n’est plus question de confiance. Ne me laisse aucune chance. Donne-moi.

Toi et moi logés à la même enseigne, tous écrasés dans la masse, bercés par le ronron qui règne au sein du troupeau. II faut se remuer pour trouver sa place, son camp, sa came, son numéro. Et moi qui me demande encore à quoi servir, question à la con. Pire : pourquoi ce temps que je perd en tergiversations inutiles à cultiver mes frustrations comme un style. De loin c’est marrant mais de prêt c’est loin d’être drôle, quand je perd la boule et que l’aiguille de ma boussole s’affole. Faudrait se calmer, débile, surtout qu’il paraîtrait, qu’au final, tout ne serait qu’un jeu avec comme seul et unique but affirmé : tirer son épingle du mieux qu’on peut. Encore une fois j’espère faire de moi quelqu’un de bien. C’est pas la première mais j’en reviens toujours au même point. Encore une fois j’espère faire de moi quelqu’un de bien. C’est pas gagné mais on dirait que je persévère enfin. On voudrait avoir l’air d’assurer un minimum sur l’échelle des valeurs qui feraient de nous des hommes, qualifiés, certifiés cent pour cent véritables.Le mec qu’inspire confiance, envié et respectable, épaule confortable, regard paternel. Le pote qu’on aimerait avoir, celui qu’a pas son pareil, qui comprend quand il écoute, donne de bons conseils, le gars avec une aura brillante comme un soleil. J’ai pas de leçon à donner mis à part à moi-même. Mais bordel est-ce par trouille ou par flemme ? Quand je préfère penser que tout va m’arriver ou que c’est même pas la peine parce qu’on va tous crever. Si tu me connais, tu sais, je donne facile dans le morbide, aussi vrai que ça me tord le bide de me sentir aussi lourd, quand parfois j’aperçois l’amour qui m’entoure.

On y a cru, mon amour, que ça nous arriverait. Un aller en première pour l’idylle inégalée. On la voulait l’histoire, on pensait l’avoir méritée, alors tu m’a ouvert ton coeur et j’ai plongé sans hésiter. Tu savais que j’étais pas étanche. Dans l’ivresse des profondeurs, je voyais comme une dernière chance sans m’estimer à la hauteur de pénétrer ton existence. Mais on se trouvait si beaux dans le miroir que nos regards nous offraient, au grand jamais on y verrait un pavé dans le reflet. C’était tellement surnaturel et évident, qu’on aurait traversé la mer à pieds sans se demander comment. On y a cru c’est vrai, mais peut être pas assez. Maintenant va savoir quand va nous passer le sale goût amer dur à avaler. T’étais ma viscérale, ma fiancée de Frankenstein, ma madame rêve. Celle qui fait monter la sève et tomber la pression. Tu semblait me réanimer me ramener à la raison. Avant toi j’étais zombie, prince de Valachie, comme une momie qui s’étiolait dans des fondations avachies. Prêt à mourir encore cent fois pour goutter ta substance, je t’ai dévoré à outrance. On y a cru d’accord, peut être même un peu trop fort, dans nos cris dans nos corps. Va savoir à quelle heure s’éclipseront les remords. Pour toi, j’aurais voulu soulever des montagnes, mais je suis du genre à baisser les bras devant un tas de sable. Dans mon bac à râteaux, pas de quoi faire un château, seulement un grain écrasé dans un étau. Quand tendrement tu prenais ma tête entre tes mains, moi je me la prenais moins et ça me faisait du bien. Mais ma connerie, ma folie, mes manières, d gamins, t’ont poussée ma chérie à écrire le mot fin. Et me voilà dans mon coin à chialer comme un con. Il me fallait au moins ça pour que je t’écrive encore une chanson et que j’apprenne que l’amour ne sert pas de remède. J’étais trop ignorant pour te prendre sans te perdre. Je te souhaite l’extase avec un autre que moi, mais pas tout de suite. Qu’un prince charmant te rende visite et heureuse, mais quand même pas trop vite et subsiste l’espoir que quelque part dans ta mémoire cachée, mon nom ne soit pas sur liste noire mais sur papier glacé. Qu’il te revienne avec des souvenirs à consumer. Si jamais un soir la chaleur venait à manquer.

De l’autre coté vit l’étranger, l’ennemi. Sans savoir qui il est, d’aussi prêt on en devine le bruit. Toujours plus mauvais, moins i1 ne croit, son envers ne vaudra jamais mon endroit. Par le pouvoir des briques et du ciment et qu’il n’en soi jamais autrement. Rendez-vous à l’évidence, le temps suivra son cour. Derrière les murs de silence sort comme un cri aveugle et sourd. De notre coté l’air est pur et l’herbe plus verte. Le geste et la parole sont surs, les filles mieux faites. Qu’il ose tendre la main ou avancer d’un pas, implacable, je ne l’épargnerai pas. Par le pouvoir des briques et du ciment, il n’en sera jamais autrement. Toi qui l’a vu, approche et raconte nous la créature. Connais t-il de la honte à ne pas être des nôtres, l’oiseau de mauvais augure. Jouirait-il en secret de plaisirs que j’ignore, pervers et contres nature ? Est-ce que cet insecte de malheur nous guette au travers des fissures ? Miradors et judas, répondez-moi ! Sont-ils comme on le croit un peuple aux abois ? Ont-ils des alpinistes, des sauteurs à la perche ? Leurs femmes sont-elles stériles et la terre est elle sèche ?

Ceci n’est pas un test, vous êtes dans la réalité. Tous ces gens qui vous détestent n’ont que la mort à mériter. Soyons vigilants ensemble pour éviter le danger. Déclarez sans délai tout agissement suspect dans l’intérêt de tous et pour votre sécurité. Menace terroriste, ils ont dit. La guerre pour la paix, ils ont fait. Devoir, sacrifice, ils ont dit. Le spectacle est complet soyez prêts. Non, la révolution ne sera pas télévisée, la liberté sous condition d’un nettoyage organisé. On vous averti, on vous a visé. Sauver ma carcasse ils ont dit. La guerre pour la paix, ils l’ont fait. Réplique efficace ils ont dit. Le spectacle est complet, désormais soyez prêts. Levez le rideau Mondiale Paranoïa !

J’ai arrêté de boire de la bière j’avais plus les idées claires. Maintenant je fume plus de shit ma mémoire prenait la fuite. J’ai dis stop à la cocaïne, sinon je cours ma ruine. J’veux pas gober d’exta pour pas finir comme toi. J’ai pas terminé ma beuher les flics ont eu du flair, la vodka, le Ricard, y’en a plus dans les placards. La dernière fois que j’ ai pris un trip, on m’a retrouvé en slip. J’en veux plus, j’en peux plus, maintenant je bois du cul. Buvez du cul ! Tous les machins qu’on sniffe, ça me fait saigner du pif, j’ai même arrêté les amphetes depuis que mes dents sont refaites. La keta, l’omelette aux champignons désormais je dis non. J’en veux plus, j’en peux plus, maintenant je bois du cul.

album Le fond et la forme

Le fond et la forme

Janvier 2003 chez Sriracha

Le fond et la forme, déforment et défont. De vices de forme en lames de fond la folie des hommes chante à l’unisson, fait des bulles comme dans l’eau d’un poisson voient dans les nuages de sombres images. Comme la terre est ronde, comme l’eau est profonde, comme la route est longue. Quand la lune est pleine d’ici on devine les plantes des arbres la cime. Comme un sortilège parfois se dessine une forme aérienne nouée d’une ligne, le visage d’un ange au sourire étrange. Les gens du village ne laissent pas faire les vauriens qui crachent devant le cimetière. Et comme des lâches ils jettent des pierres sur les trains qui passent avant la frontière. On aime son prochain tous les dimanches matins. Dans la grande ville le bruit du moteur d’une chape grise étouffe nos coeurs, reste une valise, le regard moqueur, des phares qui scintillent , n’a plus de couleur. Tout s’emballe d’un voile sale. Le brouillard nous avale.

Y’a pas de hauts, pas de bas. Je sais pas si t’as vu mais c’est maintenant la saison alors éliminons les faibles, et personnes ne sait vers qui se tourner pour appeler à l’aide. Le 21ème siècle sera hardcore je te l’accorde. Le destin de chacun funambulise sur la corde raide. Comme je le suis après une sess avec la Calcine, y a trop de brouillard pour y voir fais moi un signe. J’aimerais bien m’agripper à quelque chose de solide. C’est peut-être déjà trop tard mais faudrait pas tomber dans le vide. Je plaide la non-assistance à espèce en danger, qu’au moins pour nos enfants on essaie de changer. En réaction à l’autodestruction de l’human race, si tu veux savoir, c’est vrai quand j’ouvre ma gueule je serre moins les fesses. Y’a pas de haut, pas de bas, tout dépend en quoi tu crois, les droits que tu t’octroie, pas d’envers, pas d’endroit, tout dépend en quoi tu crois, pas de hauts, pas de bas. Certains mecs jouent les macs parce qu’ils matent trop la télé, résonnent comme des cloches de Pâques lorsqu’ils parlent de fierté, pensent dévorer comme des ogres mais sont des petits poucets, se croient les rois de la jungle, en fait perdus dans la forêt. Il faudrait leur dire que ce à quoi ils aspirent n’est qu’un leurre, ça fait peur de les voir se tourner vers le pire. Ils veulent s’en sortir mais leur discours se tard dès qu’ils sont près à tout prêt à tout pour squatter les transistors, et dans la même existence, pas de conscience collective, de quoi les cannibales sont capable pour survivre ? Des dollars plein les yeux, aux lèvres la salive, les valeurs de famille et l’amitié s’enlisent. J’le vois comme ça j’le vis comme ça. Ce qui me gène, c’est que la tournure que les choses prennent est plutôt dure à avaler. Y a plus de mals transgénique que de cannabis dans nos vallées. A parler d’amour et pas de fric, je vais passer pour un taré . Je laisse les baveurs se marrer, j’en ai rien à carrer. J’ai pas la sagesse pour me glisser à ta place. Je vais pas rentrer dans ta tête, je marche pas non plus dans tes godasses, alors toi seul assumes la récolte de ce que tu sèmes, les clous, les cailloux, les bonnes ou les mauvaises graines. Tu pourras toujours essayer d’envoyer valser dans la crasse la terre entière par la portière pour rester seul en première place, mais sache que nul n’est à l’abri quand le monde appartient aux pourris. Je vis ça comme un pari, évitez les intempéries. Le défi, c’est d’avancer avec la family. J’le vois comme ça. J’le vis comme ça, prend-le comme ça.

Le pouvoir, le respect, les électeurs et leur voix, un yacht à St-Tropez, des pauvres en fin de mois. Comme tout peut se payer, ce que je veux est à moi. Puisque j’ai tout acheté, mon nom est la loi. Des biens cotés en bourse, des valeurs bien placées, quelques chevaux de courses, un whisky bien tassé. Le pouvoir, le respect, des chômeurs aux abois, des gardiens de la paix, des cigares de Cuba. Un chalet Lausanne, une pucelle à Bangkok, un désastre en Bretagne, un nouveau groupe de rock, une chanteuse qui cartonne, la faveur des experts, une call-girl au Carlton, un joueur en transfert. J’ai l’estime de mes proches sauf celle de mes enfants. Ceux-là trouve ça trop moche d’aimer autant l’argent, du vide dans la caboche, ils sont quand même content de gratter dans mes poches comme leur mère cependant, qui elle sait toujours se taire et sourire au bon moment. Elle comprend que pour me plaire, on ravale ses sentiments. Pas de pitié dans les affaires, les minables y laissent leurs dents, quand je pense à mon salaire, les miennes poussent obstinément. Le pouvoir, le respect, des amis magistrats, un chauffeur, des laquais, une loge à l’opéra. Un ou deux gardes du corps, une voiture blindée, une baignoire plaqué or, je n’ai qu’à demander. Un conseiller de com, un avocat pointu, une secrétaire bien conne et portée sur le cul. Ceux qui vivent dans la misère, c’est qu’ils l’ont bien cherché. Comme disait mon grand-père : « ces gens me donnent la nausée ». Les esclaves, les prolétaires, on les vire sans leur causer. Un jour béni, moi j’espère prendre place à l’Elysée. Plus personne pour me faire taire, le sourire au bon moment. J’ai compris que pour vous plaire, on simule les sentiments.

Depuis longtemps déjà on sait nous plier sans trop nous supplier, éprouver notre malléabilité. Parfois tu sembles oublier alors tu questionnes pas, pourvu que ça fonctionne un peu et que tout le monde marche au pas. Pourquoi s’étonner faire semblant de rien voir ni entendre, si facile de prendre l’air de rien y comprendre mais garde roulée sous l’oreiller la corde pour pendre tant qu’il restera une poutre au plafond, on aura qu’à prétendre qu’on en a rien à foutre au fond de la galère des autres, et que le jour où ça saute, ça sera pas de notre faute. Tous coulés dans la merde, on remarquera ce qui nous soude comme une bande de toxs qui se battent autour du dernier paquet de poudre. Ca risque de flipper sec les HLM à la jetset, à moins qu’avant, la planète nous mette d’elle-même sur eject. Panique complète, radical changement de décor si elle nous réserve le même sort qu’aux dinosaures. Elle aurait tant tort de se gêner vu ce qu’on lui a fait subir. Comment imaginer que sans nous ça puisse être pire ? Et me voilà accablé par ce constat macabre, pourquoi ce maudit macaque est-il descendu de son arbre ? Pour se raser les poils, porter une cravate, inventer le travail, la pensée étroite et les mains moites, aller faire chier les girafes, bétonner la savane. Depuis les chiens aboient quand passe une caravane. Criez encore si vous pouvez. Alerte, notre monde est périmé, nos modèles de pensée prochainement supprimés avant d’agoniser sur le versant mauvais. Désormais laissez l’animal s’exprimer. Et voilà, le Dieu média a construit l’homme à son image. Tant que la rumeur se propage, les caves se tiennent à la page. Vise le poids des mots admire la profondeur du message. Au jeu du « qui baise qui ? », ils feront figure de sages. La compassion, le partage, ça reste dans les livres mais quel est cet héritage qu’on laisse à ceux qui arrivent ? « On ne lègue pas la terre à nos enfants c’est eux qui nous la prêtent » dit le proverbe indien mais on a choisi la compet’. Nos descendants nous trouveront décadents quand ils devront faire face aux déchets dégueulasses qui remonteront à la surface, vestige d’un peuple qui dissimulait sa crasse, pauvre civilisation synonyme de menace. Je peux pas m’empêcher d’éprouver comme un sentiment de honte, j’ai le moral qui s’écroule et les boules qui remontent à chaque fois qu’on me raconte que l’important, tout ce qui compte, c’est la spéculation doublée d’une course contre la montre, comme veulent nous faire gober les bouffons ternes qui nous gouvernent. Sur ces propos obscènes j’m’en vais regagner ma caverne faire l’amour à ma douce près du feu sur une peau d’ours. Peinards dans la brousse, on vous laisse la haine et la frousse

Debout jusqu’au bout du dernier souffle d’air dont le goût promet d’être amer, encore debout jusqu’au bout du dernier rayon de lumière. Un dernier trou dans les nuages juste avant l’ultime nuit, l’instant maudit où s’éteignent les étoiles et le soleil s’évanouit. Par-dessus les flots de larmes, par-delà tous les cris, il existe une autre loi que celle des hommes au regard gris. Je me surprends à rêver, à décoller du sol, ignorant les signaux, les appels qui m’ordonnent de redescendre. Sans pilote et sans manuel, je finirais en cendres. Que m’importe alors de m’écraser pourvu que je m’envole ? Tant que dans l’obscurité subsiste encore une dernière étincelle, fermement se tenir au serment de lui rester fidèle, qu’elle me guide vers le meilleur, toujours qu’elle m’illumine, qu’elle éclaire à nouveau mon âme déjà rongée par la vermine. Demande l’autorisation de ne plus atterrir, à quoi bon si le nectar qui me délecte me fait l’effet d’un poison. Briser à jamais les chaînes qui vers le fond m’entraînent, ne plus me laisser noyer dans le noir broyé, déployer le courage, ne plus jamais vivre à moitié, remontez les raz-de-marée qui poussent à renoncer, toujours avancer ! Déserteur de l’armée des victimes, évadé du tourment, ici-bas, même le chasseur déprime, voyez, vous ne m’aurez pas vivant. Insoumis à la gravité, réfractaire à ces vérités de paradis qui s’enfuient et d’enfers mérités.

Ailleurs, une autre vision, un autre horizon, une autre raison de vivre, sous un autre ciel, un plus beau soleil où rien n’est vraiment pareil. Trouver sur la terre l’endroit où espèrent les fous, les solitaires, vers d’autres habitudes, quelque part au Sud où la mer nous enivre. Infiniment loin, peut-être tout près, peut-être en dedans, tu trouveras l’envie. Ici ou ailleurs, d’où viennent les saisons gorgés d’émotion, une autre façon de vivre, dans un paysage où tourner la page, trouver la route à suivre. Se donner la chance que tout recommence, l’illusion d’être libre. S’envoyer au large, ouvert au message que le vent nous délivre. Infiniment loin, peut-être tout près, peut-être en dedans, tu te donnes à la vie. Larguer les amarres, violer les frontières, un nouveau départ, voguer la galère, braver l’océan, sortir du désert, quitter le néant, changer de repère. Ici ou ailleurs. De quel pays perdu, rêves-tu en secret, ce décor idéal, là où l’on t’attendrait. Rencontrer le bonheur et puis l’apprivoiser, aucune ombre n’oserait t’empêcher de briller. Ce merveilleux voyage repoussé à demain ressemble à ce passage à coté de ta main. Embrasser la chance que tout recommence. L’illusion d’être libre.

Lorsqu’au royaume de la peur, la terreur fait la loi, parie sur la couleur de l’empereur et du roi. Lequel sera le plus fou et lequel tombera, lequel est une marionnette et lequel lui met les doigts ? Ca ressemble à un jeu, mais des règles, y’en a pas, tant que ça les amuse, la partie continuera, tous les coups sont permis, l’embargo, l’attentat, les victimes brandiront le croissant ou la croix. Retour à la casse départ touchez deux mille ans de haine, deux mille ans de vengeance pour les générations prochaines, des millions de martyrs, pour revenir au même, combien de héros pour enterrer le problème ? A la guerre comme à la guerre, entends grogner la colère, quand la raison dégénère, si le profit en est le nerf, prie pour un meilleur millénaire. A la guerre comme à la guerre, entends cogner le tonnerre, la furie des sanguinaires, si le profit en est le nerf, prie pour un meilleur millénaire. Respectables et poils généraux et chefs d’Etats se livrent à la barbarie, génocident de sang froid, se régalent de tragédies et de viandes à soldats, exaltés par le conflit trouvent les arguments de poids. Pour attiser la foule fascinée par l’exploit du valeureux guerrier, chasseur de renégats, tous les soirs à huit heures, c’est le feuilleton du mois, seul le diable en personne sait comment ça finira. Mais quels sont ces missiles qui sifflent sur nos têtes ? D’où viennent ces désirs de victoires, de conquêtes ? Qui tire les bénéfices ? Pour qui souffle la tempête ? La mort remerciera les dealers de roquettes. Posez les armes, stoppez les larmes, sauvez votre âme

Allez graver mon nom dans la pierre, qu’on donne les derniers coups de pelles, je m’en retourne à la poussière. Les anges et les démons m’appellent. Je n’aurais pas laissé de plumes, de sang sur un champ de bataille, je n’ai fait que hurler à la lune sans y décrocher de médaille. Mes ennemis, mes amitiés d’une voix s’accordent à dire que les meilleurs partent en premier, gardez vos larmes pour en rire. Ainsi soit-il. Ce n’est qu’un au revoir mes frères, on se retrouvera bientôt dans les abîmes ou la lumière. La vie parfaite qu’aujourd’hui l’on me prête, ce parcours sans faute et sans faille, mérite dignement qu’on me regrette et que l’on fête mes funérailles. Mes croyances ne furent pas de celles qu’on cloître dans les chapelles. L’encens qui brûlait dans ma chambre masquait trop de sexe et de chanvre. Couché à l’étroit dans ma boîte devant ce défilé navrant, drapé de velours écarlate, m’aime t’on mieux mort que vivant ? Pardonnez-moi, regrettez-moi, c’est le requiem pour moi-même.

Obéissez aux mirages qu’on implore, applaudissez les images qu’on adore. Reflets éblouissants de la fièvre de l’or nourris en souriant la mâchoire qui te mord. Canalisés en point de mire, aseptisés, jamais faiblir, hypnotisés, aimer souffrir, civilisés, jamais s’enfuir. Oeuvrez pour un bonheur parfait, un rêve comme en fait la télé. Dieu est mort pour te rappeler la vie que tu lui dois à jamais. Gloire aux puissants, aux dogmes les plus forts, donne sueur et sang, le plaisir dans l’effort. Les fauteuils seront chers au dernier jugement, sous l’oeil de Lucifer assis au premier rang. Tremblez mortels sur la terre comme au ciel. Terrorisés par l’avenir, paralysés par le désir. Stigmatisés, aimer souffrir, civilisés, jamais s’enfuir

Deux yeux s’écarquillent sur un film flou, une photo de famille, le voilà chez nous, le bruit fort que dans le ventre doux, pour toujours en dehors, bienvenue sur la terre. Tous ces bras qui se tendent ne lui veulent que du bien, lui rendent des sourires en espérant le sien. Aujourd’hui on oublie les conflits, les chagrins. Son regard est si clair. Les femmes versent des larmes, les hommes versent du vin, et c’est pour lui qu’ils boivent aux meilleurs lendemains. Et on lève nos verres, comme les promesses en l’air, d’un univers fait d’or et de lumière. On lui souhaite des guerres, qu’il en sorte vainqueur, et des filles légères pour leur briser le coeur. On pardonne déjà ses futures erreurs, parlons pas de malheur, bienvenue sur la terre. Pourvu qu’il réussisse tout ce qu’on a raté, pourvu qu’il saisisse des occasions manquées, et s’il s’accroche au fil du temps à rattraper, habile et volontaire, ses parents seront fiers. On le croit encore vide, mais il connaît le sens de nos rires, de nos rides, et de nos espérances. Laissons-le s’endormir, il peut encore attendre pour demain nous entendre, nous mentir et nous taire. Premiers jours en dehors du ventre chaud et tendre, bienvenue sur la terre.

Toujours une bonne raison de se faire la gueule, encore une bonne raison de se faire la guerre, tout ce qu’ils veulent, barricadés, rester tout seuls. La haine et la peur, les deux font la paire. Les fumiers d’en face porteront la faute car quoi qu’on fasse, l’enfer c’est les autres. A la queue leu leu pousse ton caddie à la chaîne, pour les jours moelleux même pas la peine d’y penser, quand on voit que dans la merde, l’homme demeure un loup pour son frère. Ca ressemble à la jungle, parfois je me demande quel futur pourri doit nous attendre. Sonnez l’alarme citoyens, sortez-vous les doigts du fion, quelle que soit la façon, réveillons la nation, que cet air de bavure nous serve de leçon. Allons-y les enfants, cette fois nous voilà partis, les voleurs d’espoir nous on fait dériver, ils se disent un pour tous, on les dit tous pourris. Trop tard pour gueuler, maintenant faut se lever. Entendez-vous lorsqu’ils partent en campagne un à vomir ces tristes candidats qui viennent se pavaner jusqu’en bas de chez toi pour refourguer leurs châteaux en Espagne ? Que demande le peuple ? Les démagos le savent, la mytho dans la tête, du promis juré, leurs discours répètent : « aujourd’hui l’heure est grave, la faute aux délinquants, aux enfant d’immigrés ». Fiers d’être français, mate le courage, pour le Front un paquet d’abrutis a voté. Putain de réalité qui fait monter la rage. Demokratie über alles ! Au nom de l’amour sacré de la patrie, livrée à des traîtres, profiteurs et menteurs, liberté chérie peu à peu dépérit, nous glisse entre les doigts et se meurt en douceur. Dis-moi pourquoi sommes-nous prêts à nous battre nos bourreaux enfileurs de zéros ? La France pays propice à la parano, ici on s’éclate entre aristocrates.

Les coups de loose, les coups de lattes, les coups de blues ça nous blesse. Des casseroles que l’on traîne, des wagons et des caisses. Des fardeaux qui nous freinent malgré le temps qui presse. Les cicatrices nous laissent seuls face à nos faiblesses. On se croyait invincible et le sort nous transperce, s’acharne à prendre cible la peau la moins épaisse. Tout le monde se cache, la carapace ne laisse plus passer l’air, nous enferme à la place. On voit déjà, là nos traces, rien jamais ne s’efface sous le masque des lâches. Alors on déballe les armures et les figures de carnaval fabriquent une image qui rassure pour conjurer le mal. Roule les épaules, joue les durs, au fond des gilets pare-balles, au fur et à mesure le méprit s’installe. Regard glacé, rase les murs, nul ne découvre la faille. Ainsi commence le jeu de la poutre et la paille. Dévoile-moi ton vrai visage, sans fard et sans maquillage. Montre-moi ton épiderme, je saurai si je t’aime ou si jamais je te hais. Piégés dans nos propres rôles, installées dans nos protocoles, plantés dans le sillon qu’on creuse les deux pieds dans la colle, devine ce que dissimule cette parodie lourde et molle. Pèse le poids de l’imposture, posée sur nos épaules. Nous v’là beaux, costumes d’apparat, en haut des miradors, qui se préoccupe de savoir qui a raison ou tort ? Tous pris dans la carapace.

Elles disent : « Tais-toi un peu. Cela veut mieux. Nous parlerons par ta bouche ». Elles disent : « Comme le feu, ce que tu veux te brûle quand tu le touches ». Elles disent la morale, ce qui est bien ou mal. Elles savent ce qui est sale, ce qui est anormal. Pourquoi ces éclats de voix plantés dans mon crâne ? Las, je réclame un instant de calme. Laissez moi essayer de penser par moi même, plus jamais déchirer par le chant des sirènes. Seulement si vous saviez le pouvoir qu’elles me prennent. Des vamps qui me séduisent, les vampires qui me saignent, me dirigent me suivent depuis le premier jour, des ordres et des discours jusqu’a me rendre sourd. Je n’ai pas choisi, c’est la vie qui m’a voulu ainsi, personne n’a jamais demandé mon avis. Aimer qui je veux être, détester qui je suis. S’il suffisait de naître tout serait si simple si l’esprit qu’on m’a donné répondait sans trahir. Mais les muses maléfiques cherchent encore a me nuire, murmurent a mon oreille des mots et des morsures. Elles n’ont pas leur pareil pour ouvrir mes blessures ! Elles disent : « méfie-toi des autres, il n’y a pas de messie pas d’apôtres ». Elles disent : « Fais-nous confiance, nous savons tes vices et tes secrets d’enfance ». Elles disent : « tu ne nous mérites pas », et des tas d’autres choses que je ne comprend pas. Mais qu’est ce qu’elles me veulent ? Maintenant laissez-moi seul. Faire un trou dans ma tête ouverte comme une porte. Qu’enfin elles s’arrêtent ou bien qu’elles en sortent. Elles pillent ma raison, invoquent des pulsions de mort, de destruction. Princesses du chaos, entremetteuses en question, maîtresses menteuses, expertes en soumission. Et la violence qui me hante implose quand ça leur chante. Je demande le silence comme une dernière chance. Là où la folie commence.

album Double

Double

Janvier 2003 chez Sriracha Sauce

Regarde tomber les étoiles ! Plus un instant à laisser filer chaque minute est comptée , chaque halte est une insulte à la spirale qui nous avale . Rien ne s’installe à jamais , c’est mauvais de s’attacher . Sacher : la prochaine seconde est déja un autre monde en plein élan , poussé en avant quoiqu’il advienne . Le train n’attend pas ceux qui arrivent à la traine . Le vent emmènera ce qui n’en valait pas la peine et balaye les marres de sang saignée au quatre veines . Regarde tomber les étoiles ! Nous voulons plus d’image , plus de mouvement , de sons . Qu’on nous mente , on s’en fout . Nous voulons le frisson , de l’émotion même sous la forme d’un opéra-savon . Profitons-en , pendant qu’il est temps , nous savons qu’après la pluie viendront l’orage et les glaçons de l’hiver . C’est écrit , par les sages , depuis des millénaires , sur des manuscrits jaunis , oubliés sous la poussière que font les murs quand ils tremblent , on a plus qu’à se taire et pleurer s se terrer , apeurés et prier , espérer , et rester axphyxiés . Et chacun se débat pour dévorer sa part , s’inviter au dernier festin des porcs . Avant qu’il ne soit trop tard , avant que l’on admmette enfin que’on avait tort . Et pleurer , se terrer , apeurés , et prier , esperer , et rester axphyxiés . Quand il ne sera plus temps de courir aussi vite , aurons-nous le pouvoir de repousser les limites ? Quand de sombres nuages obscursiront le ciel , sera t’il encore temps de songer à l’éveil ? Lorsqu’on aura sali toute l’eau des rivières , pourrons-nous encore revenir en arrière ? Quel sera notre ultime recours et vers qui se tourner pour appeller au secours ? Quel sera le poids de toute nos beau discours lorsque nos utopies seront pendues haut et court . Reste l’animal qui appel au secours , et j’appelle au secours . Suis-je donc un monatre , une rature , une erreur de la nature , le fruit trop vert ou trop mûr d’une humanite immature , une créature instable saturée de données , jetée en pâture aux valeurs d’une culture erronés , un être irraisonné après deux million d’années , dressé sur ses deux pieds , passées à piétiner . Deux mains faites pour construire des machines à détruire , une bouche pour mentir et appeler au secours .

Libérez-vous du poids de vos contraintes , je connais vos craintes écoutez ma voix . Arretez vos complaintes , venez trouver la foi . Délivrez vous du mal . J’ai en ma possession la solution à vos angoisses , brisons la glace . Mes frères , je sens que le courant passe . Nous ne sommes que poussières perduent dans l’espace . Accordez moi votre confiance , je vous sortirais de l’impasse ou la monotomie de la routine vous tasse ? J’apporterais le rêve et la lumière , j’ai l’art et la manière , le don d’avoir l’air immortel , léger comme l’air , tel le volatile qui ne touche jamais terre . Je suis celui que tu aurais aimé être , celui que tu suis qui te monte à la tête , l’exemple que tu samples et que tu répètes , plus que ton être c’est moi que tu respectes . A chacun de mes mots tu restes accroché à ma bouche , ma voix t’appelle comme le miel attire les mouches : Des formules faciles , des phrases qui t’enivrent , tu aimes , tu réclames , à la pelle je t’en livre . Tu t’enlisais avant moi , partais à la dérive , Tu n’existais pas avant moi , rien que l’impression de vivre une comédie , une parodie , l’opposé du paradis , aujourd’hui c’est fini , nous sommes enfin réunis . Adorez le leader , le gourou qui voit clair dans le flou , l’empereur , le fhurer , le seigneur des fous . Comptez sur moi j’ai ce qu’il vous faut ce que l’on vous a dit avant moi étais faux . Tu commences à ressentir la puissance t’envahir . Sois heureux d’apprécier ce que tu ne seras jamais : le messie , l’îcone , l’idole , l’ami idéal . Tu me vénères et m’installes au sommet d’un piedestal , et je deviens le gardien du bien et du mal . Tu me portes si haut que je cotoie les dieux . Je sais prendre le nom et l’aspect que je veux : Chanteur de rock , de rap , de variété , cador électoral , président député , présentateur à la télé , tapin médiatique ou prophete à la tete d’une secte satanique . Je fais la collecte des adeptes dont je capte l’intellect . A tous les étapes je prospecte . Prospères sont les affaires car je ratisse large pour vous emmener vers le nouvel âge .

Qui tient les rennes ? Que vaut la haine ? Qui prend la peine ? Riez les hyènes ! Est-ce que le mal que j’ai fait me rendra quelqu’un de meilleur ? Si je vais tirer l’enseignement de mes erreurs que j’ai commises par méprise ou par mépris . Après la mort s’il y a un autre vie , que faire de celle-ci ? Si jamais l’histoire est écrite à l’avance , je nourris l’espoir de violer ma chance , lui rendre le change de ma pénitence . Epuisée , laissée vidée de sens . Qui tient les rennes ? Que vaut la haine ? Qui prend la peine ? Riez les hyènes ! Qui aura mieux que moi quel sort me réserver , quels efforts déployer . A quelle cause se vouer , pour s’avouer qu’il n’y a pas de but à atteindre , juste s’allumer pour brûler et s’éteindre . Si jamais l’histoire est écrite à l’avance , je nourris l’espoir de violoer ma chance , Incarné , proatré , enfermé dans mes os et mon sang , accroché au présent , soumis à la merci du temps , enraciné à la terre , enchainé à ma chair , dehors j’entends les rires des enfants qui jouent à la guerre .

Les gens sont comme des animaux qui ne naissent ni libres ni égaux Prétentieux et compliqués, ils ont toujours quelques chose à cacher Ils évitent les yeux dans les ascenceurs Restent silencieux, ne se parlent pas Se méfient de toi, chacun dans sa peur Nerveusement, font semblant de regarder l’heure Les gens Monsieur-Tout-Le-Monde les connaît bien Il est l’un d’eux et voilà pourquoi Monsieur-Tout-Le-Monde ne les aime pas Les gens sont hypocrites et menteurs Se complaisent dans leurs airs supérieurs S’envoient des poignards dans le dos ou des fleurs Et se trainent comme des larves face à la douleur Ils ne supportent ni la mort, ni des rester seul Ils savent jamais vraiment ce qu’ils veulent Ils rêvent de pognon, de voitures, de maisons Et le dernier qui parle à toujours raison Les gens Monsieur-Tout-Le-Monde les connaît bien Il est l’un d’eux et voilà pourquoi Monsieur-Tout-Le-Monde ne les aime pas Les gens sont comme des animaux qui ne naissent ni libre ni égaux Prétentieux et compliqués il ont toujours quelque chose à cacher Les gens.

Comme chaque année chaque été, Arrive l’époque sacrée pour les travailleurs du repos mérité fini le labeur, Pour enfin profiter des congés payés et des bons conseils de bison futé Et des tas de bagnoles bondées de bagages des guignols qui s’affolent, des carambolages quel carnage sur l’autoroute ! C’est vraiment dommage par un si beau mois d’août Et si le tube de l’été répété dans les FM Promettait de s’éclater sans rencontrer de problème Du bonheur dans les maillots, du beau temps à St Malo Pas de malheur du vent dans les voiles et des meufs à poils Il y a des scènes de ménage dans les embouteillages Les parents qui s’engueulent du péage à la plage A cause des tâches et des miettes sur les banquettes en skaï Et des claques dans la tête des gosses qui braillent Et ça fait marrer les mouettes Une fois le piquet du parasol planté Pour délimiter son mètre carré de serviette La famille complète est prête a tenir tête A résister à l’intrus qui tente de s’incruster A chacun son territoire et y aura pas d’histoire Réintègre ton camp avant que je t’éclate la rate Et t’atomise la tête comme une tomate écarlate A grands coups de raquette, allez casse-toi lopette Pendant ce temps je pratique la survie extrême L’expédition en zone urbaine, l’ascension d’HLM Non je ne verrai pas Juan les Pins Ni ta mère en maillot de bain pendant qu’elle pisse dans la mer, Moi je pète dans mon bain Cinq fois par semaines A passer étalés par centaines entassées au soleil Chaque jour est pareil à la veille Insolations, indigestions, hydrocutions sont les principales attractions Et ça fait marrer les mouettes Sous le béton, les pavés, pas de plage et j’enrage Je ne distingue au large que des naufrages mais pas de rivage Du haut du quinzième étage j’imagine des voyages idylliques Comme dans les magazines des pays fantastiques L’impression d’une seconde je vagabonde au 4 coins du monde Et puis je retombe au royaume des ombres Loin de ceux qui font la gueule les pieds dans l’eau comme au boulot Qui font la queue au resto comme au métro Et si le tube de l’été répété dans les FM Promettait de s’éclater sans rencontrer de problème Du bonheur dans les maillots, du beau temps à St Malo Pas de malheur du vent dans les voiles et des meufs à poils Holiday in France Holiday in France..

Lui ce matin a quitté sa terre natale , le soleil et les pierres . La famille entière le regarde partir , commence l’aventure et le bel avenir . L’autre comme chaque fin de semaine saute dans sa Benz , part en week-end . Emmène sa maîtresse , un pile de dossier , du prozac pour le stress du viagra pour baiser . Ailleurs à la même heure sur terre , un autre pays entre d’autre frontières , sans que parvienne ici l’ombre d’un bruit , rêve et crève en démocratie . Lui avant d’être arrivé aime déja cette ville ou’il vivra heureux et tranquille . Il a toujours été courageux , travailleur , il donnera de son mieux , versera de la sueur . L’autre est élu par la voix de son peuple , veut donner l’exemple d’une ville propre . Prête pour l’europe . Interdit de mendier . Des charters de retours pour tous les sans papiers . Aujourd’hui au levé du soleil , elle ouvre les yeux et voit autour d’elle : les siens assassinés par les forces armées . Elle crie sans s’arréter , à perdre la raison . Du sang descend le long de son front . Mais toi , au fond , tu ‘en fous , on a tous nos problèmes . On ne peut pas s’apitoyer sur la misère humaine . SUrtout qu’on ne connait même pas ces pauvres gens qui saignent . Quand la violence est trop dense : change de trottoir ou change de chaine . Lui ce soir va retrouvé sa terre natale , la poussière , les prières . Sa mère sur le pas de la porte le voit revenir , enterrer de honte son bel avenir . Toi tu rêve et crève en démocratie .

Comment pourrais-je oublier alors encore enfant à l’école ‘Nuit et Brouillard’ sur l’écran ? Dans le noir nos yeux hagards ne comprenaient pas comment nos grands parents avaient laisser faire ça. Un tyran, un fou, héros d’une nation, oeuvrant ouvertement pour l’extermination d’une population désignée responsable d’office, accusée, coupable, offerte en sacrifice à tout un pays affamé de pain et de gloire. Ils semblaient fiers de l’infamie, certains de la victoire, usant de la folie, poussant à l’agonie les victimes choisies. Peu d’espoir de survie dans les camps de la mort, pire que du bétail, je n’crois pas qu’il s’agisse là d’un simple point de détail, furent bâtis les plus grands abattoirs de l’histoire. Dans d’étranges laboratoires d’obscurs docteurs mettaient un point d’honneur à cultiver l’horreur, sourds au cris de douleur d’un peuple qui meurt pour la sauvegarde de la race blanche. Et le cauchemar recommence. Les somnambules reculent, alerte à la démence, comme un hasard de l’histoire, le cauchemar recommence. Comment pourrais-je oublier quand, 50 ans plus tard, ressortais des placards le même vieux scénar’. On avait juste changé le nom des protagonistes, pour faire le vide, on ne dit plus génocide, mais purification ethnique, et on nous explique que l’on a rien à craindre et pas de temps à perdre, chacun sa merde ! A trop s’en foutre nous sommes devenus des lâches complices inactifs d’une nouvelle tâche. Dans les livres d’histoire quelques pages qu’on arrache, mais quelque part, dans notre mémoire se cachent les images d’un carnage qui reviennent en flash. Aujourd’hui un foyer d’immigrés incendié en Allemagne partout en Europe, en Italie comme en Espagne, ici, en France, c’est une évidence le cauchemar recommence Qui sera demain la cible des racistes irascibles ? Qui seront les coupables ? Qui seront les victimes ? Du même crime perpétué contre l’humanité qui devra prouver qu’il a le droit d’exister ? Qui pourra alors s’en foutre, devenir un lâche complice inactif d’une nouvelle tâche ? Qu’allons nous dire aux enfants quand ils ne comprendrons pas, comment nous aussi avons laissé faire ça, pour la sauvegarde de la race blanche ? Que le cauchemar recommence.

Assassin Nous voilà assis sur un baril de poudre comme des statues de cire prêtes à se dissoudre. Incapable de scier les barreaux de ta cage, mais dis-moi pour qui te prends-tu pauvre singe ? Asphyxiés par les machines, le gaz, en manque d’air le ciel nous écrase. Regarde, nous abordons la phase terminale, le point final de l’empire occidental. Obligé de rester enfermé c’est sûr en sécurité entre 4 murs, tu n’pourras bientôt plus mettre un seul pied dehors. Tu ne soupçonnes pas ce que te réserve le sort, tant que sous ta porte ne passe pas encore l’odeur de la mort. Maître du pouvoir et esclave à la fois, tu finis par ne plus savoir que tu avais le choix car le fait essentiel que ta raison néglige c’est qu’en fait, au fond, personne ne t’oblige.

Ecoute papa petite fille quand papa te dit soit gentille tu es le sang de mon sang, la chair de ma chair tu es à moi je suis ton père tu es à moi à chaque fois que se mettent à claquer mes doigts dans l’élastique de ta culotte allons ne crie pas petite sotte je te donne la vie le gîte, le couvert, quand j’ai envie, laisse toi faire je suis le seul à te comprendre, qui d’autre que moi saurait te prendre je ne veux pas que tu donne ton corps au premier inconnu, les hommes sont des porcs ça ne sortira pas de la famille, ma petite fille reste docile écoute moi petite garce, tu es la dinde et moi la farce ne dis pas que mes caresses te glacent ta peau est si chaude reste à ta place ! on est si bien sur ma banquette arrière ne m’oblige pas à me mettre en colère regarde un peu dans quel état tu me mets, ce que tu fais de moi je t’offrirai les robes dont tu rêves, de la lingerie fine assortie à tes lèvres des nuits de plaisir indescriptibles je suis un gars tellement sensible regarde dans les yeux celui qui te souille fais un voeux et coupe lui les couilles écoute moi pauvre conne au lieu de répéter que tu n’est pas ma bonne j’ai versé ton sang , pillé ta chair de tes enfants je suis le père tu es à moi à chaque fois que se mettent à claquer mes doigts dans l’élastique de ta culotte, assez de critique, ta gueule salope ! je gagne la vie, le gîte, le couvert. quand j’ai envie laisse toi faire je suis le seul à te comprendre, qui d’autre que moi aurait voulu te prendre approche ici me donner ton corps, je te ferai le cri du porc tu fais partie de la famille, je t’ai à l’oeil femme docile.

Fuyez revoilà la bombe, pleurez la mort éclatée creusez des tombes pour la postérité. des corps qui tombent, la chair déchirée le bruit de la foudre, les cris de la foule ne pas faire demi-tour, cette fois c’est son tour l’heure, l’endroit, le jour, le prix de sa vengeance effacer le mépris, des années de silence épris de puissance ses tempes tapent tambour à force d’encaisser, il faut bien que ça sorte chasser le naturel, la sauvagerie l’emporte. fuyez revoilà la bombe, pleurez la mort éclatée. versez des larmes pour la postérité. hurlez au drame ensanglanté. panique et vacarme au milieu des flammes. crevez des gens que ça crève l’écran. pour se faire entendre c’est sa façon de répondre. répandre la terreur, une seconde et s’effondre la loi du plus fort à changer de camp ! fuyez revoilà la bombe, pleurez la mort éclatée. creusez des tombes pour la postérité. des corps qui tombent, la chair déchirée, les cris de la foule, arrachés. c’est l’histoire d’un homme qui voulait refaire le monde, mais sa tactique sonne comme le tic-tac d’une bombe à retardement. vous vous demandez qui ou quoi l’a poussé jusque là ? pourtant facile en somme quand on sait que l’homme est lui-même le pire ennemi de l’homme. quand la haine est sa reine voyez où ça le mène. au bout d’une chaîne tendue, il ne pardonne pas, de sang froid il tue, puisqu’ils sont déjà foutus il détient le feu, se croit maître du jeu, il s’est inventé une fierté de guerrier arraché.

Regarde-toi en face , justeune fois en face , sans chercher à tricher , sans grimace , sans cacher . Laisse-toi tomber , dans le vide , détaché , laché en chute libre , pour approcher le noyai sui vibre . Allez descend au fond , va creuser profond dans tes propres bas-fonds . Là impatient , se morfond ton démon . Ferme les yeux et vois ce qu’il a fait de toi : une proie désaxé mais sage , évadé de cage en cage . Voici ce qu’il reste de toi . Sens la gangrène qui te gagne , l’animal qui te ronge , t’envoie , dévoué à la haine , sur la face cachée du mensonge . 5 milliards de malades mentaux , tous à la barre du même bateaux ? Je ne révais pas de sables d’or mais seulement de quitter le port . J’y rêverais surement encore , quand sonnera l’heure de ma mort , 5 milliards de malades mentaux , naufragés sur les même radeau . Faut-il être fou ou bien fort pour essayer d’y croire encore ? Je regreterai sûrement encore lorsque viendra , l’heure de ma mort

Aussi loin que je me souvienne à l’aube de ma création j’ai appellé a moi la beauté je l’ai assis sur mes genoux et je lui est dit: ça n’est pas pour aujourd’hui rendez vous 33 ans plus tard si le diable le permet Les yeux grand ouvert sur le mystere j’ai etranglé la solitude mu par la seule force du vice je me suis lançé dans le vide sans etre mechant on peut devenir tyran quand on a que la haine en partage et comme seul héritage. Si je passe ma vie a frôler la mort si j’ai la degaine ivre du sort si je me fous de ce que disent les gens c’est que je suis fils de la pluie et du vent Et meme si ma bouche blasphème si elle se nourrit de poison c’est la pureté et l’innocence qui la font hurler de passion se sont elles qui embrassent, qui mordent, qui lechent et qui blessent quand on a que la haine en partage et comme seul héritage Ainsi j’ai adoré les serpents quand j’ai decouvert le venin j’ai arraché le coeur d’une femme Comme les ailes d’une libellule le mal que j’ai fait j’ ne peux jamais l’oublier car je n’ai que la haine en partage et comme seul héritage Je suis le frère d’une fleur tzigane et mon royaume est là ou coluent mes larmes et mes frontières sont là où vont mes pas je suis fils de la pluie et du vent. Aussi loin que je me souvienne à l’aube de ma création j’ai appellé a moi la beauté je l’ai assis sur mes genoux et je lui est dit: ça n’est pas pour aujourd’hui rendez vous 33 ans plus tard si le diable le permet

Dans la peau j’ai le vice.Et, comme la belle est complice,Surgit aux commissures Un appétit de luxure, Une montée subite Nous incite, nous invite A des gestes explicites. Elle ondule, se dévisse, Je capitule et me glisse A l’instant propice, Tel un serpent entre ses cuisses. Prosterné devant Le talisman de la matrice, Je ne resiste pas,Que mon destin s’acomplisse. Puisque… Dans la peau j’ai le vice. Dans la peau j’ai le vice. Je lui ôte le haut, Elle me ôte le bas. Hot est l’atmosphère A la vue de ses deux sphères. Mon esprit se divise, Se dissipe, se disperse, Et toutes les pensées Matérialistes m’indifèrent. D’un mouvement de hanches, Elle me happe le manche, Et la voilà qui chante Comme un oiseau sur sa branche. Non, ce n’est vraiment pas Le moment que je flanche, Restons étanches Avant que la tempête se déclenche. Dans la peau j’ai le vice. Dans la peau j’ai le vice Je lui lisse le poil, Lui montre les étoiles, L’envoie dans un monde fractal Fait de volutes roses Qu’elle évoque Sans que celà me choque, Dans une longue prose. Et comme ma langue Change de pose, Je lui donne l’occase De me rendre la pareille génital Du bout jusqu’à la base. Heureuse, flatteuse M’engloutit la muqueuse, La tige nerveuse, L’attitude est vertigineuse ! Dans la peau j’ai le vice. Dans la peau j’ai le vice Sensiblement, je m’enlise Dans le long glissement de tes reins. Elle est tellement chaude,Que l’on s’agite Aux limites de l’obscène. Trop humides pour être conscients, Ni lucides de la scène. Mangeons le fruit jusqu’au défendu

Madame rêve d’atomiseurs
Et de cylindres si longs
Qu’ils sont les seuls
Qui la remplissent de bonheur
Madame rêve d’artifices
De formes oblongues
Et de totems qui la punissent
Rêve d’archipels
De vagues perpétuelles
Sismiques et sensuelles
D’un amour qui la flingue
D’une fusée qui l’épingle
Au ciel
Au ciel
On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
On est loin
Madame rêve ad libitum
Comme si s’était tout comme
Dans les prières
Qui emprisonnent et vous libèrent
Madame rêve d’apesanteur
Des heures des heures
De voltige à plusieurs
Rêve de fougères
De foudres et de guerres
À faire et à refaire
D’un amour qui la flingue
D’une fusée qui l’épingle
Au ciel
Au ciel
On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
On est loin
Madame rêve
Au ciel
Madame rêve
Au ciel
Madame rêve

Oh, tous les gens sont comme des animaux, Qui ne naissent ni libres, ni égaux. Prétentieux et compliqués, Ils ont toujours quelque chose à cacher. Ils s’évitent des yeux, dans les ascenseurs, Restent silencieux, ne se parlent pas, Se méfient de toi, et chacun dans sa peur, Nerveusement font semblant de regarder l’heure Tous les gens, Monsieur Tout-le-monde les connaît bien, Il est l’un d’eux, voilà pourquoi Monsieur Tout-le-monde ne les aime pas. Et tous les gens sont hypocrites et menteurs, Se complaisent dans leurs airs supérieurs, S’envoient des poignards dans le dos, ou des fleurs, Et se traînent comme des larves face à la douleur. Ils ne supportent ni la mort, ni de rester seul, Ils ne savent jamais vraiment ce qu’ils veulent, Ils rêvent de pognon, de bagnoles, de maisons, Et le dernier qui parle a toujours raison. Tous les gens, Monsieur Tout-le-monde les connaît bien, Il est l’un d’eux, voilà pourquoi Monsieur Tout-le-monde ne les aime pas. Il ne les aime pas. Il ne les aime pas. Il ne les aime pas. Non, non, ne les aime pas. Oui, tous les gens sont comme des animaux, Qui ne naissent ni libres, ni égaux. Prétentieux et compliqués, Ils ont toujours quelque chose à cacher. Ils s’évitent des yeux, dans les ascenseurs, Restent silencieux, ne se parlent pas, Se méfient de toi, et chacun dans sa peur, Nerveusement font semblant de regarder l’heure. Tous les gens. Tous les gens. Tous les gens. Tous les gens !

Qui ne s’est jamais laissé enchaîner Ne saura jamais ce qu’est la liberté. Moi, oui, je le sais, Je suis un évadé. Faut-il pour voir un jour un ciel tout bleu Supporter un ciel noir trois jours sur deux ? Je l’ai supporté, Je suis un évadé. Faut-il vraiment se laisser emprisonner Pour connaître le prix de la liberté ? Moi je le connais, Je suis un évadé ! Est-il nécessaire de perdre la vue, Pour espérer des soleils disparus ? Je les vois briller, Je suis un évadé. Qui ne s’est jamais laissé enchaîner Ne saura jamais ce qu’est la liberté. Moi, oui, je le sais, Je suis un évadé ! Evadé ! Evadé ! A vrai dire, je suis Un faussaire de compagnie Un preneur de large, Un joueur de courants d’air Un repris d’justice, Un éternel évadé Un faiseur de trous, Et un casseur de verrous Un sauteur de murs Et un forceur de serrure Un trésor, la pelle, Et un hiver aux barreaux.

Aussi longtemps qu’il nous restera un semblant de lumière, L’illusion d’une issue parmi la vue amère, D’un non-sens parfait qui altère et soumet Nos sentiments, nos rêves, déformés desormais, Nous resterons assoifés d’humanité, affamés de vérité. Guerrier acharnés en bataille pour le vrai, Sans gloire, sans médaille, ni devoir, ni fierté. Allons-nous mériter enfin la liberté ? Bon, il faut pas qu’on se cache devant la situation grave, Tu sens pas ? La pression est montée d’un octave. Déterrons la hache, sortons de nos caves, Comme un volcan crache sa coulée de lave. Il y a ceux qui s’étonnent, qui s’affolent et questionnent, Les autres s’en tamponnent, tellement la beuh est bonne. Laisser brûler la weed et n’oublier personne. Dans la fumée des dieux s’effondre Babylone. Comme c’est pas le style de la maison, nous n’imposerons aucune loi. Nous savons qu’en toute chose, la nature les possède déjà, C’est écrit dans l’écorce des arbres, inscrit dans les veines du marbre. Quoi qu’il en soit, nous faisons partie de ça. J’suis pas dans le coma quand j’dis ça, J’ai les cinq sens en éveil, Comme un plant de ganja les feuilles tournées vers le soleil. Arrête le sniff, laisse tomber la bouteille, Allume plutôt un spliff, admire le monde et ses merveilles. C’est belle et bien la beuher qui sait m’apporter la conscience Que je dois à la terre toute ma reconnaissance. Aux dingues ceux qui n’ont pas su la respecter, Ses racines font tomber vos buildings à nos pieds. Il y a ceux qui s’étonnent, qui s’affolent et questionnent, Les autres s’en tamponnent tellement la beuh est bonne. Laisser brûler la weed et n’oublier personne. Dans la fumée des dieux s’effondre Babylone. C’est la raison qui nous pousse, non c’est pas un drapeau. Préparez-vous à la secousse, non c’est pas que des mots. On veut toute la boulangerie, pas qu’un bout du gâteau ; Louis XVI, mai 68, c’était rien qu’une démo. Il y a ceux qui s’étonnent, qui s’affolent et questionnent, Les autres s’en tamponnent tellement la beuh est bonne. Laisser brûler la weed et n’oublier personne. Dans la fumée des dieux s’effondre Babylone. Les vibrations résonnent… S’effondre Babylone… Et que Jah vous pardonne… Ouais, car cette fois c’est la bonne…

Quel bruit fait mon cerveau quand je pense à rien Je n’suis pas malheureux mais je n’suis pas bien Merci, bonjour, salut, ça va ? Je suis jaune, vert, bleu, lilas La vie des autres c’est pas une vie pour toi Je chante une chanson de n’importe quoi Vive ma liberté, yeh, yeh, yeh Vive ma liberté, yoh, yoh, yoh Vive ma liberté, yeh, yeh, yeh Vive ma liberté Aili ailo je ne suis pas méchant Mais le pire de tout je suis content Je suis des boules de pétanque Qui se touchent en dansant le tour des romances La vie des autres c’est pas une vie pour toi Je chante une chanson de n’importe quoi Vive ma liberté, yeh, yeh, yeh Vive ma liberté, yoh, yoh, yoh Vive ma liberté, yeh, yeh, yeh Vive ma liberté Je chante une bête chanson à la française Avec des mots bêtes et artificiels Avec des mots branchés et intellectuels Je chante une bête chanson à la… Vive ma liberté, yeh, yeh, yeh Vive ma liberté, yoh, yoh, yoh Vive ma liberté, yeh, yeh, yeh Vive ma liberté Pour toi et le monde entier Pour toi et le monde entier.

album Dur comme fer

Dur comme fer

Mars 1999 chez Sriracha Sauce

Regarde tomber les étoiles ! Plus un instant à laisser filer chaque minute est comptée , chaque halte est une insulte à la spirale qui nous avale . Rien ne s’installe à jamais , c’est mauvais de s’attacher . Sacher : la prochaine seconde est déja un autre monde en plein élan , poussé en avant quoiqu’il advienne . Le train n’attend pas ceux qui arrivent à la traine . Le vent emmènera ce qui n’en valait pas la peine et balaye les marres de sang saignée au quatre veines . Regarde tomber les étoiles ! Nous voulons plus d’image , plus de mouvement , de sons . Qu’on nous mente , on s’en fout . Nous voulons le frisson , de l’émotion même sous la forme d’un opéra-savon . Profitons-en , pendant qu’il est temps , nous savons qu’après la pluie viendront l’orage et les glaçons de l’hiver . C’est écrit , par les sages , depuis des millénaires , sur des manuscrits jaunis , oubliés sous la poussière que font les murs quand ils tremblent , on a plus qu’à se taire et pleurer s se terrer , apeurés et prier , espérer , et rester axphyxiés . Et chacun se débat pour dévorer sa part , s’inviter au dernier festin des porcs . Avant qu’il ne soit trop tard , avant que l’on admmette enfin que’on avait tort . Et pleurer , se terrer , apeurés , et prier , esperer , et rester axphyxiés . Quand il ne sera plus temps de courir aussi vite , aurons-nous le pouvoir de repousser les limites ? Quand de sombres nuages obscursiront le ciel , sera t’il encore temps de songer à l’éveil ? Lorsqu’on aura sali toute l’eau des rivières , pourrons-nous encore revenir en arrière ? Quel sera notre ultime recours et vers qui se tourner pour appeller au secours ? Quel sera le poids de toute nos beau discours lorsque nos utopies seront pendues haut et court . Reste l’animal qui appel au secours , et j’appelle au secours . Suis-je donc un monatre , une rature , une erreur de la nature , le fruit trop vert ou trop mûr d’une humanite immature , une créature instable saturée de données , jetée en pâture aux valeurs d’une culture erronés , un être irraisonné après deux million d’années , dressé sur ses deux pieds , passées à piétiner . Deux mains faites pour construire des machines à détruire , une bouche pour mentir et appeler au secours .

Libérez-vous du poids de vos contraintes , je connais vos craintes écoutez ma voix . Arretez vos complaintes , venez trouver la foi . Délivrez vous du mal . J’ai en ma possession la solution à vos angoisses , brisons la glace . Mes frères , je sens que le courant passe . Nous ne sommes que poussières perduent dans l’espace . Accordez moi votre confiance , je vous sortirais de l’impasse ou la monotomie de la routine vous tasse ? J’apporterais le rêve et la lumière , j’ai l’art et la manière , le don d’avoir l’air immortel , léger comme l’air , tel le volatile qui ne touche jamais terre . Je suis celui que tu aurais aimé être , celui que tu suis qui te monte à la tête , l’exemple que tu samples et que tu répètes , plus que ton être c’est moi que tu respectes . A chacun de mes mots tu restes accroché à ma bouche , ma voix t’appelle comme le miel attire les mouches : Des formules faciles , des phrases qui t’enivrent , tu aimes , tu réclames , à la pelle je t’en livre . Tu t’enlisais avant moi , partais à la dérive , Tu n’existais pas avant moi , rien que l’impression de vivre une comédie , une parodie , l’opposé du paradis , aujourd’hui c’est fini , nous sommes enfin réunis . Adorez le leader , le gourou qui voit clair dans le flou , l’empereur , le fhurer , le seigneur des fous . Comptez sur moi j’ai ce qu’il vous faut ce que l’on vous a dit avant moi étais faux . Tu commences à ressentir la puissance t’envahir . Sois heureux d’apprécier ce que tu ne seras jamais : le messie , l’îcone , l’idole , l’ami idéal . Tu me vénères et m’installes au sommet d’un piedestal , et je deviens le gardien du bien et du mal . Tu me portes si haut que je cotoie les dieux . Je sais prendre le nom et l’aspect que je veux : Chanteur de rock , de rap , de variété , cador électoral , président député , présentateur à la télé , tapin médiatique ou prophete à la tete d’une secte satanique . Je fais la collecte des adeptes dont je capte l’intellect . A tous les étapes je prospecte . Prospères sont les affaires car je ratisse large pour vous emmener vers le nouvel âge .

Qui tient les rennes ? Que vaut la haine ? Qui prend la peine ? Riez les hyènes ! Est-ce que le mal que j’ai fait me rendra quelqu’un de meilleur ? Si je vais tirer l’enseignement de mes erreurs que j’ai commises par méprise ou par mépris . Après la mort s’il y a un autre vie , que faire de celle-ci ? Si jamais l’histoire est écrite à l’avance , je nourris l’espoir de violer ma chance , lui rendre le change de ma pénitence . Epuisée , laissée vidée de sens . Qui tient les rennes ? Que vaut la haine ? Qui prend la peine ? Riez les hyènes ! Qui aura mieux que moi quel sort me réserver , quels efforts déployer . A quelle cause se vouer , pour s’avouer qu’il n’y a pas de but à atteindre , juste s’allumer pour brûler et s’éteindre . Si jamais l’histoire est écrite à l’avance , je nourris l’espoir de violoer ma chance , Incarné , proatré , enfermé dans mes os et mon sang , accroché au présent , soumis à la merci du temps , enraciné à la terre , enchainé à ma chair , dehors j’entends les rires des enfants qui jouent à la guerre .

Les gens sont comme des animaux qui ne naissent ni libres ni égaux Prétentieux et compliqués, ils ont toujours quelques chose à cacher Ils évitent les yeux dans les ascenceurs Restent silencieux, ne se parlent pas Se méfient de toi, chacun dans sa peur Nerveusement, font semblant de regarder l’heure Les gens Monsieur-Tout-Le-Monde les connaît bien Il est l’un d’eux et voilà pourquoi Monsieur-Tout-Le-Monde ne les aime pas Les gens sont hypocrites et menteurs Se complaisent dans leurs airs supérieurs S’envoient des poignards dans le dos ou des fleurs Et se trainent comme des larves face à la douleur Ils ne supportent ni la mort, ni des rester seul Ils savent jamais vraiment ce qu’ils veulent Ils rêvent de pognon, de voitures, de maisons Et le dernier qui parle à toujours raison Les gens Monsieur-Tout-Le-Monde les connaît bien Il est l’un d’eux et voilà pourquoi Monsieur-Tout-Le-Monde ne les aime pas Les gens sont comme des animaux qui ne naissent ni libre ni égaux Prétentieux et compliqués il ont toujours quelque chose à cacher Les gens

Comprenez-moi permettez-moi de réagir à quoi me semble important , pourtant je sais que , pourtant , même en réunissant le maximum de ma volonté , jamais je ne changerai les hommes , ni la mentalité des rats qui ont pris forme humaine . Ceux qui ont fait de ta vie une chienne , un conflit armé motivé par le profit , chacun participant seulement dans sa catégorie . Alors comme ça il parait qu’on est pas tous du même monde . Stop net ta route , écoute-moi quelques secondes laisses-moi semer le doute . Allons soyons moins cons que des supporters dans une tribune de foot , qui se foutent sur la gueule pour la couleur du maillot à laquelle ils s’identifient comme aux pensée de Mao . Une seule idée pour plusieurs cerveaux , désolé mais ça ne vole pas haut . Je ne me prends pas pour un dieu , non je suis pas un géant et même si elle n’est rien au milieu de l’océan , une simple goutte d’eau peut faire déborder le vase : C’est ma façon d’aborder le malaise à la base . Je ne crois pas que l’équilibre de rester immobile , se contenter de contempler la vie qui défile comme un film de série B dont tu connais la fin , même si tu ne l’as pas écrite de ta main . Le script est directement inspiré du passé , sans tiré de leçon des clichés dépassés , de trop vieux schéman rabâchés , jamais remplacés . Tout le monde à sa place les moutons sont bien gardés . On pourrait continuer pendant des années je pense à se regarder ainsi en chiens de faïence ? Mais quels que soient ton quartier ou les traumas de ton enfance , la lucidité ne fait pas de préférence . Ton identité se laisse aller à des références d’une culture de merde qui te faire perdre le sens des valeurs de coeur , d’òu te viennent la puissance et l’humilité qui te mène à la connaissance . Explique-moi comment comptes tu obtenir le respect ? Je ne te parle pas de tenir en respect . Tu le sais , un jour ou l’autre tout se paie , en nature bien sûr pas en petites coupures . Tu n’y échapperas pas même si tu joues les durs le samedi soir en voiture ou avec une guitare qui sature . Trainer en bande c’est sur ça rassure , comme les connards à képi , producteur de bavures . Penchons-nous plutôt sur ce qu’il nous reste à faire : L’essentiel et le nécessaire . Sinon à quoi sert la galère ou de passer des journées entières à fumer des dosbés la fenêtre fermée . Refaire le monde sur un canapé c’est à la portée du premier beauf affalé devant le JT . Tu veux que les réagissent ? Commence par réagir . Allez , donnez l’exemple plutôt que de subir . ( Une seule étincelle peut faire exploser le gaz )

Croire en un dieu qui ressemble à nous , un de ceux qui méritent qu’on se mettent à genoux . Suivre le chemin de sa main désigne , son livre possède des secrets , des signes . Porter en offrende ce que nous demandent les statues de marbre et de bronze entendent nos pensées honteuses et guident nos âmes , quand la passion enflamme les rêves et les drames . Traquer le conscience dans les parfum d’encens , celui qui l’attrape plus jamais ne descend aux tréfonds du temps , dans un couloir étroit qui vous glace le sang . Il fait noir et froid ! Croire en soit même puisque dieu est mort , tout miser sur la gloire et le pouvoir de l’or . Plus rien ne vaut le coût de freiner sa course . Tout shooter pour s’acheter la peau de l’ours . Entrer dans la légende ou des hommes forts , armés de revanche conjurent le sort , pareils à un aigle vainqueur de batailles , au dessus des faibles que la peur assaille . Inventer l’histoire dont on est l’acteur principal , une star sous les projecteurs , qui jamais ne meure parce qu’on ne l’oublis pas , pour qu’un jour , un autre en suive les pas . Perdus , pantins , partons chercher le lien , le bout du fil qui nous soulève et nous tient debout . Dur comme fer . Croire en l’amour , toujours plus fort que la mort , en attendre un retour de bonheur sans remords . Lui donner son corps pour atteindre le ciel et retomber comme fou d’un crime passionel . Croire en la nation au nom de la patrie , mourir pour son pays le sourire au fusil , porter une croix , un bannière belle et fière , combattant d’honneur décoré au cimetière . Dur comme fer .

Non pas le temps sur terre de bailler à la lune , dans une société totalitaire la tune , comme un mère abusive , exclusif point de repère : ton père t’a appris , tout travail mérite salaire . Mais pour celui qui n’en a pas le respect se perd . Même les amis fuient , ils se tirent ventre à terre , ils préfèrent ne plus te reconnaitre , mon frère , plutôt qu’affronter , rencontrer la misère . Quand commence la lente descente aus enfers , zéro crédit , saisie , poursuites judiciaires . Mordre la poussière tout le monde flippe de ça , c’est pourquoi , aujourd’hui , c’est chacun pour soi . Voilà t’a pas le choix . Ma foi tant pis , je remballe mes utopies , mon idéal à deux balles , à la bourse de Paris , est coté que dalle mais faut pas s’émouvoir ; le seul espoor est d’avoir un gros paquet de dollars . 1 million de façons , autant de raisons de déraper , tu peux tout tenter mais te laisse pas rattraper , happer , par la came ou les flammes des gardiens de la paix . Jusque là tu pensais pouvoir y échapper. La fortune , mesdame , messieurs , appartient aux ambitieux dommage pour ceux qui se découragent . Les anxieux ne feront pas de vieux os , au mieux obliger de mendier , affligés , quémander de quoi manger . Excusez-moi de vous déranger , pardonnez-moi d’exister , j’veux pas vous importuner , pas demander la pitié , mais voilà sous le seuil de pauvreté . Non personne ne veut être confronté à cette éventualité maudite de la réalité , mais dites-vous bien que rien n’est acquis . Méditons une minute , si posséder , entasser des sous représente tout ; Somme nous normaux ou bien fous ? A qui appartenons-nous ? Sommes-nous des maquereaux ou des putes ? Alors qu’est ce qui importe est ce la route ou le but ? 1 millions de façons autant de raisons de déraper , tu peux tout tenter mais te laisse pas rattraper , happer , par la came ou les flammes des gardiens de la paix . Jusque là tu pensais pouvoir y échapper . Te voilà perdu sans boulot , rendu trop tôt au bout du rouleau . Tu te vois déjà clodo , crado , collé au goulot . Il te faut un plan , un tuyau qui te sorte la tête de l’eau , un filon illégal ou réglo . C’est égal , pas de scrupules a dealer des kilos , tu vas pas culpabiliser quand on voit ces salauds qui se paient des villas , des yatchs sur le dos des prolos . Tu sais le malheur des autres fait le bonheur des escros . ALors t’as foncé , tête baissé , sans penser . Une paille enfoncée dans le nez , un rail pour aller plus vite au sommet . Puisque arrive enfin la monnaie facle à gagner . Mais s’il n’y avait qu’à se baisser , tu te serais pas ramassé à la première fausse note : une paire de menottes , un procès , des années à passer derrière un porte . La mariée était en blanc , tu voulais lui piquer la dot , maintenant pour remonter le temps il n’y a pas d’antidote

Lui ce matin a quitté sa terre natale , le soleil et les pierres . La famille entière le regarde partir , commence l’aventure et le bel avenir . L’autre comme chaque fin de semaine saute dans sa Benz , part en week-end . Emmène sa maîtresse , un pile de dossier , du prozac pour le stress du viagra pour baiser . Ailleurs à la même heure sur terre , un autre pays entre d’autre frontières , sans que parvienne ici l’ombre d’un bruit , rêve et crève en démocratie . Lui avant d’être arrivé aime déja cette ville o`il vivra heureux et tranquille . Il a toujours été courageux , travailleur , il donnera de son mieux , versera de la sueur . L’autre est élu par la voix de son peuple , veut donner l’exemple d’une ville propre . Prête pour l’europe . Interdit de mendier . Des charters de retours pour tous les sans papiers . Aujourd’hui au levé du soleil , elle ouvre les yeux et voit autour d’elle : les siens assassinés par les forces armées . Elle crie sans s’arréter , à perdre la raison . Du sang descend le long de son front . Mais toi , au fond , tu ‘en fous , on a tous nos problèmes . On ne peut pas s’apitoyer sur la misère humaine . SUrtout qu’on ne connait même pas ces pauvres gens qui saignent . Quand la violence est trop dense : change de trottoir ou change de chaine . Lui ce soir va retrouvé sa terre natale , la poussière , les prières . Sa mère sur le pas de la porte le voit revenir , enterrer de honte son bel avenir . Toi tu rêve et crève en démocratie

Regarde-toi en face, juste une fois en face, sans chercher à tricher, sans grimace, sans cacher. Laisse-toi tomber, dans le vide, détaché, laché en chute libre, pour approcher le noyau qui vibre. Allez descend au fond, va creuser profond dans tes propres bas-fonds. Là impatient, se morfond ton démon. Ferme les yeux et vois ce qu’il a fait de toi: une proie désaxé mais sage, évadé de cage en cage. Voici ce qu’il reste de toi. Sens la gangrène qui te gagne, l’animal qui te ronge, t’envoie, dévoué à la haine, sur la face cachée du mensonge. 5 milliards de malades mentaux, tous à la barre du même bateaux ? Je ne révais pas de sables d’or mais seulement de quitter le port. J’y rêverais surement encore, quand sonnera l’heure de ma mort, 5 milliards de malades mentaux, naufragés sur les même radeau. Faut-il être fou ou bien fort pour essayer d’y croire encore ? Je regreterai sûrement encore lorsque viendra, l’heure de ma mort.

Les liquides de mon corps sont des élixirs , des poisons secrètes que je secrète . Ils circulent et transpirent , par mes pores s’évaporent , s’évacuent dans la fente et les pleurs . Les liquides de mon corps font de moi une machine , une usine qui se meurt , régulent mes désirs . Dans le sperme et la sueur dont s’abreuvent les anges , en poussant des soupirs , ils repoussent la peur . Les liquides de mon corps frappent sous ma peau , martelent mes tempes , marquent le tempo , véhiculent des substances qui changent les couleurs , évitent que je pense , annibient la douleur . Les liquides de mon corps m’envoient des messages , dessinent des images dans le blanc de l’émail , se mélange à l’eau tiède . Le fluide de mes veines m’entraine dans le vide , un désert acide ? Je me noie . Je me vide . Laisse couler

Aussi longtemps qu’il restera un semblant de lumière L’illusion d’une issue parmi la vue amère d’un non-sens parfait Qui altère et soumet nos sentiments Nos rêves déformés désormais Nous restons affamés de vérité Assoiffés d’humanité Guerriers acharnés en bataille pour le vrai Sans gloire ni médailles, ni devoir ni fierté Allons nous mériter enfin la liberté? Non il faut ne pas qu’on sache devant la situation grave Tu sens pas la pression est montée d’un octave Déterrons la hache, sortons de nos caves Comme un volcan crache sa coulée de lave Il y a ceux qui s’étonnent Qqui s’affolent et questionnent Les autres s’en tamponnent tellement la beuh est bonne Laissez brûler la weed et n’oubliez personne Dans la fumée des dieux s’effondre Babylone Comme c’est pas le style de la maison Nous n’imposerons aucune loi Nous savons qu’en chaque chose la nature les possède déja C’est écrit dans l’écorce des arbres Inscrit dans les veines du marbre Et quoi qu’il en soit nous faisons partie de ça Je ne suis pas dans le coma quand je dis ça J’ai les cinq sens en éveil Comme un plan de ganja les feuilles tournées vers le soleil Arrête le sniff laisse tomber la bouteille Allume plutôt un spliff Admire le monde et ses merveilles C’est bel et bien la beu-her qui sait m’apporter la conscience Que je dois à la terre accorde ma reconnaissance Aux dingues ceux qui n’ont jamais su la respecter Ses racines feront tomber vos buildings à vos pieds Il y a ceux qui s’étonnent Qqui s’affolent et questionnent Les autres s’en tamponnent tellement la beuh est bonne Laissez brûler la weed et n’oubliez personne Dans la fumée des dieux s’effondre Babylone C’est la raison qui nous pousse Non c’est pas un drapeau Prépare-toi à la secousse Ca n’est pas que des mots On veut toute la boulangerie pas qu’un bout du gateau Louis 16, mai 68, rien qu’une démo Les vibrations résonnent S’effondre Babylone Et que Jah vous pardonne Car cette fois c’est la bonne

album Peuh

Peuh

Aout 1996 chez Virgin

Assassin Nous voilà assis sur un baril de poudre comme des statues de cire prêtes à se dissoudre. Incapable de scier les barreaux de ta cage, mais dis-moi pour qui te prends-tu pauvre singe ? Asphyxiés par les machines, le gaz, en manque d’air le ciel nous écrase. Regarde, nous abordons la phase terminale, le point final de l’empire occidental. Obligé de rester enfermé c’est sûr en sécurité entre 4 murs, tu n’pourras bientôt plus mettre un seul pied dehors. Tu ne soupçonnes pas ce que te réserve le sort, tant que sous ta porte ne passe pas encore l’odeur de la mort. Maître du pouvoir et esclave à la fois, tu finis par ne plus savoir que tu avais le choix car le fait essentiel que ta raison néglige c’est qu’en fait, au fond, personne ne t’oblige.

Craché d’une bulle d’amour, depuis que j’ai vu le jour, je me fais du souci pour ce qui se déroule et déboule aux alentours, avec le désir de construire l’avenir. Que tout autour s’écroulent les murs pour laisser passer, tracer le futur. Tenter de rester libre, garder le sens de l’équilibre avant que tout chavire dans le côté obscur. Je sais maintenant que je ne suis pas le seul. A chaque heure je vois des gens qui aussi pensent que les choses avancent à l’opposé du bon sens. Attention, quand je dis le bon sens il faut que tu saches, avant que l’on se fâche que jamais je n’impose à quiconque mes pensées ni ma cause. Mais j’insiste, soyons réalistes, le système dérive et arrive à l’âge de la ménopause. Plus dure sera la chute. Tu ne bouges pas, le monde tourne autour de toi. Tu ne rêves pas, le monde crève autour de toi. Tu ne sens pas, le monde s’enfonce sous tes pas. Je ne serais sûrement pas héros de la révolution, sûrement pas même un morpion dans l’histoire de l’évolution, mais là n’est pas la question, là n’est pas le propos, je ne suis pas venu ici pour cultiver mon ego. Certains porteurs de plumes ou de micros analysent mes mots, trouvent mes propos démagos. Ont-ils donc une enclume à la place du cerveau ? Etrangers à la sensation qu’on appelle compassion. Seul le suicide du nouveau Sid peut leur provoquer le style de l’émotion en toc. Je ne bosse pas pour le fric ni pour l’éthique plutôt pour l’époque. Plus dure sera la chute. Parfois empêtré dans le merdier de mes pensées, me vient l’idée de tout plaquer, l’envie de tout quitter. Mais je me vois condamné à doubler la mise, j’ai les doigts collés dans la prise. Tu ne rêves pas !

Comment pourrais-je oublier alors encore enfant à l’école ‘Nuit et Brouillard’ sur l’écran ? Dans le noir nos yeux hagards ne comprenaient pas comment nos grands parents avaient laisser faire ça. Un tyran, un fou,héros d’une nation, oeuvrant ouvertement pour l’extermination d’une population désignée responsable d’office, accusée, coupable, offerte en sacrifice à tout un pays affamé de pain et de gloire. Ils semblaient fiers de l’infamie, certains de la victoire, usant de la folie, poussant à l’agonie les victimes choisies. Peu d’espoir de survie dans les camps de la mort, pire que du bétail, je n’crois pas qu’il s’agisse là d’un simple point de détail, furent bâtis les plus grands abattoirs de l’histoire. Dans d’étranges laboratoires d’obscurs docteurs mettaient un point d’honneur à cultiver l’horreur, sourds aux cris de douleur d’un peuple qui meurt pour la sauvegarde de la race blanche. Et le cauchemar recommence. Les somnambules reculent, alerte à la démence, comme un hasard de l’histoire, le cauchemar recommence. Comment pourrais-je oublier quand, 50 ans plus tard, ressortait des placards le même vieux scénar’. On avait juste changé le nom des protagonistes, pour faire le vide, on ne dit plus génocide, mais purification ethnique, et on nous explique que l’on a rien à craindre et pas de temps à perdre, chacun sa merde ! A trop s’en foutre nous sommes devenus des lâches complices inactifs d’une nouvelle tâche. Dans les livres d’histoire quelques pages qu’on arrache, mais quelque part, dans notre mémoire se cachent les images d’un carnage qui reviennent en flash. Aujourd’hui un foyer d’immigrés incendié en Allemagne partout en Europe, en Italie comme en Espagne, ici, en France, c’est une évidence le cauchemar recommence Qui sera demain la cible des racistes irascibles ? Qui seront les coupables ? Qui seront les victimes ? Du même crime perpétué contre l’humanité qui devra prouver qu’il a le droit d’exister ? Qui pourra alors s’en foutre, devenir un lâche complice inactif d’une nouvelle tâche ? Qu’allons nous dire aux enfants quand ils ne comprendront pas, comment nous aussi avons laissé faire ça, pour la sauvegarde de la race blanche ? Que le cauchemar recommence.

Montrez-moi votre grâce à faire partie de la race des gagneurs, les vrais seigneurs. Bâtissez des empires qui font que tout empire pour le bonheur des fossoyeurs. Déballez vos richesses tel un tableau de chasse à la hauteur de vos erreurs. Et vous me donnez envie de tuer. Caricatures obscènes au carnaval du ridicule. C’est votre vertu qui fait les violeurs pas les films de cul. Donnez nous des leçons en marge de l’action, maîtres poseurs et beaux parleurs. Dégueulez des festins en pleurant sur la faim, priez en choeur pour les chômeurs. Offrez nous en spectacle l’effet de la débâcle, sauvez l’honneur des imposteurs. Et vous me donnez envie de tuer. Sortir un gun, juste pour le fun.

Lancé à la poursuite du maximum spirit, je me sens pourtant trop souvent arrêté, stoppé net, dans ma quête. Arrivé au bout du compte faudrait pas que je regrette autant d’efforts pour déraper dans le décor et speeder pour rien dans un quotidien, attiré, aveuglé par l’envie de faire quelque chose dont je serai fier. J’ai comme l’impression de subir la pression, la conviction qu’il faut de l’action, de la fumée et du bruit afin de péter les plombs, pour semer la folie qui me colle aux talons, avant de m’enliser dans la confusion, la conviction qu’il me faut de l’action Pris au piège, comme en état de siège, attaché malgré moi à cette idée de bien de mal qui m’éloigne de l’animal, m’enveloppe le mental. Fils de l’électricité et du métal, je ne suis que le fruit, le simple produit d’une civilisation en situation critique. J’applique la technique de la fuite en avant, affamé, avide, prêt à me lâcher dans le vide. Les kilomètres défilent à ma fenêtre mais je n’saurais jamais peut-être ce qui se passe dans ma tête. Non je n’veux pas mourir dans la peau d’un blaireau qui se fait se fait mettre le tensiomètre à zéro. Je n’suis d’aucun parti, d’aucun club, d’aucune secte. Un panier de crabes, une masse d’insectes, un troupeau de moutons, une meute de loups, ce genre de notions est encore un peu flou. Au milieu de la foule qui avance à genoux, ma pensée est ailleurs, je suis le sage et le fou. En mission pour l’accès à l’état de conscience, j’essaie de ne pas perdre confiance mais avant de m’éclipser aurai-je seulement la chance d’accéder au côté sacré de l’existence. J’ai la pulsion ardente, la passion brûlante, ne comptez pas sur moi pour la file d’attente car je tiens le rôle du 5ième élément entre le feu, l’eau, la terre et le vent.

Pas d’argent, pas de manger, pas de maison, pas de raison, pas d’abri, pas d’ami, pas de rang, pas de répit, pas de rêve, pas de couleur, pas de trêve, pas de chaleur, pas de je t’aime, pas d’emblème, que des problèmes ! Bon à rien, rien à perdre ! pas d’illusion, pas de sourire, pas d’ambition, pas de mire, pas de charme, pas d’horizon, pas de forme, pas de fond, pas de toit, pas de respect, pas de choix, pas d’intérêt, pas de droit, pas d’erreur, que des malheurs ! Bon à rien. pas de rond, pas de faveur, pas de savon, pas de saveur, pas de douceur, pas de joli, pas de fraîcheur, pas de délit, pas de pain, pas de repas, pas de parent, pas de repère, pas de bien, pas de manière, que des galères ! Bon à rien, rien à perdre !

écoute papa petite fille quand papa te dit soit gentille tu es le sang de mon sang, la chair de ma chair tu es à moi je suis ton père tu es à moi à chaque fois que se mettent à claquer mes doigts dans l’élastique de ta culotte allons ne crie pas petite sotte je te donne la vie le gîte, le couvert, quand j’ai envie, laisse toi faire je suis le seul à te comprendre, qui d’autre que moi saurait te prendre je ne veux pas que tu donnes ton corps au premier inconnu, les hommes sont des porcs ça ne sortira pas de la famille, ma petite fille reste docile écoute moi petite garce, tu es la dinde et moi la farce ne dis pas que mes caresses te glacent ta peau est si chaude reste à ta place ! on est si bien sur ma banquette arrière ne m’oblige pas à me mettre en colère regarde un peu dans quel état tu me mets, ce que tu fais de moi je t’offrirai les robes dont tu rêves, de la lingerie fine assortie à tes lèvres des nuits de plaisir indescriptible je suis un gars tellement sensible regarde dans les yeux celui qui te souille fais un voeu et coupe lui les couilles écoute moi pauvre conne au lieu de répéter que tu n’est pas ma bonne j’ai versé ton sang , pillé ta chair de tes enfants je suis le père tu es à moi à chaque fois que se mettent à claquer mes doigts dans l’élastique de ta culotte, assez de critique, ta gueule salope ! je gagne la vie, le gîte, le couvert. quand j’ai envie laisse toi faire je suis le seul à te comprendre, qui d’autre que moi aurait voulu te prendre approche ici me donner ton corps, je te ferai le cri du porc tu fais partie de la famille, je t’ai à l’oeil femme docile

Inlassablement la voix des médias nous renvoie les exploits de vieux pontes immondes qui pondent des lois ceux qui meurent de froid cet hiver, quelle affaire ! considérés comme des rats porteurs de peste en subissent le vice des textes sous prétexte d’exclusion, d’expulsion, problèmes d’insertion ou d’intégration jusque là perplexe, voilà que je me vexe. qu’on leur cloue le bec, passe moi le marteau et les clous ! à vous repaître de tout vous me gavez le mou que vous avez flasque ! ne poussez pas, ne me poussez pas ! la masse est malade, l’intox en est la tumeur je ne suis pas d’humeur à colporter la rumeur inévitablement les mêmes tâches nous rabâchent constamment les mêmes slogans et voilà maintenant que l’on donne la parole au plus drôle des guignols quelle drôle d’idole ! il a la gaule et flippe en même temps dans le rôle de sa vie Charles de Gaulle 2 puisque le peuple le prétend compétent le voilà président à présent, tout le monde sait pourtant que tout sera comme avant, qu’il ne tiendra pas le ¼ de tout ce qu’il prétend. rappeler moi son nom que je fasse un carton et qu’on je jette dans la Seine par 10 mètres de fond chaussé d’une paire de charentaises en béton systématiquement dans le petit écran apparaissent les mêmes tronches de fesse toujours les mêmes gens élus premiers de la classe, élite de la race, jugés par eux-mêmes. non pas de problème. détenteurs de savoir, usurpateurs de pouvoir toujours les mêmes faces, toujours les mêmes mots toujours les mêmes phrases, toujours les mêmes promesses faudrait que ça cesse !! 20 heures, écarte les fesses, c’est l’heure de la messe le prêtre n’est peut-être pas comme tu l’imaginais, sa divinité tu la connais c’est la monnaie regarde un peu les ragots qu’il nous montre écoute un peu les bateaux qu’il nous monte il ne connaît pas la honte pourvu que tu le mates et que l’audimat monte ce style paraît-il correspond à l’attente à croire que plus ils mentent plus la foule est contente elle se contente d’une vie en léthargie où jamais personne ne dit assez !!

Fuyez revoilà la bombe, pleurez la mort éclatée creusez des tombes pour la postérité. des corps qui tombent, la chair déchirée le bruit de la foudre, les cris de la foule ne pas faire demi-tour, cette fois c’est son tour l’heure, l’endroit, le jour, le prix de sa vengeance effacer le mépris, des années de silence épris de puissance ses tempes tapent tambour à force d’encaisser, il faut bien que ça sorte chasser le naturel, la sauvagerie l’emporte. fuyez revoilà la bombe, pleurez la mort éclatée. versez des larmes pour la postérité. hurlez au drame ensanglanté. panique et vacarme au milieu des flammes. crevez des gens que ça crève l’écran. pour se faire entendre c’est sa façon de répondre. répandre la terreur, une seconde et s’effondre la loi du plus fort à changer de camp ! fuyez revoilà la bombe, pleurez la mort éclatée. creusez des tombes pour la postérité. des corps qui tombent, la chair déchirée, les cris de la foule, arrachés. c’est l’histoire d’un homme qui voulait refaire le monde, mais sa tactique sonne comme le tic-tac d’une bombe à retardement. vous vous demandez qui ou quoi l’a poussé jusque là ? pourtant facile en somme quand on sait que l’homme est lui-même le pire ennemi de l’homme. quand la haine est sa reine voyez où ça le mène. au bout d’une chaîne tendue, il ne pardonne pas, de sang froid il tue, puisqu’ils sont déjà foutus il détient le feu, se croit maître du jeu, il s’est inventé une fierté de guerrier arraché

Autant se pendre puisqu’il passe sa vie à attendre que quelque chose se passe ici ou en face, mais hélas il fait la grimace car jamais rien ne se passe dans sa vie en forme d’impasse, aucune importance, maintenant il est trop tard, échec et mat, il s’est mis à l’écart, pour lui ça n’est déjà plus l’heure d’avoir l’air stable, fiable, imperméable à l’ennui qui le suit, l’accable, l’accompagne jour et nuit, il est son seul et fidèle ami le seul qui ne l’ait jamais quitté ni trahi aussi 100 fois par jour, il meurt de soif se perd dans le désert de l’angoisse en ressort ivre de peur, ivre de colère rien à faire. lourd, bon Dieu qu’il est pesant le poids des jours, lourd grand Dieu, tellement pesant à quoi s’attendre puisqu’il a perdu le fil l’âme salie de traces indélébiles qu’il essaie d’effacer par vapeurs d’alcool aucune main ne se tend lorsqu’il tombe au sol il n’aura plus jamais confiance en personne, depuis trop longtemps plus rien ne l’étonne il traîne son malaise qui pèse des tonnes quand il questionne le silence résonne et l’assomme alors à grands coups de remords cette fois sa vie le baise jusqu’à la mort ni l’amour ni dieu n’ont rien fait pour lui non jamais ne brille aucune alternative ça ne vaut déjà plus la peine de vivre aujourd’hui plus la peine l’on vienne à son aide le voici au bout de la corde raide, il n’y a plus rien à faire

Peau, dans la peau, dans la peau j’ai le vice comme la belle est complice surgît aux commissures un appétit de luxure comme une montée subite nous incite nous invite à des gestes explicites elle ondule se dévisse je capitule et me glisse à l’instant propice tel un serpent entre ses cuisses prosterné devant le talisman de la matrice je ne résiste pas que mon destin s’accomplisse puisque dans la peau j’ai le vice je lui ôte le haut, elle me ôte le bas hot est l’atmosphère à la vue de ses 2 sphères mon esprit se divise, se dissipe, se disperse et les pensées matérialistes m’indiffèrent d’un mouvement de hanche elle me happe le manche et la voilà qui chante comme un oiseau sur sa branche ça n’est vraiment pas le moment que je flanche restons étanches avant que la tempête se déclenche peau dans la peau dans la peau j’ai le vice je lui lisse le poil, lui montre les étoiles l’envoie dans un monde fractal fait de volutes roses on se confronte tout d’un tas de choses qu’elle évoque sans que cela me choque dans une longue prose, comme ma langue change de prose je lui donne l’occase de me rendre la pareille [l’appareil] génital du bout jusqu’à la base. heureuse flatteuse m’engloutit la muqueuse, la tige nerveuse l’attitude est vertigineuse peau dans la peau dans la peau j’ai le vice sensiblement je m’enlise dans le long glissement de tes reins, elle est tellement chaude que l’on s’agite aux limites de l’obscène trop humides pour être conscients ni même lucides de la scène. mangeons le fruit jusqu’au défendu

(une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine ) Une raya de bambins livre aux flammes leurs landaus. Une ribambelle de nains fout le feu dans l’métro. Une armée de gamins qui brûle les magasins. Trois millions de lycéens carbonisent leurs bouquins. Une concierge allumée fout le feu au quartier. Le président fêlé enflamme l’Elysée. Trois secrétaires en chaleur calcinent leur directeur.Une tribu de bonnes soeurs incendie l’Sacré Coeur. Laï laï laï laï Laï laï laï laï Laï laï laï. Un trio de grands brûlés fait exploser l’hosto. Et 5000 chimpanzés dynamitent le zoo. Des rastas éclatés, c’est chaud dans le ghetto. Les feux dans la cité brûlent pour Géronimo. Des soldats cannibales rôtissent leur général. 300 patrons qui craquent font sauter la baraque. Et un vieux bonze chinois se pétrole le minois. Le froid tue la fillette qui n’a plus d’allumettes. Chorus Les hooligans des stades préparent les jerrycans. Les jeunes chômeurs s’la donnent aux cocktails Molotov. Des iraniens enflamment le corps de l’Oncle Sam.Des squatters s’tapent un boeuf autour d’un grand feu d’keufs. Un gang de pyromanes se croit au paradis. Les pompiers en ont marre, c’est la grève aujourd’hui. Il y a le feu partout, c’est la fête des fous. Il y a le feu partout, viv’le feu, viv’les fous.Choeurs (Choeur) slaves de la Jeunesse Un gang de pyromanes se croit au paradis. Les pompiers en ont marre, c’est la grève aujourd’hui. Il y a le feu partout, c’est la fête des fous. Il y a le feu partout, viv’le feu, viv’les fous. Choeur solo Re-Chorus.

album Lofofora

Lofofora

Mars 1995 chez Virgin

Comme chaque année chaque été, Arrive l’époque sacrée pour les travailleurs, du repos mérité, fini le labeur, Pour enfin profiter des congés payés et des bons conseils de bison futé Et des tas de bagnoles bondées de bagages, des guignols qui s’affolent, des carambolages, quel carnage sur l’autoroute ! C’est vraiment dommage par un si beau mois d’août ! Et si le tube de l’été répété dans les FM Promettait de s’éclater sans rencontrer de problème, Du bonheur dans les maillots, du beau temps à St Malo, Pas de malheur, du vent dans les voiles et des meufs à poils ! Il y a des scènes de ménage dans les embouteillages, Les parents qui s’engueulent du péage à la plage, A cause des tâches et des miettes sur les banquettes en skaï Et des claques dans la tête des gosses qui braillent ! Et ça fait marrer les mouettes ! Une fois le piquet du parasol planté Pour délimiter son mètre carré de serviette, La famille complète est prête a tenir tête, A résister à l’intrus qui tente de s’incruster, A chacun son territoire et y aura pas d’histoire, Réintègre ton camp avant que je t’éclate la rate Et t’atomise la tête comme une tomate écarlate A grands coups de raquette, allez casse-toi lopette! Pendant ce temps je pratique la survie extrême, L’expédition en zone urbaine, l’ascension d’HLM, Non je ne verrai pas Juan les Pins Ni ta mère en maillot de bain pendant qu’elle pisse dans la mer, Moi je pète dans mon bain ! Cinq fois par semaines A passer étalés par centaines, entassés au soleil, Chaque jour est pareil à la veille, Insolations, indigestions, hydrocutions sont les principales attractions ! Et ça fait marrer les mouettes ! Sous le béton les pavés, pas de plage et j’enrage, Je ne distingue au large que des naufrages mais pas de rivage, Du haut du quinzième étage j’imagine des voyages idylliques, Comme dans les magazines, des pays fantastiques, L’impression d’une seconde je vagabonde aux 4 coins du monde, Et puis je retombe au royaume des ombres… Loin de ceux qui font la gueule, les pieds dans l’eau comme au boulot, Qui font la queue au resto comme au métro ! Et si le tube de l’été répété dans les FM Promettait de s’éclater sans rencontrer de problème, Du bonheur dans les maillots, du beau temps à St Malo, Pas de malheur, du vent dans les voiles et des meufs à poils ! Holiday in France! Holiday in France!

Rien ne sert de sourire il faut mentir à point, Eclaboussée de honte et de mauvais vin, L’assistance ravie reparlera demain d’un taré réjouit Au charisme divin, qui rien qu’à son odeur, Reconnaît l’envahisseur à la base du chômage et de tous vos malheurs, A quoi bon propager le mystère, le programme est si clair, Comme la peau de l’Europe convoitée, salope! C’est de l’âme que l’on réclame et de l’amour autour, Pas de drames ni de larmes pour la mort des vautours. Retrouver les valeurs, chasser les voleurs De la terre des vikings, transformée en camping, par Toutatis, Par tout un tas de métèques venus becqueter ton bifteck. Telle est désormais la préoccupation principale, Sous le casque du Gaulois agitation optimale, Face au flasque degueuli d’abominations verbales, De politicards en toc qui ne valent pas leurs poids de manoc, Et pourtant dans l’arène ils imposent le respect En déféquant sur fond de haine Quelques propos suspects au péril de la paix ! No facho ! On veut pas de nazi ici, Ecoute moi bien, on veut pas de nazi ici ! Aux fachos ne fais pas de cadeaux, Car ils te poignarderont dès que tu leur tourneras le dos, Le FN alimente la haine entre les communautés C’est lui qui pose problème ! Ne pas oublier ce qui s’est déjà passé, L’histoire va se répéter, Certains ont beaucoup de problèmes alors ils votent la haine.

Cette histoire commence le jour de sa naissance, heureux d’avoir un fils ses parents l’appelèrent Elvis Et projetèrent sur lui toutes leurs espérances avec une confiance prématurée comme lui, Car ils ne voyaient pas que son physique ingrat ne faisait parler de lui qu’en terme de pauvre petit gars, Mais même ceux-là n’imaginaient pas l’ampleur des dégâts à venir, Dès ses premières années il ne cessait d’énerver ses camarades d’école, Avec ses oreilles décollées, désolé, résigné, il préférait se taire, solitaire, il pensait « un jour viendra mon tour.» Mais ses maxillaires de boxer agaçaient les professeurs, qui déjà doutaient de son intelligence, Son cas de nullité fut alors cité en référence, quelle sordide expérience quand on sait que l’enfance Est censée incarner la parfaite insouciance ! Manque de bol ! Pas de pot ! Adolescent pubère comme de bien entendu, Elvis pensa au sexe dès que le sien s’est tendu, Mais de toutes les filles qu’on déshabille à l’aise, aucune ne voulait qu’Elvis ne les baise ! Lorsqu’il avait la barre, contre des malabars il échangeait le droit de voir, planqué dans un garage, Le fils volage du voisin se livrant à des exercices propices à l’excitation de ce novice ! La masturbation devint son exutoire, dès que l’occasion se présentait il s’astiquait le dard, Ce n’est que plus tard, durant son service militaire, où il abandonna face contre terre Son honneur dans les bras musclés d’un colonel, qu’Elvis découvrit le chemin qui mêne au bordel, Toutes ces femmes exhibées à sa disposition, il crut d’abord qu’il s’agissait d’une illusion, Il dû les palper, les tâter, les toucher, les tirer, les enfiler 3 nuits d’affilées ! Pour enfin réaliser avec déception que l’affection qu’elles lui portaient était une question de pognon ! Manque de bol ! Pas de pot ! Recalé au concours d’entrée dans la police, Elvis compris alors l’ampleur du maléfice qui régissait sa vie Comme un long sacrifice, pour qu’un jour tout ça finisse à Fleury-Mérogis, Il devait y trouver sa place comme gardien de prison, véritable maton, Virtuose du bâton, muni d’un sens aigû de la conscience professionnelle, Dans les couloirs connus pour ses excès de zèle, Elvis était passé du martyr au tortionnaire, Après l’endroit du mal il connaissait l’envers, et promettait l’enfer et la mort avant l’heure Au taulard qui par malheur était son souffre douleur, jusqu’au matin gris où dans une mutinerie, Elvis perdait ce qui lui servait de vie quand de son flingue une balle lui rentra dans la bouche, Son cerveau sur le mur fit l’effet d’une douche !! Manque de bol ! Pas de pot ! Elvis n’est pas une idole Manque de bol ! Pas de pot ! Elvis n’est pas un héros Manque de bol ! Pas de pot ! Pas le roi du Rock n’Roll Manque de bol ! Pas de pot ! Juste un pauvre bourreau.

Quand tout à coup déboule un bataillon de flics ! Bagarre des casques noirs contre foulards rouges, « Gare si je t’attrape » ça matraque sur tout ce qui bouge ! Jets de pavés, cocktails Molotovs, Eléments de base au scénario catastrophe ! Tant qu’il y aura des barrages à faire sauter, On trouvera dans les parages des vauriens en pleine santé. Chacun prêt, entraîné à tenir son rôle, Plexyglass contre batte de base-ball, C’est ainsi dans nos contrées que se manifeste la haine, Jugée dans les foyers comme de l’agressivité malsaine, Les mêmes qui encouragent les lanceurs de fumigènes, Que plus rien ne gêne pas même le manque d’oxygène ! Connais-tu seulement la signification des 3 lettres fatidiques , Le véritable nom des morpions qui s’agitent sans poser de questions ? Compagnie : j’en connais de moins corrompue. Républicaine : comme une garde à vue. Sécurité : de l’emploi pour les bouffons de la loi. Le sigle a fière allure sur les invincibles champions de la bavure , qui ricanent de ce qu’il leur reste de dents, car ils savent pertinemment qu’ils sortiront gagnants, jamais perdants du combat permanent que se livrent la racaille et le gouvernement. Tant qu’il y aura des barrages à faire sauter, on trouvera dans les parages des vauriens en pleine santé ! Quitte à faire monter la tension telle une mayonnaise indigeste , décristalliser l’expression que le sacre exerce, toute la pression sur le moindre de tes faits et gestes, par ce texte je proteste, je riposte et j’éructe mes insultes, parce que rien à part le bruit ne peut terrasser le silence pour ne pas récolter le fruit pourri de la complaisance. Trop nombreux déjà sont ceux qui se confortent dans une idée de liberté sous la forme d’une nature morte, Clouée au dessus de la télé pour l’éternité, hors de portée des émotions fortes. Et pourtant l’aventure commence au coin de la rue, pas besoin d’aller loin pour se faire bouffer tout cru, En sortant votre chien désormais faîtes bien attention que les vauriens n’aient pas entamé la révolution ! Si la jeunesse en colère porte un regard sévère sur l’exemple de leurs aînés, c’est qu’il ne peut les satisfaire, Toujours perdants dans le grand assoupissement, qui provoque l’opinion publique et le gouvernement. Tant qu’il y aura dans tous les coins planqués des bancs de requins, tant qu’il y aura des clans de mesquins, rien que des super vilains, résonnera dans les fortes têtes cette question métaphysique: qu’est-ce qui fait réfléchir les grands à part les pains de plastique ?

Une seule race pour plusieurs couleurs, Nous sommes une seule race pour plusieurs couleurs. Nous sommes tous sortis du même moule, du même oeuf, Du sein de notre mère la Terre, Au Sud comme au Nord toujours rien de neuf, Tu le sais les terriens sont les seuls habitants, Et pourtant tout le temps j’entend l’écho de querelles qui s’enveniment, Inévitablement donnent lieu au pire des crimes: la guerre, Où d’autres mammifères composés comme moi d’os et de chair Assassinent leurs frères pour une frontière ou pour un dieu, comme naguère l’homo-sapien se battait pour le feu. A la fin de ce jeu non jamais de vainqueur, Demeurent encore la rancoeur et la peur, Ils tuent ton frère au nom de dieu Mets la Terre a sang a feu Tue ton frère ! oh nom de dieu !! Peut-on me dire en comparaison Où se situe l’évolution de la condition humaine depuis l’homme des cavernes ? La chose est certaine : le système nous mène à notre perte, les bêtes de fer prolifèrent, Tuent ton frère au nom de dieu Mets la Terre a sang a feu Tue ton frère oh non de dieu !

il s’agit de s’agiter intelligemment devant le pire, d’investir l’avenir coûte que coûte, réagir, quoi qu’il t’en coûte, ne pas finir avec le sentiment que le temps présent n’était qu’un mauvais moment à passer, ne plus y penser et puis se lasser, agacés de tout, perdre le goût de tout ce qui avant, quand tu étais enfant, te donnait l’envie de devenir grand, peut-être même géant.. ! l’avenir appartient à tous ceux qui le prennent, l’avenir appartient à qui ? écarte un peu les portes et qu’importe, si quelqu’un t’en empêche, réplique à la manière forte, qui s’y frotte s’y pique, question de pratique réciproque ! écarte un peu les portes et qu’importe, l’avenir appartient à ceux qui prennent la peine de ne pas succomber au chant des sirènes, de ne pas tomber du haut des falaises hautaines ! Rappelle-toi une seconde, tu voulais être le maître du monde, mais aujourd’hui tu n’es plus même le maître de toi même, dis, qui t’a reprit le désir d’assouvir l’envie de grandir ou de quitter le rail, quel est l’épouvantail, qui, au fil des années, a su colmater la faille ? l’entaille naturelle, par là entrait le soleil, et l’espoir de voir l’histoire tourner en ta faveur, de goûter la saveur de la vie dans un monde meilleur.. tous sublimes ! tous minables ! tous égaux ! et dès l’instant où s’effacent les promesses d’allégresse, arrière toute, on se confint dans le doute de soi, ma foi, je ne vois là rien de bon qui s’annonce, de cette façon à l’évidence on renonce à la vie des sens, essence de l’existence, et si jamais tu penses que la défonce compense, alors tu n’opposeras plus aucune résistance, sache qu’on ne peut cumuler vigilance et dépendance.

Tous les jours à la télé on nous dit qu’il faut aider les gens qui sont à la rue, Pas d’maison et les pieds nus, Tous les jours à la télé on entend l’même charabia, Mais quand Chirac va nous virer, qui c’est qui nous défendra ? On veut d’la justice pas de mots de belles paroles, on connaît ça, On n’est pas cons, pas du pipeau pour mongols On veut pas changer de maison ! justice pour tous ! Tous les jours à la radio on nous fait le même numéro : Faut aider les sans-abri comme fait si bien la mairie Tous les jours à la radio on entend des rigolos qui ont des appartements : tu peux faire du roller dedans ! On veut d’la justice pas des mots, Pas du bla bla, les promesses on n’y croit pas ! On habite là, on à le droit de dire ‘ici c’est chez moi !’ Justice pour tous ! Chaque matin dans les journaux, on voit de jolies photos de gens qui ont l’air heureux, Mais c’est jamais en banlieue ! Chaque jour on va en répète, on rigole on fume des pets, Mais on sait jamais quand on revient si y’aura pas des parpaings.. On veut d’la justice !.

Tous les jours vers midi j’ouvre un oeil et puis l’autre, Je préfère la nuit, le matin m’ennuie, Ce n’est pas de ma faute, je me fais traiter de flemmard, de lève-tard, Non ce n’est pas une tarre ! La course aux dollars se fait sans moi, Je ne suis pas un soldat soumit, un outil de l’état, J’en oublie l’ordre établi, la ligne de conduite, Aux flics, aux pourris, aux syndics, je dis «suce ma bite !» Mes désirs sont des ordres, mes désirs sont le désordre ! J’habite en ce moment le 18ème arrondissement De la capitale de France, cher pays de mon enfance, Avec une espèce de tribu, fondus, chevelus, tondus, Et tous un peu tordus, nous vivons dans une maison Qui sent bon le chichon pas le béton, En toute saison, nous laissons notre imagination s’exprimer Entre allumés jusque tôt dans la matinée Lors de boeufs endiablés où fusent les idées ! Nos désirs sont le désordre, nos désirs sont des ordres ! De ce que l’on veut, jour et nuit, contre la mort et l’ennui, Des enfants qui jouent sous la pluie, du vent et du bruit. Ce matin vers 8 heures, me parlez pas de malheur, Dans un fracas de pierres, déclaration de guerre à coups de bulldozer D’un promoteur prospère en affaires louches, le maire est dans sa poche, C’est moche, il amoche tout ce qu’il touche, Au nom de l’ordre des choses, haa ! ces blaireaux me lancent Le simple mot d’ordre, me donnent envie de mordre Pour voir leurs corps morts pendre au bout d’une corde.

Sous le firmament éclatant d’une bannière étoilée s’évaporent les rêves des pionniers Epatés par tant de réussites, de destins fantastiques, Des mecs bénis des dieux pourtant pas plus malins qu’eux Sont montés si haut sans jamais faire appel aux génies aux malins, Par prières mystiques, ici c’est l’Amérique, la chimérique ! Celui qui a parlé sera châtié pour ne plus recommencer, Pendu par la tête jusqu’à ce que mort s’en suive, écartelé s’il récidive, A la première tentative, lui sera ôté le droit de voter pour élire en choeur, Au suffrage universel, un nouveau dictateur plus con et plus cruel que son prédécesseur, Déjà grand défenseur de la chaise électrique, hygiénique, économique, Grand sauveur d’âmes égarées, de corps vautrés dans la luxure, Tout juste bon à engendrer la pédophilie. Merci Ronnie d’avoir interdit la fellation, la sodomie ! USA est-ce que tu sais USA combien je te hais ! USA tu me fais l’effet d’une pute asexuée ! Passé maître dans l’art et la manière de se comporter comme un flic planétaire, Il s’agit d’un pays bâti à partir d’un génocide par des esclaves anéantis mais néanmoins lucides Qu’ils restent les premières victimes d’une dictature placide, Mais quel est l’exemple à suivre dans cette parodie de démocratie ??? On me dit : ‘le ku klux klan ? Mais voyons c’est du folklore ! Rien qu’une pittoresque partie du décor, les nègres on les aime bien, Mais depuis qu’y a plus d’indiens, pour faire de l’exercice, on en pend quelques uns. Appeler ça du fascisme, là ce serait du vice ! la preuve, à la télé y’en a qui réussissent : Bill Cosby, Eddy Murphy, Sammy Levis, d’Oncle Sam sont aussi les fils.’ Don’t worry be happy !!! Et le peuple noir brûle son dernier espoir, dans le but d’écrire lui même son histoire, Mais comment faire pour qu’il efface les coups et les traces, Sans aucune certitude d’en voir un jour la fin, Ce qui compte avant tout c’est d’avoir la bonne couleur, ou t’es pile ou t’es face, Tout est question de race, tu es le suspect ‘number one’ si tu n’es pas des leurs ! USA est-ce que tu sais USA combien je te hais ! USA tu me fais l’effet d’une pute asexuée ! Paradis des cow-boys Shwarskof et Buffalo Bill, Maboules mitrailleurs de poules, éleveurs de pitbulls, Toute l’intelligence américaine tient dans un holster, Quand l’un dégaine l’autre apprend à se taire ! Etat totalitaire détenteur de la vertu aux parties de jambes en l’air, Préfère les jeux où l’on tue ! si l’un tombe, il s’agit surement d’un communiste fainéant, Sur sa tombe on écrit : « pas de place aux mendiants » La dope ou le plomb reste le choix de l’expédiant, Parce que la coke ou le crack, c’est pas ça qui manque pourvu que tu banques, Pendant qu’en Irak les tanks débusquent de leurs planques les ennemis de la coalition, Association des amis de la nation performante, surpuissante, La tempête à Bagdad en est la preuve flagrante.! is the place love is dying is the place where death is dreaming USA est-ce que tu sais USA combien je te hais ! USA tu me fais l’effet d’une pute asexuée !

A quel prix à ton avis mon ami, évalue-t-on la vie de ceux Qui n’ont pas choisi les petites manies d’abrutis, Qui n’ont pas prit le parti d’accepter, d’acquiescer la fessée, Le crâne affaissé, le froc baissé ! Ils n’ont pas fini d’en baver, non, pas fini de braver les interdits des cons, Les empêcheurs de tourner en rond, Mais au fond quelle est cette folie qui m’anime et qui me donne la rime ? Ce n’est pas des vitamines, alors ? Qu’est-ce que c’est ? C’est la vie, la femme qui jouit, le moine qui prie Et moi qui rit devant les fourmis soumisent à l’état de crise, Continuez, ça me fait marrer des les mater exténuées par le stress Pendant que je me laisse aller à la paresse! et je dis. : Baise ta vie, fais là jouir, c’est toujours le moment Vivant vraiment l’instant présent intensément, Baise ta vie, fais là jouir, c’est toujours le moment Vraiment vivant faisant face aux évènements ! Abracadabra le fatras de politesse, signe extérieur de richesse, Du vent dans l’air, tout cela m’indiffère, Les caresses de chien en laisse qui me donnent des puces, Ne m’intéressent pas plus, me laissent de glace, Je m’en passe sans laisser d’adresse, je remonte à la surface, Les mentalités progressent, les banalités s’effacent, Car l’unification on le sait, ce n’est pas du bidon ! Non non l’unification on le sait ce n’est pas du bidon !

La colère du président, les dessous de la politique, les hypocrites qui suscitent la frénésie des fanatiques, Les enfants affamés de l’Inde et d’Afrique, les journalistes aux répliques pathétiques, On connaît ça par coeur, on les reçoit en couleurs, et si l’image donne l’illusion du savoir, c’est que l’adage prétend que pour croire l’important ne serait que de voir,non .. (This is my really show) Il suffit parfois d’un souffle, petit pet de bouche, porté par un vent favorable, Et l’ébauche d’un mot devient une fable qui rien qu’à son écoute détruit le doute sur le bien-fondé des bavardages, Des singes savants transformés en sage sur le dos des éléphants,Immatures mateurs de ‘m’as-tu vu(s)’ matérialistes, n’attend pas l’indice qui te mettra sur la piste! Comment distingue-t-on le vrai du faux parmi le fracas des images et des mots? Comment distinguer le vrai du faux?! A tout prendre au premier degré, on finit par perdre pieds, à ne plus penser qu’à soi-même, tout le monde tourne sur lui-même et se mord la queue en s’inquiétant de l’avenir, qui peut te sourire ou bien faire la gueule, et te laisser seul, laissé sur la touche avec une carotte plantée dans la bouche, l’élu déguste, les boeufs broutent, l’exclu du troupeau reste sur la route.(This is my really show) Comment distingue-t-on le vrai du faux parmi le fracas des images et des mots? Comment distinguer le vrai du faux.!? Il faut: « TV, casser des télés ! TV, casser des télés ! Casser !! » Ah quelle aubaine pour les langues de putes, puisque le peuple est dupe, Soap-opéra et les infos à l’heure de la soupe, et ça fait des grands slurp, Il faut vous dire messieurs-dames que chez ces gens là, l’écran isole du drame, on ne cause pas, à quoi bon puisque nous vivons à l’ère de la communication, gavés d’informations jusqu’à la déformation, mais jamais, non, de remise en question!!

réveillez-vous ! oui, vous, la lumière, elle est ici, Dieu le veut, je le veux, vous le voulez ! elle est là, là, à l’intérieur, sous votre peau, au fin fond de votre chair, et vous le savez, elle était là bien avant vous, et elle vous attend à l’autre bout d’un tunnel. Je vous le dis : « ni dieu ni maître », car c’est à chacun de nous de voir où ça nous mène d’avoir chacun son dieu, de voir comme il t’emmène en bateau vers les cieux, pour nous isoler et nous inculquer les idées d’un maître. La Bible est un beau roman, le Coran un best-seller, comme la vie ne tient qu’à un fil, le lecteur d’une page, peut te maintenir en vie, mais : chacun doit respecter ces lectures de chevet, si tout ça peut d’aider à te purger, te purifier, oublier la douleur, offrir ce que tu as de meilleur, ne pas souffrir en silence, éviter la déchéance, quand on a rien à perdre on a quelque chose à donner ! Krishna, Bouddha, Dieu, Allah et Jah Krishna, Bouddha, Dieu, Allah et Jah sont en toi arrêtez maintenant de croire aux divinités puissantes qui détiennent le pouvoir !! le mal est en vous, le bien est en moi, le bien c’est moi le mal est en vous, le bien est en moi, le mal vous va si bien. A défaut de courage, on a bâti Dieu à son image, par leurs idées les mages d’aujourd’hui ne sont plus à la page, Jésus-Christ lave plus blanc et le pape lessivé, embrasse le sol des pays affamés, leur apporte sa parole d’amour et de partage, mais : pas de capote, pas d’I.V.G, pas de bébé sans mariage. à vrai dire il s’en tape, des maladies qu’ils attrapent, délibérément s’en bat le paf, ils avaient qu’à faire gaffe ! alléluia ! Pendant ce temps là, un ayatollah, soumet la voix d’Allah à la raison d’état, et prévoit la mort pour qui n’est pas d’accord, la mort pour le porc qui prétend qu’il a tort, alors buvez mon sang ! brûlez mon corps au bûcher incandescent ! de l’intégrisme extrémiste, ces moines là sont fascistes, extrémistes ces moines là sont fascistes, alors que Krishna, Bouddha, Dieu, Allah et Jah Krishna, Bouddha, Dieu, Allah et Jah sont en toi ! arrêtons maintenant de croire, aux divinités puissantes qui détiennent le pouvoir ! maintenant tout le monde prie avec Lofofora posse ! faites la prière pour enfin changer d’air, faites la prière que l’on arrête la misère, faites la prière que l’on change d’atmosphère, faites la prière aussi pour qu’on finisse avec les nazis, maintenant tout le monde prie avec Lofofora posse ! priez ! prie pour moi pauvre pêcheur ! et si au cours de cette vie vous ne retrouvez pas la lumière, ce sera encore une vie de perdue, vous mourrez, et tout recommencera à l’infini, jusqu’à la fin du monde.

album Cinq titres

Cinq titres

Mars 1994 chez MSI Distrib

Une seule race pour plusieurs couleurs, nous sommes une seule race pour plusieurs couleurs. Nous sommes tous sortis du même moule, du même oeuf, du seins de notre mère la terre, au sud comme au nord toujours rien de neuf, tu le sais les terriens sont les seuls habitants et pourtant tout le temps j’entends l’écho des querelles qui s’enveniment inévitablement donnent lieu au pire des crimes : la guerre, où d’autres mammifères composés comme moi d’os et de chair assassinent leurs frères pour une frontière ou pour un dieu comme naguère l’homosapiens se battaient pour le feu à la fin de ce jeu non jamais de vainqueur demeurent encore la rancoeur et la peur, Ils tuent ton frère au nom de dieu. Peut-on me dire en comparaison où se situe l’évolution de la condition humaine depuis l’homme des cavernes ? La chose est certaine, le système nous mène à notre perte, les bêtes de fer prolifèrent, jamais ne s’arrêtent. Tue ton frère, au nom de dieu, mets la terre à sang, à feu, tue ton frère, au nom de dieu.

Rien de sert de sourire il faut mentir à point, éclaboussée de honte et de mauvais vin l’assistance ravie reparlera demain d’un taré réjoui au charisme divin, qui rien qu’à son odeur, reconnaît l’envahisseur à la base du chômage et tous vos malheurs, à quoi bon propager le mystère le programme est si clair comme la peau de l’Europe convoitées salope. C’est de l’âme que l’on réclame et de l’amour autour, pas de drame ni de larmes, pour la mort des vautours. Retrouver les valeurs, chasser les voleurs de la terre des vikings, transformée en camping par toutatis ! Par un tas de métèques venus becqueter ton bifteck. Telle est désormais la préoccupation principale, sous le casque du gaulois agitation optimal, face au flasque dégueuli d’abominations verbales de politicards en toc qui ne valent pas leurs poids de manioc, et pourtant dans l’arène, ils imposent le respect en déféquant sur fond de haine quelques propos suspects au péril de la paix. C’est de l’âme que l’on réclame et de l’amour autour pas de drame ni de larmes pour la mort des vautours. NO FACHOS NO FACHO NO FACHOS NO FACHOS

On m’appelle Zobi, oui c’est moi la mouche . J’suis pas tant crédible, car on me trouve louche . Ceux qui lisent la Bible en ouvrant la bouche sont des jolies cibles, des gobeurs de mouches. Hop! dans le mille, je fonce dans le gosier, ressors par les trous de nez .Hop! dans le mille, je fonce dans le gosier, ressors par les trous de nez. Zobi, Zobi la mouche (4X) Faut pas s’faire de bile, je me fais pas bouffer, j’suis pas tant débile, de moi faut se méfier. Et dans les grand-villes, y’a guère de pitié, mais je me faufile, on ne peut m’écraser. Scratch! dans le vil, je fonce dans le soulier, j’ressors par les trous de pieds. Scratch! dans le vil, je fonce dans le soulier, j’ressors par les trous de pieds. Zobi, Zobi la mouche (4X) Que me veut cette fille, oh sacrée gonzesse. Elle est bien gentille, elle a de jolies fesses ! Elle est nue, elle brille, quelle délicatesse ! Quand je la titille, et qu’elle se confesse, j’la prends pas par surprise, j’la prends de vitesse. Top dans le mille ! (4X) Zobi, Zobi la mouche (4X) Zobi, Zobi la mouche. Ohé, Zobi

A quel prix à ton avis mon ami évalue-t-on la vie de ceux qui n’ont pas choisi les petites manies d’abrutis qui n’ont pas pris le parti d’accepter d’acquiescer la fessée le crâne affaissé, le froc baissé. Ils n’en ont pas fini d’en baver, non pas finit de braver les interdits des cons, les empêcheurs de tourner en rond, mais au fond quelle est cette folie qui anime et qui me donne la ce n’est pas des vitamines, alors ? qu’est-ce que c’est ? C’est la vie, la femme qui jouit, le moine qui prie et moi qui ris devant les fourmis soumises à l’état de crise, continuez ca me fait marrer de les mater exténués par le stress pendant que je me laisse aller à la paresse. Baise ta vie, fait la jouir c’est toujours le moment vivant vraiment l’instant présent intensément, baise ta vie fais la jouir c’est toujours le moment vraiment vivant faisant face aux événements Abracadabras le fratas des politesses, signes extérieurs de richesse du vent de l’air, tout cela m’indiffère les caresses des chiens en laissent de glace je m’en passe sans laisser d’adresse je remonte à la surface les mentalités progressent, les banalités s’effacent car l’unification on le sait ce n’est pas du bidon non non l’unification on le sait ce n’est pas du bidon.

Je creuse un trou tout seul au fond de mon jardin derrière ma maison et j’ai mes raisons, un trou tout seul, profond de toute façons les autres font ce qu’ils veulent, moi Je creuse tout seul. Je me comprends, je ne prends pas de risques, je ne dis ce que je pense qu’en la présence de quelques connaissances fidèles lesquelles excellent en confiance dans les bonnes vannes bien lourdes, rassurés dans l’ambiance de mon living room agencé, décoré avec élégance, c’est la que l’on évoque sans équivoque dans un élan de manque d’indulgence, nos préférences pour un retour brutal du respect des valeurs morales, le retour d’un idéal astiqué, briqué comme une paire de bottes de cheval et prêt à fonctionner comme la totalité de mon arsenal Je veux dormir sans la peur, la peur des nuits à venir, la peur du jour où je meurs, je veux dormir sans la peur de mourir. Et à travers ma lunette de ma carabine, je m’inquiète quand je guette dans la cité voisine les paumés qui font la quête et piquent dans les vitrines leurs putains de combines minent me turlupinent me font monter l’adrénaline, pourvu que le sida ou La famine extermine vite fait cette sale vermine qu’il ne reste plus que de la cendre et des ruines. Je suis peut être fou mais qu’on me foute la paix je suis prêt à tout pour qu’on me foute la paix. Ce réac, ce blaireau est un sacré facho qui n’aime pas les clodos, qui n’aime pas les homos, qui n’aime pas les youpins, les blacks et les maghrébins, qui n’aime pas son voisin et qui craint les martiens. Je creuse encore plus profond et plus fort toujours derrière ma maison, toujours pour les même raisons, pour quelques briques ,un bon paquet de fric, en cas de conflit j’ai acheté à crédit et en kit un abris anti-atomique hermétique sans fuite, que la planète éclate, aussitôt je me cloître avec mes chiens d’attaque et 200 kilos de pâtes. Je suis prêt à tout pour qu’on me foute la paix. Je veux dormir sans la peur, la peur des nuits avenir, la peur du jour ou je meurs, je veux dormir sans la peur de mourir.